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Citation de Charybde2


Tout avait commencé la semaine précédente par une banale sonnerie de téléphone. Assis de travers sur un coin de mon bureau, des dessins à la main, j’essayais d’expliquer à un stagiaire le mécanisme d’une série de lucarnes. Je saisis le combiné et bougeai la main comme si un pivot la traversait.
Comme ça,tu as compris ? Ça doit basculer.
Carlo, ton père est sur la trois, m’avertit la standardiste.
Mon père ?
Oui, ton père.
Je ne peux pas lui parler maintenant, je le rappellerai plus tard.
Il dit que c’est très important.
La main qui tenait les dessins s’effondra sur ma jambe.
Bon, passe-le moi.
Je posai les feuilles de papier sur la table et, d’un geste, priai Manuel, le stagiaire, de m’excuser.
Allô ? ALLÔ ? s’exclama mon père.
Je suis là, ne crie pas.
Ah, je pensais que tu avais raccroché. Alors, comment vas-tu ?
Papa, je suis occupé, qu’est-ce que tu veux ?
J’ai besoin de toi.
Pour quoi faire ?
Pour convoyer un bateau au Canada.
Un long soupir s’échappa de mes lèvres. Manuel m’observait. Avec ses cheveux lisses et noirs, qui lui descendaient sous les oreilles, il avait l’air d’un lévrier afghan. J’avais toujours envie de le tondre et de lui dire de se redresser.
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