Citations de Séverine Vidal (534)
Les contes qu’elle lit, ceux qu’elle s’invente, deviennent si vrais qu’elle a la sensation de s’y promener. Elle imagine un labyrinthe et s’y perd. Elle
voit un pont et le traverse, de grandes montagnes bleues et les escalade.
Elle nourrit sa fantaisie pour transformer le réel ; tout ce qui l’entoure devient une histoire, un roman, ou un personnage qu’elle invente et à qui elle fait vivre des aventures.
Et je l’aime d’un coup, un coup porté direct à ma poitrine, en plein coeur. Je l’accepte comme il m’accepte, et c’est une évidence
De beaux volumes. Mais tout est à refaire.
-Ma peur, c’est de perdre la mémoire. Oublier tout, les prénoms, la vie d’avant.
-Ouais, ça et sentir que nos corps nous échappent, chaque jour un peu plus.
-Et que la mort rôde, aussi. C’est vrai ça, non? Je la vois qui rôde autour de nous.
-La mort, je m’en fous. Je crois en Dieu! UH! (Ayoye mon dos!!)
Eh ben ça a pas l’air réciproque! Hé Hé Hé Hé Hé
Et même si tout n'a pas été simple entre eux, même s'il y avait de l'agacement, de l'incompréhension, il aimerait bien l'entendre encore radoter, de temps en temps.
Une petite fille est née et porte presque mon nom.
Ce soir, je n'ai pas besoin de m'inventer une maman, des souvenirs. Je commence à fabriquer les miens.
Tu mens pour rendre le présent vivable.
Avec le temps, oui, tout revient, on lui avait dit - il fallait le croire.
Ce soir-là, dans son lit, Lison a beaucoup de mal à trouver le sommeil.
Elle tournicote dans tous les sens, avec le visage de la petite fille sur écran géant.
Elle a trop chaud, elle a trop froid.
Elle ne dort pas.
"Ma peur, c'est de perdre la mémoire, oublier tout, les prénoms, la vie d'avant"(p.41)
Ce Rousseau me sort pas les yeux. Je pense à Mariette, à toutes les femmes qui meurent de n'exister, toujours, que par rapport aux hommes.
- "Leur plaire, leur être utiles...", quel destin exaltant ! Merci Jean-Jacques, franchement.
Une femme c'est toujours de sa faute, une femme ça obéit, ça se courbe et ça se tait.
C'est âpre, une naissance. Et beau. Ça se murmure et ça se hurle.
- On est bien, hein ?
- On est bien, oui, ma petite vieille.
- Je suis pas ta petite vieille, oh !
- Tu le seras, quand on aura fait toute notre vie ensemble, t'es ma future petite vieille, c'est tout.
Elle serre mon bras, elle se blottit.
Et vous, Yvonne, comment vous allez, hein, vraiment ?
Si j'oublie ton prénom, tue-moi.
- Une page se tourne, enfin, là, c'est même la fin du livre.
Dans le courrier, des jeunes qui vous écrivent de plus en plus nombreux. Il faut bien constater qu'il y a beaucoup de problèmes de cœur. Or, ce n'est pas le courrier du cœur ce que nous faisons ici, n'est-ce pas ?
Mais encore une fois, je crois qu'avec cette émission, nous faisons plus de bien que de mal.