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Citation de gill


La grille de la douane franchie, et débarrassé des changeurs qui font tinter les piastres dans leur sacoche, on s'engage dans la grande rue où tout le paquebot s'écoule, classes mêlées. Personne ne manque.
L'escale, en mer, c'est le dimanche.
Dès le premier Arabe, les dames s'extasient. "Ce que c'est drôle !" Drôle, oui mais pas plus...Port-Saïd, ce n'est pas une ville, ce n'est ni l'Europe, ni l'Asie, ni l'Afrique : c'est une terre de transition, le bouchon du canal entre trois continents, le bazar intermédiaire, pour que le voyageur s'habitue. Supposez un filtre entre deux océans, c'est Port-Saïd. Les immondices s'y collent.
Autant de boutiques que de maisons bijouteries, confiseurs, librairies, marchands de tabac d'Orient, étalages de melons et de fruits, baraques de changeurs. Mais le plus beau, ce sont ces larges vitrines où sont exposés tous les fléaux de l’Égypte : vases de cuivre, tapis, armes damasquinées, lampes, tulles pailleté d'argent, horreur dont personne ne voudrait à Paris, mais qu'on se dispute ici parce que "c'est du pays".
Arrivées là, les voyageuses s'arrêtent éblouies l'Orient de leurs rêves est à vendre...
(extrait du chapitre IV "A Port-Saïd")
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