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Critiques de S.A. Chakraborty (260)
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Daevabad, tome 1 : La cité de laiton

Je suis de près les différentes sorties de De Saxus depuis un petit moment déjà. La maison d’édition choisit des œuvres qui ont du succès à l’étranger, et que je vois souvent sur les réseaux. Et pour Daevabad, j’avoue, j’ai pris le roman sans savoir de quoi il parlait ! Je savais juste qu’il avait beaucoup plu et que le roman était du genre fantaisie avec une ambiance mille et une nuits… Oups… Mais avec le recul, je me dis que ce n’est pas plus mal. Parfois les résumés entrent trop dans l’intrigue ou bien nous flouent un peu. Je me suis donc lancée dans ma lecture sans attente et assurée d’être surprise.



Daevabad n’a pas forcément été à la hauteur de mes espérances cependant. J’ai passé un très bon moment dans ce monde enchanteur et cruel mais il m’a manqué quelques petits éléments pour m’immerger totalement. J’ai eu un certain détachement vis-à-vis de l’intrigue. A contrario, j’ai beaucoup aimé les personnages principaux. Dara, Ali et Nahri m’ont tout de suite plu. Chacun à leur manière, ils représentent une facette différente de leur monde. Les voir interagir a été ce que j’ai préféré dans ce premier tome. Les relations qu’ils nouent mais aussi tout ce qui se joue à côté : les animosités, le passé, leurs façons de voir le monde. Ils sont très intéressants sur le point psychologique, même si j’ai l’impression qu’on a à peine effleuré leur essence. Et je n’ai eu aucun mal à m’attacher à eux, ce qui est très important pour moi dans une lecture. Je suis impatiente de les voir évoluer car ils ont tous les trois un énorme potentiel.



Les enjeux de Daevabad sont aussi contemporains. Bien que l’histoire se déroule à une époque reculée et entourée de magie, il est facile d’y trouver un écho avec notre histoire. La lutte des classes, la religion, l’importance du paraître. Des thèmes qui sont très intéressants et que l’auteur manie vraiment bien en leur donnant cette dose de réalisme et de tension qui vous tiennent en haleine. La mythologie mise en place également dans ce monde est dépaysante. Et j’aime ce côté-là particulièrement. Je n’ai rien contre notre folklore occidental, bien au contraire, mais entrer dans un univers peuplé de djins, d’efrits et d’autres créatures originales donnent une fraîcheur que j’apprécie de plus en plus.



Mais comme je le disais, malgré ces éléments positifs, je n’ai pas été totalement transportée. Premièrement, l’univers regroupe plusieurs choses dont je ne suis pas friande : un pouvoir qui oppresse une partie de la population, des religions et idées proches du fanatisme, et des règles qui contraignent les femmes et leurs mœurs. Je sais pertinemment que cela colle non seulement à l’époque mais aussi au lieu où se déroule l’histoire… cependant le mélange de tous ces points fait que je n’ai pas apprécié le monde de Daevabad qui pourtant se veut enchanteur par certains aspects. J’avais l’impression d’étouffer en quelque sorte, et je craignais pour la vie de nos héros car la moindre petite incartade peut être fatale. Une ambiance oppressante qui gâche parfois la magie de l’histoire.



Autre point que j’ai moyennement apprécié : la lourdeur des descriptions. Je sais que certains en sont friands, mais pour ma part décrire des lieux, des vêtements, des personnages pendant deux à trois paragraphes… Je n’adhère pas. Cela coupe le récit, déjà long, et clairement je lisais en diagonale à ces moments-là. Le fait d’avoir deux points de vue alternés est déjà en soi un frein au dynamisme du récit. Les choses se mettent plus lentement en place, et le côté introductif pèse un peu. Pour moi, ce premier tome est une introduction plaçant ses différentes pièces pour ensuite s’attaquer à l’intrigue principale. Il m’a manqué une petite pincée de magie pour vraiment entrer dans l’histoire malgré des personnages attachants.



Malgré cela, je suis curieuse de voir ce qu’il va se dérouler par la suite. Passée cette mise en bouche, je pense que la trilogie Daevabad a un grand potentiel devant elle. Les intrigues politiques et les secrets qui se dissimulent dans l’ombre sont très intrigants.

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Daevabad, tome 2 : Le royaume de cuivre

Bien que le premier tome de Daevabad n’avait pas été à la hauteur de mes espérances, j’avais envie de voir ce que l’auteur nous réservait pour la suite. Maintenant que tous les pions étaient en place et que la fin de La cité de laiton nous avait laissés dans l’expectative… je me disais qu’il y avait matière à me charmer un peu plus.



Ma note ne laisse aucun suspens malheureusement, Le royaume de cuivre n’a pas su déclencher l’étincelle que j’attendais. J’ai retrouvé tous les défauts qui m’avaient gêné dans le premier tome et les événements qui se produisent n’ont pas vraiment arrangé les choses. J’ai pourtant passé un bon moment globalement. Je sais que je vais soulever pas mal de choses qui m’ont embêtée juste en dessous, mais je ne peux nier que l’univers reste ultra riche, hyper intéressant, dépaysant et que Nahri et Ali sont deux héros que j’ai adoré suivre. Je finirais la saga sans me forcer d’ailleurs, car il y a plusieurs points que je meure d’envie de voir encore plus développés. Mais revenons un peu à nos moutons !



Le roman, comme pour La cité de laiton, a vraiment été trop oppressant pour moi. On a l’impression qu’Ali et Nahri sont dans une cage dont les parois se rapprochent de plus en plus et qu’il n’y a aucune échappatoire en vue. Et c’est l’une des choses que je déteste le plus dans une histoire : l’injustice envers les héros. Je me doute qu’il leur faut des obstacles pour « briller », mais il y a une limite. Sans compter qu’ils sont dans un nid de vipères… et qu’ils ne peuvent faire confiance à personne, ou presque. Je crois que le pire a été de les voir se débattre, essayer de sauver Daevabad, de faire le bien et qu’à chaque fois, ils prenaient tous les deux une baffe monumentale. De quoi en décourager plus d’un… mais nos deux héros sont assez impressionnants, et malgré tout ce qu’ils subissent, ils continuent à aller de l’avant. Et pour cela, je dis bravo.



Le problème étant que j’ai eu l’impression qu’à part Nahri, Ali, Zaynab, Lubayd, Aqisa et Hatset, tous les autres personnages étaient des ennemis. Ce qui fait beaucoup quand on compte tous les protagonistes existants dans le roman. Ghassan est fidèle à lui-même, et donc aucune surprise. C’est un chien enragé qui mord tout ce qui bouge. Un tyran qui ne résout les problèmes qu’en torturant, menaçant, tuant. Très sympathique et sans nuances. Manizet a été une grosse déception. Elle est pathétique dans sa soif de vengeance et manque cruellement d’intelligence. Elle ne réfléchit pas et elle est aveuglée, devenant pire que son ennemi. C’est une fanatique, et je déteste ce genre de personnage. Munthadir… Un personnage qui pour moi avait un gros potentiel malgré ses défauts et sa réputation. Là encore, un gamin pathétique qui trahit à tout va et qui boude sans arrêt. Le personnage parvient vers la fin à regagner un peu de mon estime, mais je n’attends plus rien de lui. Et c’est clairement dommage, car son alliance avec Nahri aurait pu être quelque chose de génial à voir si elle avait été positive. Quant aux autres… je ne vais pas en faire la liste, mais les tromperies à tout va, souvent égoïstes m’ont vraiment lassé.



Dara et son évolution n’ont pas non plus été une partie de plaisir pour moi. On sent qu’il est tiraillé, mais il est tellement dans la dévotion et dans le devoir qu’il finit par faire n’importe quoi. Comme nos deux héros, il n’a pas réellement le choix et c’est terrible à voir. Je comprends ses tiraillements, mais je m’attendais aussi à plus de sa part. Franchement, les chapitres où il était le narrateur principal n’étaient pas une partie de plaisir pour moi… Il m’arrivait même de les lire en diagonale tellement je n’aimais pas ce que je lisais.



Il y a aussi et encore beaucoup trop de descriptions tout au long du roman, de très longues descriptions. Je sais que certains aiment, mais pour moi, cela alourdit le récit, surtout que c’est à la base une sacrée brique. Il ne se passe d’ailleurs pas grand-chose dans les deux tiers du roman. J’ai apprécié le fait que cinq années se soient écoulées et que certaines relations aient évolué pour nous donner plus de matière, mais je me suis demandé à de nombreuses reprises quand les choses allaient bouger. J’avais même parfois l’impression de revoir les mêmes choses.



Fort heureusement, le moment tant redouté arrive enfin (oui, je sais, c’est un peu contradictoire !) et nous permet d’avoir de l’action de voir le vrai visage de beaucoup de personnages. Je ne suis pas fan des guerres sanglantes qui éclatent à cause de leaders assoiffés de pouvoir ni du fanatisme religieux, mais au moins, cela donne de l’action. Et j’ai trouvé l’ensemble plutôt bien mené, même si Dara finit par être pénible avec ses ruminations. Le personnage a clairement perdu tout intérêt pour moi. Mais l’auteur parvient tout de même à mettre en avant pas mal de choses que j’ai trouvées intéressantes, et j’ai beaucoup aimé aussi les questionnements qu’elle soulève.



Un second tome en demi-teinte, même si j’ai tout de même passé un bon moment. Il y a encore des défauts pour moi, mais aussi beaucoup de positif. J’ai vraiment adoré Hatset et Zaynab ici qui ont été une réelle surprise pour moi dans ce deuxième tome de Daevabad. Ali et Nahri m’ont aussi beaucoup touché, chacun à sa manière, et j’ai hâte de voir ce que les survivants vont faire surtout après un événement qui se produit à la fin.

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Daevabad, tome 3 : L'Empire d'or

Impossible de ne pas lire le dernier tome de la saga Daevabad malgré mes avis mitigés sur les deux premiers. Je voulais savoir comment tout cela allait se terminer et surtout quelle conclusion l’auteur allait donner à ses personnages. Heureusement pour moi, L’empire d’or a été une excellente lecture et j’ai vraiment passé un très bon moment en compagnie de Nahri, Ali et Dara. Ce qui, vous en conviendrez, est plutôt chouette, car je déteste finir sur une note négative.



Il a fallu tout de même absorber les presque 900 pages du roman. J’avoue avoir douté à plusieurs reprises. Il se passe énormément de choses, mais plus on avançait, moins je me disais que l’on allait avoir une conclusion. Il faut aussi dire que beaucoup de questions restaient en suspens et qu’il aurait été dommage de ne pas avoir de réponses. Sans compter que S.A. Chakraborty avait beaucoup d’éléments à exploiter pour ce final plutôt épique.



L’alternance des points de vue a encore une fois été une très bonne idée. Le fait de comprendre nos trois héros, de voir et de ressentir ce qu’ils vivent était clairement primordial pour bien saisir tous les enjeux et surtout leurs états d’esprit. Cela nous permet aussi d’être à deux endroits à la fois. A Daevabad avec Dara, et au Caire avec Nahri et Ali. Nous voyons donc autant les « sauveurs » que les « oppresseurs ». Les premiers doivent se décider à agir, mais comment ? Tandis que les seconds, malgré leurs idéaux originaux se retrouvent dans un engrenage de violence. Il y a donc beaucoup de tension, de décisions à prendre, de choix à faire, de sacrifices… Je ne me suis pas du tout ennuyée, mais par contre, c’était une lecture un peu en apnée. Comme si à chaque page tournée, une catastrophe pouvait encore arriver.



L’un des atouts de ce dernier tome pour moi, et l’utilisation de l’univers. J’entends par là que l’auteur a vraiment choisi d’exploiter au maximum toute sa mythologie et d’en faire un peu l’axe de sa conclusion. Tout a commencé par une guerre entre différentes entités magiques, et tout devra se résoudre par le chaos ou la paix entre elles. Et j’ai beaucoup aimé cela. Notamment le fait que les marids soient mis en avant. Ils méritaient d’avoir leur voix au chapitre, et pas seulement les Nahids et les Daevas. Ce qui nous permet d’ailleurs d’en apprendre beaucoup plus sur Nahri et Ali, ce qui ne gâche rien. On a encore plus l’impression que tout était lié.



Outre les complots, les alliances et les intrigues politiques, ce sont les personnages qui ont pour moi étaient les plus intéressants. Chacun arrive à tirer son épingle du jeu, et j’ai particulièrement trouvé les relations entre les divers protagonistes très touchantes. Hatset est une reine que j’ai adoré découvrir, et une mère encore bien plus extraordinaire. Elle a une force incroyable et son amour pour ses enfants était un vrai bonheur surtout quand on a Manizheh en miroir face à elle. La fratrie geziri gardera toujours une petite place dans mon cœur, malgré les moments douloureux qu’ils ont pu traverser, Zaynab, Muntadhir et Ali ont su nous montrer toutes leurs forces. Jamshid, qui dans les précédents tomes, avait été un peu insipide pour moi, se révèle un petit peu, notamment au contact de sa petite sœur. J’ai pu pardonner à Dara dans ce dernier tome de Daevabad et j’en suis aussi très heureuse. Pouvoir le comprendre vraiment à fait toute différence. Et puis, il y a Nahri et Ali. Leur relation, très exploitée ici, nous montre deux enfants qui n’ont jamais eu vraiment le choix mais qui continuent d’espérer une vie meilleure, et pas seulement pour eux. Il y avait beaucoup de pudeur, mais aussi beaucoup d’émotions vives entre ses deux-là, et j’ai adoré comment les choses se développent entre eux, notamment cette complicité retrouvée.



Manizheh… je l’ai détesté dès sa première apparition et cela n’a pas changé. Malgré les efforts, peu véhéments, de l’auteur de nous expliquer le pourquoi du comment. Plus on en apprenait à son sujet, moins j’avais envie de lui pardonner. Elle n’a fait que mauvais choix sur mauvais choix. Mais ce personnage permet aussi de nous montrer que nous ne sommes pas les erreurs de nos parents. Que nous pouvons choisir notre propre voix et qu’ils ne nous définissent pas. Cet aspect de la trilogie fait encore plus résonnance ici. Tout comme l’acceptation de l’autre. Et malgré toute la violence de L’empire d’or, il y avait ces petites oasis d’espoir et de bonté qui ont fait que l’ensemble du roman n’était pas seulement qu’une guerre insensée.



Heureuse donc d’avoir poursuivi la trilogie jusqu’au bout. Heureuse d’avoir découvert un univers original, mettant en avant une culture qui a très peu de visibilité en littérature fantaisie et qui devrait en avoir plus. Heureuse d’avoir rencontré des personnages attachants, complexes et qui se remettent en question. Une saga qui met en avant les femmes sans en faire des héroïnes hors norme. Des mères, des filles, des sœurs qui veulent vivre dans un monde juste où elles n’auront pas peur pour elles et leurs proches, et qui peuvent accomplir ce que bon leur semble.

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Daevabad, tome 1 : La cité de laiton

C'est une petite brique mais qui se lit au final très rapidement !

L'histoire commence au Caire avec Nahri qui survit comme elle peut et cache ses pouvoirs de guérisseuse. Mais elle va sans le faire exprès faire venir un être surnaturel auprès d'elle qui va lui apprendre sa vrai nature et tenter de l'amener à Daevabad, là où elle sera en sécurité.

C'est un monde oriental riche où humains, Djinn, Daeva, Shafit cohabitent mais avec beaucoup de tensions/ guerres entre eux. Il était d'ailleurs parfois nécessaire de faire une pause pendant la lecture pour se remémorer les "alliances", d'autant que certains de clans ennemis sont amis ou font alliance....Nos trois personnages principaux, Nahri, Dara et Ali doivent choisir leur camp malgré eux, font des choix dont ils doutent dans un lieu où les tensions sont ravivés depuis peu. J'ai adoré ma lecture, c'est vraiment prenant et intéressant. Je comprends moins la stratégie du Roi et il reste pas mal de questions en suspens mais la suite sera surement éclairante. J'ai hâte de connaitre la suite !

Challenge Sfff 2023

Challenge Mauvais genres 2023

Challenge pavé 2023
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Daevabad, tome 2 : Le royaume de cuivre

Un tome à la hauteur et parfaitement maitrisé. Nous retrouvons Nahri qui est en deuil à Daevabad et Ali qui est banni et doit lutter pour sa vie. Un nouveau personnage se révèle, qui tirait jusque là les ficelles dans l'ombre. Je ne vais rien dire de plus pour ne rien gâcher de la découverte de ce tome ou de la fin mouvementée du tome un.

J'ai beaucoup aimé ce tome, même si il ne prenait pas forcement la direction que je voulais au début. Finalement j'ai trouvé ça très bien construit, le rythme est un peu lent mais les pions se mettent en place (si je puis dire) pour arriver à une fin de tome encore explosive. Ali maintenant je l'adore, Nahri aussi mais j'attends toujours qu'elle réagisse un peu plus face au tyran qu'est Ghassan. Les relations changent pas mal entre les personnages, on découvre aussi de nouveaux liens et il est difficile, tellement tout le monde complote, de savoir comment ça peut se terminer. C'est une lecture prenante avec de nombreux rebondissements, une multitude personnages dont on ne sait au final si on doit les aimer ou pas. J'ai hâte de lire la conclusion !

Challenge Mauvais genres 2023

Challenge pavé 2023

Challenge auteure sfff 2023
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Daevabad, tome 1 : La cité de laiton

Écrivaine américaine, Shannon A. Chakraborty a réussi à charmer son public avec sa toute première trilogie qui s'intitule Daevabad. Or, après un gros succès en grand format chez De Saxus, le tome 1, La Cité de Laiton vient d'être publié par les éditions J'ai Lu.



Le Caire, XVIIIe siècle, Nahri se rêve médecin. Mais en attendant d'avoir réuni suffisamment d'argent pour financer ses études de médecine, elle escroque les crédules en leur promettant de les libérer de l'ensorcellement d'esprits facétieux. Un jour, lors de l'une de ses fausses cérémonies de désenvoûtements, elle libère un esprit maléfique qui la poursuit dans les rues du Caire, déchaînant même une horde de goules à ses trousses. Mais alors qu'elle croit sa dernière heure arrivée, elle invoque involontairement un djinn guerrier qui, contre toute attente, lui vient en aide pour s'échapper de la ville. De là, il lui propose de rejoindre une mystérieuse cité où selon ses dires, elle trouvera toutes les réponses à ses interrogations. Pour autant, suivra-t-elle cet être péremptoire pour affronter l'inconnu et le danger qui va avec ?



Avec La Cité de Laiton, Shannon A. Chakraborty inaugure une trilogie de fantasy orientale de haute volée. Dès ce premier tome, elle pose les bases d'un univers fouillé qui puise son inspiration dans différents mythes : arabes, iraniens ou mésopotamiens. Aussi, elle a peuplé les pages de son livre de nombreuses figures ou créatures issues de divers bestiaires merveilleux pour venir nourrir un imaginaire méconnu des lecteurs de fantasy anglophone ou francophone.



Entité prédominante du folklore orientaliste, le Djinn est également le pilier central de cette saga. En effet, l'autrice a imaginé ici plusieurs tribus rivales ou alliées qui empruntent à l'existant ou relèvent de la pure fiction. Six tribus se distinguent entre ces lignes avec les Geziris, les Anyaanles, les Daevas, les Sahrayns, les Agnivanshis et les Tukharistanais. Toutes ont des caractéristiques propres et des lieux de vie différents. Néanmoins, ce sont les Daevas qui nous intéressent plus particulièrement ici puisque l'essentiel de l'action se déroule au sein de leur capitale, Daevabad. Autrefois très puissants, les Daevas se sont vus restreints dans leurs pouvoirs par le prophète Souleymane en personne en représailles du mal qu'ils ont fait à l'humanité. Terre de rébellion, le Daevastana a été également marqué par le renversement de pouvoir par Zaydi al Qahtani qui a éteint la puissante lignée des guérisseurs Nahids.



Ainsi, l'intrigue de La Cité de Laiton repose à la fois sur une mythologie minutieusement développée, qu'un jeu de pouvoir politique machiavélique dans lequel Shannon A. Chakraborty jette son héroïne sans lui avoir communiquer au préalable les règles.



Atout charme du livre, ce trio de personnages s'accorde tellement bien à la qualité de l'intrigue qui est d'ailleurs particulièrement captivante. Il faut dire que l'autrice nous fait passer d'un dangereux road-trip au quotidien d'une vie de cour émaillée de complots et de rivalités. Véritable page-turner, ce roman est un petit bijou du genre que l'on n'a pas envie de lâcher.



Un premier roman qui met la barre haute autant du point de vue de la construction de l'univers enrichi d'une mythologie fabuleuse que de la puissance de l'histoire distillant suspense et péripéties jusque dans ses dernières lignes.



Avec La Cité de Laiton, Shannon A. Chakraborty signe une grande épopée de fantasy qui capitalise tous les ingrédients caractéristiques des plus grandes œuvres du genre. Gros coup de cœur livresque de l'été, il me tarde déjà de lire la suite, pas vous ?






Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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Daevabad, tome 1 : La cité de laiton

Quelle claque cette brique!



La cité de laiton est l'une de mes premières lectures de fantasy orientale et je dois dire que j'ai été conquise! Dès le début, j'ai été happée par cette lecture qui offre un univers tellement dense, et si différent de ce que je lis d'habitude. Il m'a fallu un moment pour faire le point sur le lexique, pour éviter des confusions et pour finir par me porter par cette lecture pleine de mystères, de secrets.



Notre héroïne est Nahri, escroc du Caire qui se retrouve, par mégarde à avoir invoqué un djinn très ancien, un guerrier redoutable qui reconnaît en elle l'héritière de la famille royale qu'il a servi il y a plusieurs siècles. S'en suit une longue série d'actions, des événements qui ont fait saigné mon petit coeur et une fin telle qu'il est difficile de ne pas se jeter tout de suite sur le tome 2 ( ne l'ayant pas à disposition là tout de suite).



Comme je l'ai dit cet univers m'a happé. Avec sa mythologie propre, je suis entrée avec délice dans ce monde de djinns, de marids, de péris et autres créatures.

J'ai été tellement happée que je me suis retrouvée à lire en peu de temps un titre qui fait 700 p. Et à la fin, je reste là avec toutes mes questions, loin d'être repue, et aspirant à davantage de réponses. S.A. Chakraborty nous offre qu'une esquisse de son monde ici. Je ne doute pas qu'il y ait de plus amples développements dans les deux autres tomes.



Les personnages sont les points forts de ce roman, car ils cristallisent par leur personnalité et ce qu'ils sont les tensions sous-jacentes de ce récit. Nahri, notre protagoniste principale, est loin d'être parfaite. Elle a un code moral très particulier, n'est pas la plus courageuse qui soit, peut se montrer naïve et malgré tout on s'attache à elle, à ses rêves, à ses désirs. . Ali est moralisateur, un brin fanatique mais il est difficile de ne pas être d'accord avec ses valeurs. . Quant à Dara... alala, mon coeur saigne. C'est le guerrier, enfermé dans ses préjugés, complètement cabossé par la vie, celui qu'on a envie de sauver de lui-même. Ce trio nous offre donc un condensé des relations entre les différentes tribus djinns, leurs attentes et leurs tensions. Ils sont pétris de défauts, ont des avis très différents qui ne semblent pas converger et pourtant offre une espèce d'équilibre.



La fin de ce récit, sur une centaine de pages, nous offre tout un cocktail d'émotions, de rebondissements, d'interrogations, de mystères. Ce récit était dense. Les attentes qu'ils soulèvent le sont tout autant. J'ai volontairement fait une chronique très spoilante pour moi-même retrouver le fil lorsque je lirai le tome 2.





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Daevabad, tome 2 : Le royaume de cuivre

Ah qu'est-ce que j'ai aimé ce tome 2 (au même titre que le tome 1!) A tel point que j'ai lu les deux-tiers du roman en une journée ne parvenant pas à m'arrêter.



Pour autant, si on est objectif, on ne peut pas dire qu'il se passe beaucoup de choses dans ce roman. On retrouve la même ambiance que dans le premier. Voilà, ça m'a suffit. Cette ambiance, cet univers riche.



On retrouve nos trois protagonistes principaux qui se partagent la narration, cinq ans après le tome 1. On s'attache à eux, malgré leurs carences, leurs défauts.



L'intrigue fait qu'on apprend un peu plus de choses sur cet univers si riche, sur des éléments du passé qui remontent à plusieurs millénaires. Des points sont abordés sans pour autant être développés. Ca reste très vague, peut-être un peu frustrant mais ça apporte indéniablement un plus à cette histoire, rajoute une énième raison de vengeance, si bien qu'on a la sensation que cette trilogie ne peut être qu'une tragédie inexorable. Qui peut amener de l'harmonie avec autant de rancoeurs, de ressentiment, de vengeance? Que ce soit les marids contre les daevas, les efrits contre les deavas/Djinns, les Djinns contre les Daevas, les Shafits, contre les Daevas... La réponse semble toute trouvé : Nahri.



La fin est trépidante. La narration alternée fait qu'on sait que ce sera une explosion d'actions. Les chapitres défilent très vite, les masques tombent, notre petit coeur se brise, comme on le redoute durant tout le récit et des révélations bouleversantes sont apportées. Beaucoup de questions qui te donnent très envie de découvrir la suite. Les lisant en poche, ce sera en septembre pour moi ( d'où une chronique très spoilantes^^). J'ai hâte!
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Daevabad, tome 1 : La cité de laiton

Dans ce première tome de la trilogie de Daevabad, nous suivons Nahri et Ali.



Nahri vit au Caire et vit des ses petites escroqueries. Elle sent bien qu'elle n'est pas comme les autres, elle sait lorsqu'une personne est malade et le traitement qu'elle doit lui donner pour le soigner. Mais elle parle également une langue que personne d'autre autour d'elle ne semble parler. Elle a une très grande aptitude à apprendre les langues étrangères.

Lors d'un exorcisme, elle va invoquer sans le vouloir un guerrier djinn du nom de Dara. Va alors s'en suivre un voyage pour partir découvrir ses origines.



Ali est quant à lui le fils cadet du Roi Ghassan El Qahtani, régnant sur la Citadelle de Daevabad. le prince a été nommé Caïd de la Citadelle, son frère aîné étant l'Emir du pays, futur roi de Daevabad. Son rôle au sein de la Citadelle est difficile à tenir, n'étant pas toujours d'accord avec le point de vue de son père. Certains des actes d'Ali ont de graves conséquences sur le peuple de Daevabad et sur son avenir.



Très honnêtement, les 100 premières pages ont été laborieuses pour ma part, du mal à rentrer dans l'histoire car beaucoup d'informations données, essentielles pour le déroulement de l'histoire. le contexte de ma vie personnelle n'a pas du aider, mais j'ai pu constater le même ressenti pour d'autres lecteurs. Lisant en ebook, je n'ai pas fait attention qu'il y avait un glossaire et une description des différentes tribus en fin de livre. Ce qui n'aurait aidé. En version papier, j'ai l'habitude de feuilleter un peu le livre, mais je n'ai pas le réflexe de regarder le sommaire en ebook.



Je vous invite à persévérer car une fois ce « cap » passé, je me suis laissée embarquer par l'histoire de ces deux protagonistes. Chaque chapitre est écrit en fonction du point de vue de Nahri ou d'Ali, ce qui rythme bien l'histoire. La plume est très agréable et j'avoue avoir été surprise par la fin. J'ai ainsi hâte de découvrir la suite dans le tome 2, le royaume de cuivre. J'espère y retrouver très vite nos personnages.

Le monde oriental, ses us et coutumes ne me sont pas familiers, mais cette sensation d'un monde des « milles et une nuits » m'a changée de mes habitudes, et j'ai beaucoup apprécié.
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Daevabad, tome 3 : L'Empire d'or

Un dernier tome qui conclut parfaitement la trilogie.

Difficile d'en parler sans gâcher la surprise des évènements des tomes précédents.... nous retrouvons Ali, Nahri dans une situation difficile mais qui va les rapprocher alors que Dara est de plus en plus tiraillé par sa loyauté à Manizheh. C'est un personnage que j'ai pris plaisir à suivre et dont je suis contente de l'évolution. Bien que ce soit un sacré pavé, j'ai adoré ma lecture, il y a pas mal d'actions, de retournements de situation, de révélations. C'est toujours centré sur la politique, la soif de vengeance, l'identité. Mais il y a aussi de belles relations entre les personnages ! Ali est le personnage qui a le plus évolué, il devient vraiment courageux et attachant. Une petite romance très slow burn vient ajouter une touche mignonne au récit. Je suis contente de la fin, qui est parfaite mais aussi un peu ouverte. Les personnages vont me manquer !

Challenge Mauvais genres 2023

Challenge pavé 2023

Challenge auteure sfff 2023
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Daevabad, tome 3 : L'Empire d'or

J'ai terminé ce beau pavé et je me rends compte que je ne sais pas trop quoi dire dessus (j'ai même tardé à poster cet avis)... ce qui est certain, c'est que ce troisième tome n'est pas mon préféré de la trilogie.



En bref, il y avait selon moi beaucoup trop de longueurs ici, qui ont accentué mon ennui. Il m'a fallu attendre, au moins, la moitié du roman afin de rentrer dedans. Plus j'avançais et plus je me demandais comment ça allait se terminer... me faisant douter d'une conclusion satisfaisante. Finalement, cette dernière l'était, même si l'intégralité ne m'a pas forcément convaincue : certains rebondissements ne m'ont fait ni chaud ni froid mais au contraire, certaines révélations étaient les bienvenues. J'ai donc - comme dit plus haut - plutôt apprécié la fin et j'ai même été émue par une scène en particulier. À noter : j'aurais souhaité plus de pages à l'épilogue... car malgré les centaines de pages de ce tome 3, la dernière phrase a tout de même réussi à me frustrer ^^'.



Dans l'ensemble, « Daevabad » est loin d'être une saga mauvaise ! Au contraire. Ne vous fiez pas à mes ''seulement 3 étoiles '', mes attentes étaient hautes. Certes, cette dernière ne m'a pas entièrement impactée, ses personnages ne m'ont pas complétement touchés, mais, sa densité et sa complexité en font une série à mon sens complète. La lenteur et certaines répétitions sont cependant de gros bémols... ce qui m'a grandement essoufflée au bout d'un moment. Je regrette également que ça soit écrit à la troisième personne, je suis persuadée que cela m'a tenu à l'écart de beaucoup d'émotions et d'attachement pour les persos. En parlant des personnages : un en particulier ne m'a pas plu du tout et de ce fait, j'avais du mal à lire son point de vue A contrario, un autre protagoniste m'a plus marqué que les autres : sa fermeté dans ses convictions, mais aussi sa sensibilité, et son ''évolution'' tout du long ont fini de me convaincre À ne pas oublier un point important selon moi, c'est cette nuance, ce monde gris, le fait qu'il n'y ait pas vraiment de ''méchants'' ni de ''gentils''... entre guillemets. Certaines choses sont d'ailleurs totalement le reflet de notre réalité.



Vous l'aurez sans doute compris (ou pas) avec cet avis fouilli, ce n'est pas le coup de coeur espéré pour cette série. Cependant, je me laisse le temps de souffler avant de lire le tome 3.5 : « Le fleuve d'argent ». Car malgré tout, je me suis surprise à vouloir retourner à la fameuse Cité de Laiton :-).
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Daevabad, tome 1 : La cité de laiton

Depuis que 2021 a débuté, La cité de Laiton est ma deuxième lecture parue aux éditions De Saxus et ce livre objet est une nouvelle fois magnifique. Un univers extrêmement riche, dès les premières pages j'ai été transportée dans cet univers Fantasy tel que je les aime, sur fond historique, nous rencontrons tout d'abord Nahri, cette escroc qui tente de survivre en mettant au point de plus ou moins petites arnaques dans les rues du Caire. Comme dit dans le résumé, son chemin, va par accident croiser la route de Dara un djinn, rencontre qui lui réserve de terribles et mortelles surprises. On découvre aussi Ali, avec qui je vous laisse faire connaissance, un personnage sensible et dont les obligations politiques dépassent et perturbent...
Lien : https://livresque78.com/2021..
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Daevabad, tome 1 : La cité de laiton

Bonjour à tous !



Je suis ravie d'avoir craqué pour cette saga car j'ai passé d'excellents moments de lecture avec ce premier tome !

Je me suis attachée à tellement de personnages et les intrigues sont vraiment intéressantes.

De plus, la plume est très agréable malgré quelques lourdeurs à certain moment.

L'autrice a su créer un univers très riche.

J'ai juste hâte de lire la suite !
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Daevabad, tome 1 : La cité de laiton

Cela ne partait pas forcément très bien pour moi avec « La cité de Laiton ». Même si nous sommes facilement et rapidement pris dans les filets de l'histoire, le récit se veut dense et complexe. Je dois bien avouer que, tout du long, certaines choses m'étaient flous... Particulièrement en ce qui concerne les tribus (daevas/djinns par exemple) et ce, même si nous avons un glossaire à la fin. Aussi, certaines phrases qui ne voulaient rien dire m'ont sortis de ma lecture plus d'une fois : pour ce bémol, il me semble qu'il s'agit là d'un défaut propre à cette maison d'édition (De Saxus). Certains points m'ont également chiffonnés et expliquent ma note de 3,5/5 (je reste vague dans mes propos mais, au cas où, je mets en masqué) :



Malgré tout, et comme je le disais précédemment, j'ai été très vite embarquée par le rythme des péripéties, je n'ai personnellement pas trouvé de longueurs à ce premier tome (preuve que j'appréciais tout de même ce que je lisais) et les descriptions ici et là ne m'ont pas dérangées. Ce qui est certain, c'est que je compte enchaîner directement avec le deuxième tome de cette trilogie. La fin m'a bien plu et promets de nombreux rebondissements !
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Daevabad, tome 1 : La cité de laiton

C'est quasiment une lecture coup de coeur, j'ai été happée dès les premières pages.

On suit l’histoire de Nahri, une jeune voleuse du Caire, qui a des pouvoirs de guérison. Lors d’un rituel elle appelle par mégarde un guerrier djinn Dara. Elle devient alors la cible d’Éfrit et doit s’enfuir dans le désert vers la ville de Daevebad avec Dara.

Nous avons une deuxième histoire celle du jeune Ali, prince de Daevabad et financeur d'une organisation politique souhaitant aider les sang - mêlés djinn humain qui sont très mal considérés dans la cité.



J’ai beaucoup apprécié l’univers, les mots en arabe ont début m'ont un peu perturbée ainsi que tous les noms des tribus djinns mais heureusement il y a un glossaire. On apprend comment fonctionne cette société au fur et a mesure avec une partie historique pour Nahri et une partie politique lorsque c'est le point de vue de Ali.



Le personnage de Nahri est vraiment attachant, une jeune voleuse qui fait tout pour s'en sortir. C'est son personnage qui m'a tout de suite plu. J’apprécie moins Dara, un peu trop fanatique à mon goût et surtout je n’ai toujours pas bien compris son histoire et ce qu'il est.

Le prince Ali est intéressant car il est assez têtu et radical sans ses idées mais il evolue un peu au fil du livre.

Je compte bien retrouver tous ces personnages assez rapidement dans le deuxième tome.
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Daevabad, tome 1 : La cité de laiton

Salut les Babelionautes

En cette période de fêtes j'ai mis plus de dix jours pour finir ce tome un de la trilogie Daevabad écrit par la talentueuse S.A. Chakraborty et traduit pour mon plus grand Bonheur par Gaspard Houi.

Ce premier Tome sert à mettre en place tous les personnages et l'Univers Oriental qui nous permettra d'être immerger dans ce récit.

Nous allons donc suivre les aventures de Nahri qui essaye de survivre en extorquant des clients crédule.

Mais elle sens qu'elle n'est pas a sa place, car elle a un don de guérison et sait quand une personne est malade.

En essayant d'escroquer une famille qui croient leur fille possédée, elle va faire apparaitre des Goules qui la prennent en chasse au milieu d'un cimetière.

Elle croit sa dernière heure venue quand elle fait apparaitre un Djinn nommé Dara qui est aussi surpris quelle car personne n'aurait su pouvoir le convoquer.

A partir de ce moment l'intrigue qui va les emmenaient à Daevabad est faite d'une multitudes de situation ou ils vont affronter des créatures surnaturelles avant d'arriver à destination.

C'est superbement écrit et traduit et heureusement que j'ai attendu d'avoir les trois tomes avant de me lancer car il m'aurait été difficile d'attendre pour lire la suite.

Merci à Gaspard Houi, sans son travail de traduction qui est d'ailleurs excellent, je n'aurais pas pu découvrir S. A. Chakraborty
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Daevabad, tome 2 : Le royaume de cuivre

J'ai donc enchaîné directement avec le tome 2 pour mon plus grand plaisir. Même si le précédent ne fût pas un coup de coeur, j'apprécie me plonger dans cette saga (je regrette néanmoins que cinq années se soient passées en un claquement de doigt).



Il y avait bien quelques longueurs ici et là dans cette suite, des révélations qui tardaient à venir alors même qu'elles étaient faciles à deviner... Malgré cela, le récit m'a dans l'ensemble bien plu (surtout la fin à dire vrai, là où tout s'accélère, où les pages défilent à une vitesse folle !). De plus, « Le royaume de cuivre » m'a permis de mieux comprendre certaines notions de l'univers qui m'étaient flous jusqu'à présent. Ce qui est tout de même plus agréable afin de profiter comme il se doit de Daevabad.



Je pense faire une petite pause avant de reprendre le dernier tome de cette trilogie, mais pour sûre, je vais le lire prochainement. Je suis ravie d'avoir entamé cette série cet été, qui me permet de m'évader ! (Même si je n'aimerais pas vivre dans cette cité...)
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Daevabad, tome 1 : La cité de laiton

Enlevée par un chauffage d'appoint, ça tourne mal.



Blague à part : je me suis fait violence pour dépasser mon ambivalence vis-à-vis de ce livre et il a su mériter chacun de mes efforts, ô combien ! Bien sûr, il a ses "défauts" – plus propres aux caractéristiques de la YA que de réels défauts, disons plutôt donc que je ne suis pas tout à fait son public : la plume de l'auteure, passionnées dans ses retranscriptions d'un Orient de merveilles, de ses paysages, de ses vêtements et de son atmosphère, reste très en retenue voire assez plate le reste du temps. Ses personnages, bien écrits et riches de leurs différences, auraient mérité chacun de posséder sa propre voix, son vocabulaire et ses tics de langage dans cet univers si divisé et hiérarchisé.



Derrière les superbes portes arborées par sa couverture se dévoile la ville de Daevabad. Complots, propagandes féroces et trahisons en pavent les rues ; les maîtres à chanter écrivent les mensonges sur lesquels dansent tous les personnages au rythme d'allégeances et d'alliances aussi obscures que contradictoires.



Je me suis rarement à ce point investie dans autant de personnages et leurs intrigues personnelles teintées de politique. J'ai été touchée, j'ai ri, je me suis navrée et j'ai souhaité souvent leur remettre les idées en place. Nahri, escroc féroce qui sous couvert de plaisanterie dissimule son angoisse constante de perdre le peu qu'elle possède. Darayavahoush (vous allez vite être capable de le dire sans le lire), qui se souvient d'une guerre qui n'est pas celle des livres et vit toujours dans l'urgence. Alizayd, cadet de sa famille, seul à se tourner vers un passé de grandeur qu'il n'a jamais connu, bercé d'histoires et de religion. Tant d'autres encore, des personnages qui s'opposent et se rejoignent pour préserver leur vision du monde qu'ils ne veulent pas voir s'effondrer, un monde où les gens de conviction (quelle qu'elle soit) sont les plus dangereux car les moins malléables.



Une aventure que je ne regrette pas mais vais poursuivre avec circonspection : Chakraborty suspend son histoire au moment même où elle commence à manier des outils narratifs très délicats. Ce sera quitte ou double !



Point noir plus éditorial : est-ce que ça arrive à J'ai lu de se relire ? Et est-ce que de Saxus a abonné ses traducteurs aux contresens ? Les tirets des dialogues manquent une fois sur deux, c'est un chaos sans nom.



Immense et chaleureuse recommendation toutefois.
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Daevabad, tome 2 : Le royaume de cuivre

Après avoir pris grand plaisir à découvrir l'utilisation de l'univers des mille et une nuits sous la plume entêtante de S.A. Chakraborty dans la première variation de son histoire, il me fallait absolument voir ce qui allait arriver à nos héros. Une fin aussi tonitruante ne pouvait que laisser des séquelles !



Pour des raisons différentes, j'ai beaucoup aimé ce tome et pour des raisons différentes j'ai aussi trouvé des faiblesses agaçantes à celui-ci...



Tout d'abord, j'ai beaucoup aimé le changement de paradigme de ce tome. Nous ne suivons plus les mêmes duos et dynamiques que dans le tome 1. L'échec de la révolte de Dara et les conséquences de celle-ci ont tout changé à Daevabad. Nahri va être encore plus plongée au coeur de la politique tortueuse de cet état et de cette cité au Roi décidément bien tordu mais elle aura un nouveau compagnon : le prince qu'elle a épousé. J'ai beaucoup aimé ce changement et tout ce que cela provoque comme changement chez elle. Là, où nous avions un petit agneau fragile centré sur elle-même dans le premier tome, elle réalise sa place au sein de son peuple, ce qu'elle pourrait apporter avec ses pouvoirs, et l'influence qu'elle peut avoir grâce à sa place d'épouse de l'héritier du trône. Ça change tout. J'ai beaucoup plus aimé Nahri dans ce tome. J'ai aimé la voir chercher à bâtir un pont entre les deux peuples et se confronter à la réalité politique et familiale de la dynastie où elle est entrée. J'ai aimé suivre ses projets, ses alliances, ses peurs, ses batailles, ses découvertes.



L'autrice m'a vraiment fait plaisir dans ce tome avec la façon dont elle a agencé le développement de l'ensemble des personnages. Il y a encore ce côté très intimiste, presque refermé sur lui-même de l'univers, qui le rend oppressant et étouffant. J'ai eu le sentiment d'être à la fois face à des personnages qui en étaient prisonniers et qui se débattaient pour en sortir sans y parvenir. Les princes furent un modèle du genre. J'ai beaucoup aimé chacun d'eux. Muntadhir, le premier prince, occupe bien l'espace dans un premier temps avant qu'Ali vienne le rejoindre et le voler la vedette, enfin c'est vite dit puisque c'est quand même Nahri qui reste aux commandes. La vie dans Daevabad sous la coupe de ce Roi fou et oppressif est très bien rendu avec ces peuples qui s'entre-déchirent, tout ça à cause de peurs ancestrales secrètes.



D'ailleurs, j'ai encore trouvé le décor inspiré des mille et une nuits très puissant. Nous sommes dans une temporalité et géopolitique qui font presque de cette oeuvre une uchronie à notre monde, car au final nous sommes avec des terres et lieux parfois existant, il y a juste la touche fantastique en plus avec cette ville secrète dédiée aux djinns (je simplifie). L'autrice se joue des différents statuts de ces djinns, daeva, effrits, goules et j'en passe. Avec eux, elle divise pour mieux régner sur nos esprits et ça marche. J'ai beaucoup aimé sentir la tension monter dans la ville entre eux, tandis que le Roi s'en prend de plus en plus à ceux qui sont différents de lui, autorisant des choses abjectes faisant remonter des tensions autrefois apaisées, mais ce qui était logique après le coup de Dara. A l'extérieur, c'est encore plus intéressant de voir ce que monte et prépare Dara et ceux qu'il a rejoint. Avec eux, on a des révélations, on comprend mieux ce qui s'est passé dans le premier tome, dans la mythologie de la série et en ce moment même dans la ville. On vit et on respire vraiment djinns, magie oubliée et mystères.



L'intrigue est très très longue à lire, parfois un peu trop. J'aime qu'on prenne son temps, qu'on approfondisse, qu'on fasse vivre un décor, un univers, mais je reconnais qu'ici, j'ai souvent eu l'impression de tourner à vide en tournant en rond. Ce sont donc les mystères, ceux du Roi, ceux de Dara, ceux d'Ali, ceux de leur histoire qui m'ont maintenue à flot. Les bonds dans le temps furent les bienvenus même si en même temps, j'ai eu du mal à voir ce qu'ils apportaient réellement à l'histoire, car l'autrice tout en délayant son histoire ne la rendait pas forcément consistante, se contentant souvent de se répéter au lieu de creuser son intrigue et ce qu'il y avait autour. C'est assez paradoxal. Elle nous fait ainsi longtemps mijoter avec ce plan préparé par Dara et consort qui ne trouve son expression que dans les derniers chapitres, de même pour les révélations sur la famille de Nahri ou sur le lien entre Ali et les Marid. Il faut donc être patient et savoir grappiller les détails intéressants quand ils nous sont enfin donnés après avoir élagué tout le reste...



Enfin une série Young Adult / New Adult avec un beau décor oriental, puissant, immersif, entêtant. Cette suite est à la hauteur, elle fait grandir son héroïne et son intrigue, et nous fait partager bien des mystères et des sentiments d'indignation au sein de cette ambiance oppressante. Je regrette en revanche que l'autrice délaye autant son histoire pour rien, car non, ce n'est pas une écriture qui enrichit l'histoire au fil de ces milliers de signes, c'est juste de la redite. Il faut savoir faire plus concis et/ou percutant, on n'en perd pas en émotion et profondeur, regardez P. Djèli Clark, Robert Jackson Bennett ou la grande Robin Hobb.
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Daevabad, tome 3 : L'Empire d'or

Salut les Babelionautes

Contrairement à d'autre lecteurs de cette trilogie, j'ai attendu de les avoir pour me lancé dans les 2666 pages qui la compose.

Et j'ai bien fais, car je n'aurai pas pu me satisfaire d'une lecture tronquée par les délais liés à leur sorties.

Donc nous revoila dans cet Univers ou les créatures surnaturelles sont légions avec Nahri et Ali obligés de fuir Daevabad ou encore une fois la guerre fait rage.

Mais S.A. Chakraborty nous à concoctée une superbe fin ou tout ce que vous aviez appris dans les tomes précédant est remis en question par de nouvelles révélations sur les trois personnages principaux, Dara Nahri et Ali.

Ce qui fait que je n'ai pas pus le lâcher avant le mot fin.

Je ne vais pas détaillé les évènements qui m'ont surpris, mais il y en a beaucoup, sachez simplement que vous sortirez de votre lecture avec des étoiles plein les yeux et l'espoir que quelques part Daevabad existe bel et bien.

Merci à Gaspard Houi qui a si bien traduit cette trilogie, sans son travail de traduction voila encore une œuvre que je n'aurais pas découverte.
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