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3.21/5 (sur 12 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Montélimar , le 12/01/1949
Biographie :

Pierre de Lauzun est économiste.
Ancien élève de l’Ecole Polytechnique (1969) et l’Ecole Nationale d’Administration (1975), il a travaillé principalement dans la banque et la finance
.Actuellement (depuis 2002) il est délégué général de l’Association Française des Marchés Financiers AMAFI, qui regroupe les professionnels de la Bourse et de la Finance.
Il est l'auteur de Finance: un regard chrétien. De la banque médiévale à la mondialisation financière (éd. Embrasure).



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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
"Je m'adresse ici à celui ou celle qui est mal à l'aise avec les tendances dominantes dans nos sociétés européennes, celui ou celle qui pensent que nous sommes en train de perdre quelque chose d'essentiel, qui fait partie de notre culture et de nos raisons de vivre ensemble. Et plus encore que nous en privons les générations futures." (p.7)
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CONCLUSION

Dans le domaine de l'investissement éthique, on peut se sentir dérouté par la complexité de la question et le foisonnement des incertitudes. L'important est alors de se rappeler que ce qui compte est ce quon peut faire à son niveau, en fonction des moyens dont on dispose. De la même manière, on peut être mal à l'aise du fait des controverses sur l'éthique elle-même : on voit bien que bien des gens mettent des choses assez diverses sous ce nom. lci ce qui importera est d'être bien au clair sur ce qu'on a reconnu, en conscience, comme étant conforme au bien commun, compris objectivement. On peut enfin craindre, et non sans motif, qu'il soit difficile de véritablement modifier l'orientation de l'économie par ce moyen.
Mais en définitive, à nouveau, sur le plan des principes l'investissement socialement responsable est le seul investissement justifiable, s'il est compris dans son sens éthique plein, qui l'oriente au bien commun.
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On investit essentiellement dans des entreprises au sens large, qui sont d'abord à voir comme des communautés de travail constituées en vue de rendre un service rémunéré à la société. D'un point de vue éthique, on considérera donc l'entreprise comme une communauté d'hommes, certes spécialisée et imparfaite, mais dont les objectifs et missions dépassent largement son seul résultat financier et qui doit s'insérer, à son niveau et selon ses contraintes, au service du bien commun. En définitive, "la gestion de l'entreprise ne peut pas tenir compte des intérêts de ses seuls propriétaires, mais aussi de ceux de toutes les autres catégories de sujets qui contribuent à la vie de l'entreprise : les travailleurs, les clients, les fournisseurs des divers éléments de la production, les communautés humaines qui en dépendent " [Comme le dit Benoît XVI dans Caritas in veritate]
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Comme toute vie collective, les relations économiques supposent elles aussi une morale. En premier lieu, elles ont besoin de confiance et d’honnêteté. Le vol et le mensonge généralisés, a fortiori la violence, ne sont pas compatibles avec une vie économique satisfaisante. Mais ces vertus ne peuvent être produites par l’économie considérée seule : elles doivent être produites autrement, par la société. L’économie profite donc de cette production, de ce qu’elle appelle des externalités, considérables en l’espèce, qu’elle ne sait pas produire, et qui sont dues à la morale et aux valeurs collectives. Ceci dit, pour respecter une morale, encore faut-il que les personnes concernées y voient un sens. Cela suppose que dans les motivations des personnes, la joie de faire le bien qu’on a à faire joue un rôle au moins aussi important que le profit individuel. Et comme il n’y a pas d’économie sans morale, il n’y a donc pas d’économie si les personnes ne cherchent pas à faire le bien, tout autant qu’à gagner le plus possible. Et cela à son tour suppose une certaine éducation, fondée sur une saine conception de l’homme. Dit autrement, l’économie est faite d’hommes. Ce qui les fait vivre, ce qui donne du sens à leur vie et à leur action est essentiel pour l’économie. On ne peut donc espérer avoir durablement une vie économique saine sans valeurs collectives et sans une saine conception de l’homme, une saine anthropologie.
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L’absolutisme royal est lui aussi un phénomène récent; il a résulté de la montée en puissance de certaines dynasties qui ont affranchi d’une somme croissante de règles le pouvoir d’État naissant, créé et développé par elles. En France notamment, cas extrême, la monarchie est devenue toute puissante à partir de la Renaissance, et cela lui a permis d’éliminer pratiquement tous les organes électifs (et d’abord les États Généraux) développés au Moyen Âge.
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Par ailleurs, dans certaines matières, notamment environnementales, le travail à fournir pour analyser les faits peut être énorme et extrêmement technique, et des labels ou notations plus spécialisés peuvent être utiles), On aurait donc tort de ne pas les utiliser et on doit méme les encourager. Mais ce sera nécessairement sous deux réserves importantes. La première est qu'aucun label ne dispense de faire sa propre analyse éthique, car par définition il ne considère qu'un aspect limité et modélisable de la problématique quil traite. La seconde, plus significative, est que le label peut inclure des hypothèses partiellement contestables, ou encore des choix éthiques ou politiques qui le sont tout autant, notamment s'ils subissent le poids du politiquement correct dominant. Des remarques analogues valent pour les notations éthiques ou ESG des diverses agences privées, ou des indices correspondants - ce qui explique aussi qu'elles ne convergent pas toujours dans leurs appréciations.
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Certes on vous explique que ce trou de l’aiguille était un passage étroit dans les murs de Jérusalem, mais il ne faut pas se payer de mots: le passage est violent et vise à nous secouer. En témoigne la réaction des disciples, qui se sont demandé carrément qui alors pourrait être sauvé. Ce qui montre qu’ils étaient lucides à l’occasion: matériellement ils étaient pauvres, mais ils avaient bien compris que le mot « riche» ici employé par Jésus ne s’appliquait pas qu’aux seuls gens vraiment riches, et qu’il pouvait les viser, eux aussi, s’ils s’attachaient trop aux biens matériels. Jésus leur a répondu alors que le salut des « riches » ainsi compris était impossible aux hommes, mais qu’à Dieu rien n’était impossible. Cet attachement à l’argent peut donc être une vraie menace pour notre salut, mais le salut reste possible.
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D’un côté, de confiance en Dieu, débouchant non sur la passivité mais sur un comportement actif et entreprenant. Et de l’autre, d’acceptation lucide de cette absence de certitude : donc de foi et d’humilité. Elle seule permet de comprendre les conséquences mauvaises de nos actions, les effets dangereux naissant du succès, de l’enrichissement et de la puissance qui montent à la tête ; en d’autres termes, les effets nocifs de l’utilisation instrumentalisée des dons de Dieu, que l’homme s’approprie pour suivre une autre voie, croyant les maîtriser mais se faisant dominer par eux, comme notre époque le montre.
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De façon latente ou explicite, la question du mal se relie donc directement au temps, et par là à l’histoire. Plus précisément, le sens même du temps est dans la possibilité de notre combat avec le mal, qui se déroule sous le regard aimant et juste de Dieu. Lui-même éternel et donc hors du temps, Il assume personnellement le temps et ses aléas par l’Incarnation, et donc notre histoire.
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En d’autres termes les qualités de ce qu’est pour nous le mouvement (et notamment ce qu’il peut comporter de vie) sont nécessairement également présentes (et même plus parfaitement) dans un Absolu qui pourtant, dans un autre sens, est « immobile ». Il en résulte que l’éternité agissant dans le temps y est par excellence vie, et donc développement et histoire.
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