Pour Haneke, le bon costume est, pour un acteur, celui qui ne se voit pas. Car c’est celui qui renvoie l’acteur, déshabillé de ce costume qui ne se voit pas, à donner de lui le plus nu, le plus pur, le plus gracieux, précisément au moment où l’on peut, par n’importe quel moyen, lui faire atteindre ce point où, comme il est écrit dans le scénario d’Amour, « tout ce qui peut encore bouger dans son corps se met en mouvement », et qu’il n’a pas conscience qu’enfin, il ne joue pas, il ne joue plus.