Le présent a effacé le passé. Le nom de Kaboul n'évoque plus l'image des jardins qui faisaient jadis la renommée de la ville. Et l'on prononce désormais le mot "Iran" sans jamais penser aux arts de la calligraphie et de la miniature que l'on enseignait à Ispahan. Personne n'associe plus l'Orient à ce degré supérieur de culture et de civilisation, alors même que les érudits arabes ont été les dépositaires du savoir des Grecs qui l'ont, plus tard, restitué aux Européens, ouvrant la voie de la Renaissance dont est issu le mouvement des Lumières.