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Citation de paulallan380


[…] une société libre est une société qui repose sur la définition et la défense des droits de chacun.
S’il en est bien ainsi, il est contradictoire d’imaginer que certains puissent abuser de leur force et empiéter sur les droits d’autrui. Ce n’est pas parce que quelqu’un est grand qu’il va nécessairement frapper les plus petits. Il en sera empêché dans une société libre. Cela n’est, par contre, pas certain dans une société démocratique où les droits individuels ne sont pas considérés comme supérieurs à tout. On peut alors décider de classer les gens dans des catégories, conformément à ce que font toutes les approches collectivistes ; or l’absolutisme démocratique est précisément un collectivisme.
Dans un tel cadre institutionnel, on peut alors imaginer qu’une coalition de grands et de forts décide démocratiquement de frapper les plus petits et les plus faibles.

L’Etat n’étant lui-même que l’expression formelle de ces rapports de force, il est totalement erroné d’imaginer qu’il puisse définir un quelconque « bien commun » ou se constituer en arbitre des intérêts individuels. Il ne faut pas oublier en outre que l’Etat n’est RIEN D’AUTRE QU’UNE ABSTRACTION et que l’utilisation de ce concept est donc dangereuse. L’Etat n’est pas doté de volonté et de pensée. Il est en réalité composé d’hommes et de femmes bien concrets. Or, il ne peut y avoir aucune raison de penser que ces hommes de l’Etat soient à la fois parfaitement bien intentionnés et omniscients. Et même si, dans quelque utopie extrême, on leur attribuait ces caractéristiques, ils seraient alors forcés d’admettre eux-mêmes […] que le « bien commun » n’est qu’un mythe inaccessible dans la mesure où les buts de tous les membres d’une société sont différents et à priori incompatibles. Force est alors d’admettre que le « bien commun » n’est rien d’autre qu’un formidable alibi, continuellement utilisé par tous ceux qui ont un intérêt personnel à introduire des rapports de force dans le fonctionnement d’une société et d’en tirer profit.

3e partie : coopération et conflit, p. 122
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