Citation de enkidu_
Le concept de mesure est central dans le Coran car la croissance que l'homme sent en lui-même, dans son existence corporelle, ne peut être ressentie comme le prêt divin de la vie qu'à la condition que l'homme ne veuille ni la gaspiller dans l'exténuation ostentatoire des dons ni la protéger et l'enfermer dans l'usure. A cette condition, qui est celle de la mesure, il peut se sentir mûrir, progresser, vivre, croître, s'élever (...) les lois sont immanentes à cette force de croissance : chaque don indique son propre usage, entre l'ascétisme usuraire et son refus de la consommation des dons, et la munificence ostentatoire – par exemple, il ne faut ni s’abstenir des femmes, ni aller de femme en femme, ni aucune, ni à l’infini, mais entre une et quatre.
Transgresser, c’est-à-dire dépasser la limite, la mesure, c’est, dans le cas de la consommation des dons, ou bien s’en abstenir, ou bien considérer qu’ils ne doivent être que consommé par jeu, sans être l’objet d’une fructification (…) le ruisseau décrit son cours en adoptant la juste mesure entre le torrent et la goutte, le premier se perdant dans le ciel et le second étant absorbé par la terre, tandis que le ruisseau introduit sur la terre un certain ordre (...) le chemin a donc d'abord un sens propre et non pas un sens moral (droit chemin). Il s'agit de la manière dont l'homme avance et se glisse au sein des dons de Dieu, dont il met à profit ces dons, au sens cosmique (les dons sont alors les montagnes, les vallées, etc) pour s'avancer. Les montagnes, les vallées, les fleuves, les mers, ne sont là que pour que l'homme puisse cheminer (...) le monde est un ensemble de signes, et non pas de choses, cela, le Coran l’a déjà établi, bien avant les théories modernes. Mais il ajoute un élément essentiel : la perspective sous laquelle le monde dans son ensemble peut apparaître comme tel est la Révélation. C’est parce que la nuit succède au jour et le jour à la nuit, que la pluie pénètre la terre pour faire naître les plantes, etc., que l’homme peut aussi être sûr qu’il doit rechercher la naissance, la croissance, la fructification, l’utile. (pp. 102-103, 108-109, 121)
Transgresser, c’est-à-dire dépasser la limite, la mesure, c’est, dans le cas de la consommation des dons, ou bien s’en abstenir, ou bien considérer qu’ils ne doivent être que consommé par jeu, sans être l’objet d’une fructification (…) le ruisseau décrit son cours en adoptant la juste mesure entre le torrent et la goutte, le premier se perdant dans le ciel et le second étant absorbé par la terre, tandis que le ruisseau introduit sur la terre un certain ordre (...) le chemin a donc d'abord un sens propre et non pas un sens moral (droit chemin). Il s'agit de la manière dont l'homme avance et se glisse au sein des dons de Dieu, dont il met à profit ces dons, au sens cosmique (les dons sont alors les montagnes, les vallées, etc) pour s'avancer. Les montagnes, les vallées, les fleuves, les mers, ne sont là que pour que l'homme puisse cheminer (...) le monde est un ensemble de signes, et non pas de choses, cela, le Coran l’a déjà établi, bien avant les théories modernes. Mais il ajoute un élément essentiel : la perspective sous laquelle le monde dans son ensemble peut apparaître comme tel est la Révélation. C’est parce que la nuit succède au jour et le jour à la nuit, que la pluie pénètre la terre pour faire naître les plantes, etc., que l’homme peut aussi être sûr qu’il doit rechercher la naissance, la croissance, la fructification, l’utile. (pp. 102-103, 108-109, 121)