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Citation de coco4649


Sarcophage
  
  
  
  
Où vont-elles les frisottantes jouvencelles,
Sur l’épaule portant leurs amphores remplies ?
Si léger est leur pas quand il s’immobilise ;
Au bout de leur chemin s’ouvre une combe
Dans une vaine attente
Des belles, ombragées par une treille
Aux grappes pendantes qui se balancent.
Sous le soleil qui monte
Les pentes entrevues n’ont aucune couleur.
Suave instant où la nature foudroyée,
Mère et non marâtre,
Fait prendre à ses créatures des poses
Et léviter leurs silhouettes.
Est-ce un monde en sommeil ou glorieux
D’une existence inchangée ? Qui peut le dire ?
Ö toi qui passes, donne-lui
Le surgeon le meilleur de ton jardin
Et après poursuis ton chemin, dans cette combe
Ténèbres et clarté n’ont aucune alternance.
C’est loin d’ici que ton chemin te mène
Point d’asile pour toi qui est trop mort :
Suis les étoiles dans leur révolution.
Et don adieu, frisottantes jouvencelles ;
Sur l’épaule portez vos amphores remplies.


/ Traduit de l’italien par Sicca Venier

// Eugenio Montale (1896 – 1981)
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