On a beaucoup raillé l’école coloniale française qui apprenait aux petits Africains les grands moments de l’histoire de France – le vase de Soissons, Jeanne d’Arc --, comme si ces événements étaient leur histoire. Etait-ce si absurde ? Nous-mêmes, Européens, qui sommes-nous, sinon des colonisés qui avons reconnu comme nos ancêtres Socrate et Cicéron, Moïse et Jésus, plus que les êtres frustres qui peuplaient les forêts celtes et germaniques ?
(p. 9-10)