Je mets un pied devant l’autre. J’avance dans ce marché mort, où tout semble avoir été purifié par une boule de feu, qui n’a rien épargné dans son sillage. Je parcours cette cicatrice, en laissant traîner le regard, comme si je cherchais quelque chose. Bien entendu, je ne vois rien à des kilomètres, seulement une vaste étendue de brûlis. Au-dessus de la ligne d’horizon se dresse un ciel de la même couleur anthracite que la terre. J’évolue dans un monde de poussière grise et morte.