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Citations de Rodolphe Töpffer (28)


Rodolphe Töpffer
Je pourrai y revenir dans la suite de ce traité, montrer comment l'art s'affaisse et s'abâtardit sous le souffle de certaines doctrines, dans quelle dépendance il est des idées qui dominent les sociétés [...] Comment ne pas reconnaître, dans son état actuel, le triste sceau de l'époque où nous vivons ? Epoque sans vie morale, sans croyances, sans enthousiasme, sans grandeur, où [...] rien ne surgit encore que le culte de la richesse, de l'industrie et de la matière ; où production, fabrication, consommation, sont les seules choses qui vivent, le but et le terme de tous les efforts, le présent et l'avenir de la société, les seules merveilles du siècle. Les ignobles reines sous les bannières desquelles l'art, comme la science, doit s’enrôler, s'il ne veut s'éteindre et périr.
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En route, la belle provençale profite d'une halte pour faire à M. Cryptogame l'aveu qu'elle a huit enfans d'un premier lit.
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Les contrebandiers sont des hommes armés jusqu'aux dents et toujours disposés à piquer d'une balle un douanier qui aurait l'idée de se promener sur le chemin qu'ils ont réservé pour eux. Heureusement les douaniers, qui se doutent de cette circonstance, ne se promènent pas, ou se promènent ailleurs. Cela m'a toujours paru un signe de tact chez les douaniers.
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Il est très bon en voyage d'emporter, outre son sac, provision d'entrain, de gaieté, de courage et de bonne humeur.
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Aimer, être aimé, connaître les joies d'un amour partagé et le bonheur d'une union intime et tendre, c'est le voeu de la nature et l'irrésistible penchant de tout mortel.
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C'est vraiment un belle chose que les assurances, pensai-je en ôtant ma cravate; voilà des gens qui peuvent voir brûler leurs maisons tout tranquillement, les bras croisés. Les drôles échangent des masures contre des maisons neuves. Un peu de désagrément, c'est vrai; mais qu'est-ce, en comparaison d'autrefois? Avec ça, il est heureux pour les assureurs que le vent ne soit pas plus fort.
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courir de grands dangers, voir pendant deux heures comme prochaines, comme présentes, les atteintes de la mort, ce n'est point acheter à trop de prix ces moments sans pareils où l'espérance renaît au sortir de l'angoisse, où le bonheur reparait soudainement dans toute sa chaude vivacité, où la joie du cœur déborde, se répand au-dehors, se confond dans la joie de tous et de chacun. J'oublierai bien des joies folles, bien des riants plaisirs que j'ai cueillis sur le sentier de la vie, mais jamais mon cœur ne perdra le souvenir de cette heure passée avec trois étrangers dans un chalet enfumé, au sein des neiges, et au bruit de la tempête.
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Au rebours de son neveu, mon oncle Tom sait tout ce qu'on apprend dans les livres, rien de ce qu'on apprend dans la rue. Aussi croit-il à la science plus qu'aux choses mêmes.
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Les expéditions de contrebande sont une admirable école de brigandage et de crime, d'où sortent annuellement de bons élèves, que la société se charge plus tard de loger et de nourrir à ses frais dans les prisons et dans les bagnes.
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L'esprit des enfants est absolu, parce qu'il est borné. Les questions, n'ayant pour eux qu'une face, sont toutes simples ; en sorte que la solution en paraît aussi facile qu'évidente à leur intelligence plus droite qu'éclairée.
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L'idée de la mort est lente à naître. Aux premiers jours de la vie, ce mot est vide de sens. Pour l'enfance, tout est fleuri, naissant, créé d'hier ; pour le jeune homme, tout est force, jeunesse, surabondante vie ; à la vérité, quelques êtres disparaissent de la vue, mais ils ne meurent pas... Mourir ! c'est-à-dire perdre à jamais la joie ! perdre la riante vue des campagnes, du ciel ! perdre cette pensée elle-même, toute peuplée de brillants espoirs, d'illusions si présentes et si vives !
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Sur bien des choses, vaut mieux s'ignorer soi-même. Certains, à se connaître mieux, deviendraient pires.
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Et cette fureur de produire, de fabriquer, de perfectionner quand même… et ces capitaux créant des prolétaires, et ces produits ne créant pas des consommateurs… Car le progrès, remarquez-le bien, veut qu’on produise, veut qu’on change, veut qu’on perfectionne, et il ne sort pas de là. Ceci produit, il produit encore ; ceci changé, il change cela ; ceci perfectionné, passe à autre chose. Beaucoup s’y ruinent ; ce n’est pas son affaire. Impitoyable, sans entrailles. Il jette des milliers de dupes sur le pavé : en voici plus loin des milliers d’autres qui lui tendent les bras.
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... c'était là un défaut qu'il tenait de sa mère
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Que je regrette les beaux jours du choléra ! Dans ce temps-là, mon journal m’amusait : il tenait ma frayeur en haleine, et le plus petit fait relatif au monstre m’intéressait à lire. Je le voyais avançant, reculant, venant jusqu’à ma porte, gueule béante... Tout n’était pas gai dans ces suppositions ; mais au moins, entre l’espérance qu’il ne viendrait pas et l’effroyable peur qu’il ne vînt, point de place pour l’ennui ; sans compter une flanelle qui me chatouillait l’épiderme, en sorte que j’avais toujours à gratter quelque part.
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L’on peut écrire des histoires avec des chapitres, des lignes, des mots : c’est de la littérature proprement dite. L’on peut écrire des histoires avec des successions de scènes représentées graphiquement : c’est de la littérature en estampes.
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Lecteur, dormez-vous? Que vous semble de ma conduite?
(un chapitre plus loin) Je finis, lecteur ; m'aurez-vous suivi jusqu'au bout? Pour moi, je me le suis figuré, et c'est pourquoi j'éprouve tant de regret à vous quitter.
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Ce projet datait de treize mois, et le docteur serait parti immédiatement après l’avoir formé, sans un doute qui le prit au sujet de l’âne et du cheval, à savoir lequel lui était préférable à enfourcher pour courir le monde : car il craignait la voiture, en ce qu’elle est sans emploi pour passer les rivières ; et le bateau, en ce qu’il est le plus mauvais véhicule connu, en terre ferme.
Le cheval le tentait, soit parce qu’il avait lu l’article de Pline, soit parce qu’il possédait dans son écurie une haute jument poulinière ; d’autre part, l’âne l’attirait, soit que cet animal lui parût plus philosophique, soit encore parce qu’il avait dans son écurie un magnifique âne de Provence. Toutefois, dans l’un et dans l’autre il redoutait la fougue des passions, le manque d’usage et le dérangement des mœurs. Il resta donc en état de doute pendant treize mois, au bout desquels, étant entré un soir dans son écurie, il y trouva un fort joli petit mulet.
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Va, petit livre, et choisis ton monde, car aux choses folles, qui ne rit pas, baille, qui ne se livre pas résiste ; qui raisonne se méprend, et qui veut rester grave en est maitre.
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Par malheur la pluie commence à tomber dans cet instant, et il n'est rien comme la pluie pour vous dégoûter des cascades.
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