Citations de Séverine Vidal (534)
" C'est l'histoire des mères et de leurs filles, qui raconte combien parfois, les mères peuvent nous détruire et combien parfois, elle nous sauvent." (dos de la couverture)
- SA ferme, SON vin, SES outils, SON cochon, SA fille, SA femme. Et tout cela est à lui, alors? Il l'a achetée, cette femme, c'est ça?
- Oh, Ange, tu joues sur les mots.
- C'est important les mots. Je rêve d'un monde où les femmes ne sont pas la propriété de leurs maris.
« Dans le temps où le mal vient de ce que les hommes se méconnaissent et se détestent… »
« La mission de l’artiste est de célébrer la douceur, la confiance, l’amitié, et de rappeler ainsi aux hommes endurcis ou découragés… »
« Que les mœurs pures, les sentiments tendres et l’équité primitive sont, où peuvent être encore de ce monde. »
Je suis ça : sédiment, poudre, terre, sel, roche poreuse, sable. Je m’érode et je blanchis. Et je serai bientôt transporté par le vent, les embruns ou la lave.
Pourquoi pleurent-ils, tous?
-Ils sont tristes pour ton père!
Mon papa est donc encore mort aujourd’hui?
Ne pleure plus!
Quand il aura fini d’être mort, il reviendra bien te voir!
Ce vide que tu ressens, là (elle touche son sternum), rien ne le remplira à nouveau. Ils emportent quelque chose en mourant, et ça, on ne remet pas la main dessus. Et ce qu'ils nous laissent, les souvenirs, c'est pire sans eux.
André se dit que c'est la technique, dans cette famille, on passe à autre chose, on enchaîne. On ne règle rien. Des secrets en strates, enfouis là, dessous, tout en bas, sous la rocaille.
Ah ! Enfin ! J'avais très envie de lire un livre de Séverine Vidal, dont on m'avait dit tant de bien. Et je me rends compte, en me plongeant davantage dans la littérature ado, que c'est une incontournable. J'ai lu "Le Plongeon", on m'a dit : hé mais c'est une BD ! Lis un de ses romans. J'ai lu "Pëppo", j'ai dit : ok mais c'est pas vraiment ce que vous m'avez décrit ? Je ne me sens pas dans le personnage, je ne SUIS pas le personnage... on m'a dit : ah non, Pëppo c'est à part, lis en un autre. J'ai lu "Sous ta peau le feu", et pas aimé du tout, et puis voilà "Soleil glacé". Aaaah...
Soleil Glacé c'est ça : un frisson et un sourire lumineux, quelques prases qui m'écorchent mais l'héroïne a 20 ans, pas 13 comme Pëppo (zut, je vérifie, il en a 17, mais bon il fait encore jeune ado débrouillard, pas étudiant). Un très bon moment. Je comprends pourquoi il est dans la sélection Farniente des 10 meilleurs livres de 2020 !
- Excusez-moi, mais je dois aller le récupérer. Il est avec Murène.
- Murène ? me demande Andréa. Késako ?
Bon, là, j'ai failli pas répondre, je déteste les gens qui disent késako. C'est comme merki et que du bonheur, je pourrais tuer à cause de ça.
Tu te souviens? Tu disais ça souvent, « de bonne guerre » et puis souvent aussi « ma toute grande », «derechef», « c'est comme si que » (en t'excusant pour la faute), « merdouille », « un ptit caf en terrasse» ou « il pleuviote ».
Ta voix n' existe plus que sur ce répondeur, ton odeur est morte avec toi. Restent tes mots.
Un champ de blé au rez-de-chaussée, des dunes de sable au grenier et même un phare sur le toit...
Tu vois Martial, c'est tout ça qu'on voudrait.
La fragilité de l'amour et des baisers.
Luc renifle l'odeur de son père, ce que la nuit a déposé sur sa peau, dans ses cheveux, sa barbe. Il se dit une semaine ici et il sent déjà la maison, une odeur qui n'existe qu'entre ces murs, la somme de tous les étés passés ici, les embruns, le renfermé des fonds de placard, les serviettes de plage qu'on laissait sécher devant la cheminée allumer même en août, les boîtes de gâteaux, la crème rose dragée que Prudence s'étalait chaque sur le visage et le cou, Oil of Olaz, la poussière des rideaux, les sachets de lavande. Un concentré d'enfance.
Il y a ces secondes étranges, hésitantes, où chacun se demande si on a le droit aux baisers , aux embrassades, ou si on doit se contenter, même quand on se retrouve après des années, d'un salut à bonne distance, d'un flottement timide.
-Les vers du nez? Répugnante cette expression, je ne peux m'empêcher de visualiser.
Souvent, la journée s'écoule sans une parole. Ils aiment accorder leurs silences sur le rythme de leurs pas.
Tout le monde se débat comme il peut. On pense qu'on aura tout le temps pour se rattraper, pour tout dire. Et un jour, on s'aperçoit que le temps s'est desséché, contracté. Que c'est trop tard.
Petite, sache que le jour où on arrête de rire, on meurt.
Des beaux volumes mais tout est a refaire .
C'est sympa d’avoir de la visite, hein ?
- Oui, mais c’est dur quand les gens repartent.