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Citation de Ziliz


Sorj Chalandon
■ Des chirurgiens dissèquent le LBD.
Il y a les policiers qui tirent des balles de défense (LBD), les manifestants qui les reçoivent et les médecins qui tentent de recoller les morceaux. Ce fut d'abord une pétition, lancée en janvier par un neurochirurgien, chef de service au CHU de Besançon, pour dénoncer l'usage de ces armes dites 'non létales'. Puis la lettre ouverte au président Macron, un mois plus tard, de 35 ophtalmologues affirmant n'avoir jamais connu « une telle épidémie de blessures oculaires. »
Et voici une tribune signée par des chirurgiens français dans la très sérieuse revue scientifique britannique 'The Lancet' (09/08) pour « alerter sur la gravité des blessures que peuvent provoquer ces armes » ('La Croix', 16/08).
Evoquant 21 patients blessés lors des manifestations de gilets jaunes et soignés depuis novembre 2018 à Paris, les médecins expliquent que les 'fractures graves' constatées chez les victimes au niveau de la mâchoire ou de la pommette sont « les mêmes blessures que l'on retrouve chez des individus qui se sont fait frapper à coups de batte de base-ball. »
Verney-Carron, fabricant du Flash-Ball, considéré comme l'ancêtre du LBD 40, aujourd'hui en activité, renchérit : « L'impact est si fort qu'il est comparable au coup de poing d'un boxeur professionnel. » Et, en bon connaisseur, le fabricant préfère parler de 'létalité atténuée' plutôt que de se risquer sur le terrain du 'non-létal'. C'est en effet plus prudent.

▪️ article dans Le Canard enchaîné du 21/08/2019
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