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Citation de LiliMatoline


1 - Le rugissement du Guépard :
«PROLOGUE
Salvatore avait tout de suite compris que son père avait été trahi, lorsque les voitures de police entourèrent le gang des Hyènes et qu’ils sortirent de leurs véhicules, l’arme au poing. Même si son paternel et ses acolytes étaient d’impressionnants bikers et qu’ils pouvaient mener leur bolide à fond de train, s’échappant ainsi de n’importe quelle situation, cette fois, ils étaient coincés.
Les mâchoires serrées, la rage au ventre, Salvatore se laissa menotter et entraîner sans même tenter de se débattre, contrairement à ses compagnons d’infortune qui résistèrent à leur arrestation, en se jetant dans la bagarre. Pourtant, Salvatore avait essayé de démontrer à Monster, le nom que s’était donné son vieux en entrant dans la grande famille des motards, les risques qu’ils encouraient, les failles dans son plan et, surtout, ses erreurs de raisonnement. Mais comme d’habitude, Monster s’était contenté d’éclater d’un rire gras, de lui assener une claque virile sur l’épaule et de le renvoyer au garage, afin qu’il s’occupe des bécanes.
Et ils en étaient là ! Une douzaine de bikers qui composaient les Hyènes, le chapitre d’El Mansal, s’apprêtait à être enfermé à l’ombre, tout ça parce que Monster, alcoolique et camé, n’avait pas voulu écouter ses mises en garde.
Salvatore se retrouva bien vite dans une des salles d’interrogatoire et même s’il savait qu’il avait le droit d’appeler un autre membre des Hyènes et contacter ainsi un avocat qui défendrait les bikers contre monnaie sonnante et trébuchante, il ne le ferait pas, parce qu’il n’en éprouvait aucun désir, parce que ce n’était pas la vie que sa mère avait souhaité pour lui. Alors, il attendit qu’on lui signale sa mise en examen et les faits qu’on lui reprochait… Quoique ce n’était pas difficile… Coups et blessures, tentative de meurtre, trafic d’armes et de stupéfiants. S’il était libéré de taule avant ses quarante ans, c’est qu’il avait énormément de chance, même si ça signifiait passer les dix-huit prochaines années dans un établissement pénitentiaire fédéral.
Salvatore en était là de ses réflexions lorsque la porte s’ouvrit sur deux inspecteurs vêtus de costumes sur mesure. Ils prirent place face au jeune homme et le fixèrent attentivement, avant d’extirper un dossier d’une mallette.
– Monsieur Salvatore, vous êtes dans les ennuis jusqu’au cou. Vous venez d’être arrêté pour vous être introduit, en compagnie du gang des Hyènes, dans un bâtiment fédéral où étaient stockées la drogue et les armes saisies par l’ATF{1} lors d’un coup de filet impressionnant. Non seulement vous y avez pénétré par effraction, mais plusieurs agents ont été abattus, frappés à mort. Qu’avez-vous à dire pour votre défense ?
– Que j’ai fait une belle connerie en voulant faire la connaissance de mon géniteur ! répondit Salvatore d’une voix amère. »
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