Une balle avait traversé son visage du haut vers le bas, dessinant un large sillon partant de la base du nez et se perdant dans ce qui lui restait de menton, complètement emporté, la langue sectionnée, les dents éparpillées. Il dégoulinait de sang et de salive mêlés. Il ne pouvait plus articuler un mot, ses tentatives se perdant dans une sorte de « greu, greu ». Jamais Narcisse n’oublierait cette face hideuse. Dans son regard il pouvait lire toute la détresse humaine. Il avait beaucoup de mal à respirer, des esquilles, bouts de dents et de mâchoires, étaient passées par la gorge. Il fallait ouvrir la trachée pour le faire respirer.