J’ai alors fait mon deuil de ma musique, je l’ai pleurée, mais je ne me suis pas battu pour en retrouver la magie. Lorsque je n’ai plus été capable que de prouesses techniques, quand j’en fus réduit au statut de technicien magnifique, j’ai arrêté. Je ne le regrette pas. La maîtrise parfaite de la technique s’apprend et doit se pratiquer, mais jouer vraiment - comme vivre vraiment, j’imagine - requiert du sentiment. Or je n’avais plus de sentiment.