La bienséance interdisait à Esmée de pénétrer dans la maison d’un célibataire. Si quelqu’un les surprenait, sa réputation serait ternie à jamais. Certes, depuis quelques semaines, ils se retrouvaient discrètement à l’arrière du presbytère dans l’ancien cloître déserté par les fidèles. Ils se promenaient, discutaient de leurs lectures, abordaient leurs tracas ou leurs petits bonheurs. Chacun apportait un livre en guise d’excuse et prétendait échanger les ouvrages à l’intention du comte.