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Critiques de Nicolas Freeling (51)
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Frontière belge

Ce roman n'a rien d'une nouveauté, puisque les premières enquêtes de l'inspecteur van der Valk datent des années 60, mais cette réédition m'a permis de découvrir cet auteur et un policier atypique.

L'histoire se déroule entre trois pays : La Hollande, la Belgique et l'Allemagne et les pensées de l'inspecteur sur ces différents pays et les moeurs des peuples qui les composent sont très drôles, à condition d'aimer l'humour noir et les réparties caustiques.

J'ai beaucoup aimé l'ambiance un peu surannée de cette enquête.

Tout commence par une voiture abandonnée devant une maison, dans laquelle on découvre un homme assassiné.

A partir de là, l'inspecteur van der Valk va mener une enquête à sa façon, avec des méthodes pas très orthodoxes, un franc-parler bien à lui et surtout une morale et une façon de voir les choses qui ne sont pas tout à fait celles que l'on s'attend à découvrir chez un policier.

L'intrigue est originale et l'humour de cet auteur m'a vraiment séduite.

Je remercie NetGalley et les éditions l'Archipel pour cet envoi.
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L'amour à Amsterdam

Une femme est assassinée chez elle, à Amsterdam, il s’agissait de la belle Elsa de Charmoy.

Un homme, un de ses ex-amants est aussitôt soupçonné, car il a été vu dans la rue le soir du meurtre.

Mais pour l’inspecteur Van der Valk rien n’est jamais aussi évident qu’il le paraît.

Cette enquête est assez atypique car ici les apparences sont souvent trompeuses.

Le roman ressemble d’ailleurs davantage au récit d’une histoire d’amour bien particulière plutôt qu’à une enquête policière classique.

J’ai bien aimé suivre cette enquête, car le policier a des méthodes bien à lui et j’ai trouvé cela très original, même si le récit est parfois un peu lent.

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Frontière belge

Un polar réédité des années 60 vec un enquêteur hollandais à la sauce Maigret, écrit par un anglais ! Éclectique à souhait d’autant plus qu’une partie de l’enquête se passe aussi en Belgique et en Allemagne !



Van der Valk est un policier atypique assez difficile à mettre dans une case et laissé en marge par ses collègues, ce qui ne l’empêche pas d’être efficace ! Tout doucement le matin et pas trop vite le soir mais comme un limier il s’accroche à un fil et le déroule jusqu’à la résolution de l’enquête !



Il faut un petit temps d’adaptation pour apprécier l’enquêteur et l’écriture et j’ai fini par goûter ses pensées caustiques et humoristiques sur les mœurs des différents pays !



Pas de violence gratuite, pas d’hémoglobine à outrance, beaucoup de psychologie, de ressentis, de sentiments et pas de condamnation à priori alors que je sujet est la contrebande et qu’après-guerre l’on sait ce que cela induit !



Je vais avoir du plaisir à lire la suite des enquêtes de l’inspecteur Van der Valk au petit goût vintage !



#frontierebelge #NetGalleyFrance



Challenge MAUVAIS GENRE 2021

Challenge ATOUT PRIX

Lecture THEMATIQUE mai 2021 : Littérature étrangère
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Frontière belge

#FRONTIÈREBELGE #NetGalleyFrance



Fallait-il rééditer ce grand prix de la littérature policière datant de 1963 et de 1965 pour la première traduction française ? Ce n'était peut-être pas une absolue nécessité mais cette prochaine sortie aux éditions de l'Archipel (O1/O4/2021) sera néanmoins une excellente chose.

Car ce polar à l'écriture vintage remet à l'honneur un flic tel qu'on les a aimés alors avec la série des Maigret signée Simenon. « Atmosphère, atmosphère, est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ? » dirait encore Arletty à Jouvet dans 'Hôtel du Nord'. Car le coeur même du roman est là, dans son ambiance. Ce n'est pas le macabre des situations qui prime, ni la technologie de pointe qui fait avancer le scénario à coups d'analyses et d'expertise de labo. La violence y est peu présente et expliquée. Ce qui compte, qui induit les pistes à suivre et met au jour les actes et leurs mobiles, ce sont les rencontres, les approches psychologiques de terrain, mieux, de terroir. On sent l'âme d'un pays, d'un bled et la manière de penser, de jauger et de juger de ses habitants. On y relit les préjugés locaux sur l'autre, tous les autres, chacun caricaturé dans ses travers ou ses habitudes considérées comme tels. Nicolas Freeling, l'auteur nous immerge dans un monde opaque, un milieu de contrebande, et pas n'importe laquelle, une originalité qui ne pouvaient se vivre que grâce aux frontières, dessinées parfois sans raison, qui séparaient nos petits pays aussi sûrement que le rideau de betteraves sépare encore les hesbignons francophones des flamands dans mon plat pays dont la devise est pourtant « L'union fait la force » !

Sous la plume de Nicolas Freeling, l'enquête prend le temps de naître d'une ambiance, de la complexité humaine qui se découvre en prenant le temps, qui s'apprécie au-delà du cliché ‘flic-voyou' et qui s'appuie sur une dramatisation équilibrée des petits travers humains, une personnalisation des paysages qui deviennent personnages du roman et des rencontres au bord de l'eau, des cafés, bières ou vins partagés entre les protagonistes.

Avec un inspecteur de police, van der Valk, érudit, épicurien et, bien sûr, juste assez à côté des clous pour pouvoir jouir d'une liberté de ton et d'action qui font de lui le maître de l'enquête, l'auteur signe un polar chargé d'humanité qui m'a procuré bien du plaisir !

Merci à NetGalley, France et aux Editions de l'Archipel pour ce Service Presse numérique et leur confiance. Dieu que cela fait du bien de lire un bon petit polar d'antan !

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Frontière belge

Coup de coeur pour ce voyage dans les années cinquante-soixante avec cet excellent polar à l’ancienne. On est à des années lumières de l’ADN, la traque des mobiles ou autres spécialités de la police scientifique d’aujourd’hui, et pour cause, ce roman réédité par L’Archipel a remporté le grand prix de littérature policière en 1965, deux ans après sa sortie en Angleterre où il a aussi gagné un prix.



L’inspecteur Van der Valk travaille à Amsterdam où il s’ennuie à traiter de petits délits, il trouve enfin chaussure à son pied lorsque ses collègues en uniforme l’appellent pour une Mercedes décapotable blanche garée n’importe comment et laissée avec les clés sur le contact. Personne ne répond lorsqu’il sonne à la porte de la maison la plus proche, il entre et y trouve un homme poignardé. Il n’y a aucune trace de bagarre, mais surtout l’appartement est complètement impersonnel et l’homme n’a aucun papier. Peu à peu, l’inspecteur découvre sa double identité et ses activités peu recommandables (et très surprenantes), de même que son assassin.



L’enquête avance lentement, il y a peu de rebondissement, mais on ne s’ennuie pas du tout. C’est avant tout un polar d’ambiance, l’inspecteur observe, parle avec les témoins et fait des déductions en prenant son temps. Il m’a fait penser au commissaire Maigret. Il est bon vivant, s’intéresse à la nourriture, à la musique et aux bons vins. Son enquête lui fait parcourir les régions frontalières entre l’Allemagne, la Hollande et la Belgique. La frontière physique existe entre ces pays et de drôles de contrebandiers sévissent, les habitudes nées de la guerre et du marché noirs ont la vie dure. L’inspecteur est bien loin du politiquement correct de notre époque et se moque des préjugés que ces populations ont les unes envers les autres, le roman est plein de remarques caustiques et d’humour noir, ce que j’ai beaucoup apprécié. Les paysages sont aussi longuement et bien décrits, on est vraiment transporté sur la frontière belge.



Lucienne n’est pas très sympathique au final, c’est un genre de femme fatale immature et capricieuse, même si elle travaille dans un garage, ce qui ne devait pas être courant à l’époque. L’inspecteur et la victime dont on découvre la double vie en Hollande ou en Belgique sous deux identités sont attachants. La psychologie des personnages est bien travaillée. La vision de la femme est paternaliste, mais il faut se souvenir que ce roman a été écrit en 1963 et ne pas l’analyser avec nos grilles de lecture actuelles. L’inspecteur ne juge pas mais il essaie de comprendre ce qui se passe, il est considéré comme un original mais saura se montrer perspicace. L’intrigue est très bien ficelée et originale, je suppose que le trafic décrit a bel et bien existé à cette époque, même si ça nous surprend.



J’aime beaucoup ces romans vintage et c’est vraiment une bonne idée que de le sortir de l’oubli. Un grand merci à Mylène de l’Archipel pour cette belle découverte.



#FRONTIÈREBELGE #NetGalleyFrance !
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L'amour à Amsterdam

Je n’ai pas réussi à rentrer dans ce polar, du moins je n’ai pas accroché dès le départ et je n’ai pas réussi à m’intéresser à ce qui suivait !



A priori il a été écrit avant Frontière belge, qui lui m’avait beaucoup plu ! Celui-ci est lent mais lent ! La première partie n’est quasiment qu’un monologue de Van der Valk, il m’a donné l’impression d’avoir peur du silence à tant vouloir le combler !



La seconde partie est basée sur la vie de Martin à l’époque où il fréquentait Elsa et je n’ai eu d’empathie pour aucun des personnages présentés, ni aucun intérêt pour leurs vies !



La troisième partie s’intitule “La maison d’arrêt" et j'avais tellement été lâchée précédemment que je n'ai pas été du tout attentive, ni intéressée !



J’ai eu l’impression que malgré un personnage principal identique, la forme et la teneur du roman étaient le fait de deux auteurs différents ! Je finis la lecture à moitié démoralisée pour le coup, la sinistrose du texte m’a contaminé !



#lamouraamsterdam #NetGalleyFrance



Challenge MAUVAIS GENRE 2021

Lecture THEMATIQUE juin 2021 : Moins de 100 lecteurs Babelio
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L'amour à Amsterdam

J’ai adoré Frontière belge du même auteur, mais ici je n’ai absolument pas retrouvé la plume magique qui m’avait tant enchantée. Elsa de Charmoy, une femme sulfureuse se fait assassiner alors que Martin son ex-amant traînait dans sa rue, il a été vu par une vieille dame qui surveillait le quartier, il se fait donc arrêter. L’inspecteur Van der Valk le croit quand il dit être innocent, même si toutes les apparences sont contre lui. Il parle beaucoup avec Martin, l’emmène perquisitionner chez Elsa à deux reprises. Il a des méthodes peu courantes et parle sans cesse. La deuxième partie est consacrée à la longue histoire d’amour (ou de manipulation ) entre Elsa et Martin, c’est une femme entretenue. Puis on assiste à un très long dialogue entre le juge et Martin sur les principes de la justice. Finalement l’inspecteur démasque le vrai coupable sans qu’on sache vraiment comment, il lui tend un piège et l’homme y plonge, mais la conclusion donne l’impression d’être bâclée.



Un polar atypique, presque sans action, avec des digressions incessantes sur la justice, la culpabilité, l’innocence, le tout très peu convaincant, aucun des personnages n’est attachant. J’ai eu beaucoup de peine à finir ce polar interminable et dont l’intrigue sommaire ne m’a pas du tout tenue en haleine. Ce n’est pas que le décalage historique avec l’immédiat après-guerre qui est problématique, parce qu je le répète, Frontière belge est très réussi.



Un grand merci à Mylène de l’Archipel pour cette découverte, même si la magie n’a pas opéré



#LAMOURÀAMSTERDAM #NetGalleyFrance


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L'amour à Amsterdam

Une femme, Elsa de Charmoy a été assassinée dans son appartement. Martin Son ex-amant qui rôdait près de l’immeuble à l’heure du crime, a été arrêté. Le dossier est bouclé… Sauf pour Van der Valk, du Bureau Central de Police d’Amsterdam. L’inspecteur doute de la culpabilité de celui ci malgré les nombreuses preuves qui l’accable. Cette enquête est atypique car les apparences sont souvent trompeuses. Et L’enquêteur Van der Valk a des méthodes qui lui sont propre. Malgré tout j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire, des décrochages de lecture sans doute liés au rythme souvent très lent, découpé, entre l’enquête et les retours en arrière sur l’histoire Elsa et Martin.
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Frontière belge

J'ai bien aimé l'ambiance hollandaise de ce roman policier écrit dans les années 60. Et plongé dans cette enquête qui va nous confronter avec des choses qui n'existent plus, comme la contrebande de beurre. Mais les digressions ont fait souffler un vent d'ennui sur ma lecture. Parce que par moment, l'auteur part dans des description interminable (4 pages pour décrire les différentes routes que le mort aurait pu prendre pour aller d'un point à un autre). Tout çà plombe un peu le plaisir de ce livre avec un policier aux méthodes toutes personnelles.

Je reste cependant curieuse et lirai sans doute un nouveau tome de cette série si l'occasion se présente.
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Psychanalyse d'un crime

Un livre que j'avais lu il y a longtemps et que je viens de relire avec beaucoup de plaisir.

Nicolas Freeling : un auteur anglais qui a vécu longtemps à Amsterdam avant de finir sa vie en France.

L'inspecteur Van der Valk : un policier hollandais, mais pas solide et terne comme un hollandais. On le juge un peu fantaisiste (il est marié à une française ! ) et sa hiérarchie le surveille.

C'est l'été à Amsterdam et il fait très chaud. Alors que la police est très occupée avec Janus, une vedette du "milieu" et une cargaison de magasines pornos, Van der Valk reçoit une lettre anonyme : un médecin bien connu aurait assassiné son locataire.

Le locataire, un vieux peintre qui avait connu son heure de célébrité était alcoolique depuis si longtemps et si malade qu'on avait pas douté qu'il soit mort d'une crise cardiaque.

L'auteur de la lettre : il s'agit d'un banquier d'affaires très connu lui aussi.

Les hautes autorités s'inquiètent et conseillent la prudence à Van der Valk : qu'il enquête, comme le souhaite le banquier ou pas comme le voudrait le médecin, ces deux là avec leurs familles et leurs relations risquent de faire sauter le commissariat. D'autant que les épouses semblent concernées elles aussi...

Van der Valk a l'idée d'aller voir le médecin, neurologue en tant que patient : un policier préoccupé par une enquête...

Et des liens vont se tisser entre ce flic qui aime les livres et est beaucoup plus cultivé que ces gens de la bonne société ne pouvaient l'imaginer et ce médecin solitaire que les mondanités de son épouse exaspèrent.

Pas de recherche de coupable, ni de meurtre impossible ; pas de détective ivrogne fouillant dans les bas fonds ; pas non plus de cadavre coupé en tranches qui vous empêche de dormir mais la recherche d'une réponse à une question toute simple : pourquoi devient-on un assassin ?
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L'amour à Amsterdam

Ce roman policier nous plonge dans une atmosphère étrange. Nicolas Freeling déploie son intrigue loin des standards habituels de ce genre de romans. L'enquête policière est finalement moins importante que la psychologie des personnages et l'histoire qui les a fait arriver là où ils en sont.

On suit donc Martin, dont l'ancienne maitresse Elsa a été assassinée. La police l'interroge, il est le seul suspect. La première partie tourne autour de l'enquête et des échanges entre Martin et l'inspecteur Van Der Valk, qui ne semble pas croire en sa culpabilité. Puis on plonge avec Martin dans les souvenirs de sa relation avec Elsa, avant de revenir au présent dans la troisième partie.

La narration du roman est assez atypique. On se place toujours du point de vue de Martin et on ne suit pas vraiment les avancées de l'enquête. On est donc comme lui, un peu perdu dans l'instruction d'un meurtre dont il semble le coupable idéal. On arrive d'ailleurs à douter de son innocence. Parce que franchement, qui, à part lui aurait voulu tuer Elsa.

L'auteur nous sert un roman original avec un rythme particulier qui se démarque vraiment de ce qu'on peut lire actuellement. Et si L'intrigue est marquée dans certains aspects par l'époque à laquelle le livre a été écrit, l'intrigue reste actuelle. Et même si la fin semble un peu bâclée et les motivations du coupables un peu floues, l'important n'est pas vraiment là et le roman reste un plaisir à lire.
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Frontière belge

L'inspecteur Van der Valk est soudain dépassé par un véhicule qui roule à vive allure. Quelques mètres plus loin, c'est l'accident. Trop tard pour le conducteur, mais Van der Valk sauve la passagère. Cette Lucienne, à laquelle il s'est, en quelque sorte, attaché, il la croisera de temps en temps.

Il est ensuite englué dans le train-train quotidien. Aussi a-t-il l'attention titillée par un banal incident qui sort pourtant de la routine. Une luxueuse voiture semble abandonnée dans une belle avenue, clefs sur le contact. Il a beau sonner à la porte de la maison devant laquelle stationne cette Mercedes, personne n'ouvre. En pénétrant dans l'habitation, il trouve le corps d'un homme poignardé. Mais aucune trace de son identité.

C'est en consultant mon programme de télévision que je remarque une nouvelle série « Les enquêtes du commissaire Van der Valk ». Elle m'intéresse parce que le personnage a l'air hors norme et le cadre est la ville d'Amsterdam. Il n'y a, pour le moment, que trois épisodes, mais, comme ils m'ont beaucoup plu, je me renseigne. Peut-être existe-t-il des livres que je pourrais lire ? J'apprends ainsi que l'auteur, Nicolas Freeling, dont je n'avais jamais entendu parler, est britannique et non hollandais. Son premier métier est la cuisine, c'est par hasard qu'il s'est lancé dans l'écriture, créant un personnage récurrent, le flic atypique qu'est Van der Valk.

Mais je ne suis pas au bout de mes surprises. Nicolas Freeling est loin d'être un jeune auteur ! Il est né en 1927 et il est... mort en 2003 ! Quoi ? Ce n'est qu'aujourd'hui qu'on adapte l’œuvre d'un écrivain disparu depuis dix-sept ans ? J'apprendrai donc que ses livres ont connu un grand succès et ont déjà été portés à l'écran de 1972 à 1992. Aujourd'hui, on en lance une série modernisée.

Malheureusement pour moi, les ouvrages traduits sont tous épuisés depuis longtemps. C'est alors que je repère, dans la liste proposée par Masse critique, « Frontière belge », paru en 1965. Les éditions de l'Archipel ont eu la riche idée de le rééditer.

Je suis curieuse de voir où cette histoire va me mener. Le héros (on ne donne jamais son prénom) me semble assez jeune, il est encore inspecteur.

On n'entre pas d'emblée dans le vif du sujet. Nicolas Freeling nous fait sentir, au travers d'un humour assez ironique, l'atmosphère d'une Amsterdam bien différente il y a cinquante-cinq ans (!) de ce qu'elle est aujourd'hui : « Toutes les rues de ce quartier portent des noms de fleurs et le quartier lui-même fut baptisé "Le Jardin" par Napoléon. Plaisanterie, car c'est un quartier populeux où vivent les véritables Amstellodamois – des gens pauvres, car ils sont trop roublards pour travailler et vivent d'expédients, à l'esprit plus vif et à la langue mieux pendue que partout ailleurs en Hollande. » Hum. Pourrait-on encore écrire ce genre de choses de nos jours où tout est soigneusement laqué d'un vernis politiquement correct ? Plus loin, Bruxelles offre « commerce florissant et vulgarité envahissante sous la patine d'une grande bourgeoisie médiévale ». Quant aux Français, ils ont « l'accent pointu ».

Van der Valk s'ennuie entre vol à la tire et altercation opposant des Hollandais et de jeunes Italiens. Aussi saute-t-il sur quelque chose qui sort de l'ordinaire : cette Mercedes blanche, décapotable, garée n'importe comment dans l'Apollolaan. (De nos jours, il n'y aurait pas eu d'enquête. La voiture aurait été désossée en vingt minutes!)

Ce n'est pas l'intrigue policière qui m'intéresse. On comprend assez vite qui est le coupable. Non, ce qui me captive, c'est la recherche de l'identité de cette mystérieuse victime. Ce sont les déambulations de Van der Valk. C'est son attitude surprenante. Ce sont les histoires à l'intérieur de l'histoire, la psychologie fouillée des personnages.

Avant de lire quelques explications à propos de l'auteur, moi aussi, j'avais le sentiment de m'être plongée dans un roman à la Simenon. Tout comme Maigret, Van der Valk applique la célèbre sentence « Comprendre et ne pas juger ».

Cela m'a plu de remonter le temps, de retrouver un peu de mes jeunes années : nous passions des vacances à Ostende, il y avait encore des frontières avec des douaniers qui disaient : « Vos papiers ! » et poursuivaient des trafiquants s'adonnant à la contrebande.

Nicolas Freeling esquisse des descriptions étonnantes et terriblement visuelles, telles que ce « plat à fromage jaune, apparemment taillé dans un bloc de savon, d'une forme qui évoquait une vache morte et ballonnée », ou cette femme qui « ressemblait à une créature aquatique, délavée par des années de séjour à des centaines de mètres de profondeur salée. »

La troisième partie est racontée par le narrateur extérieur, mais qui adopte, cette fois, le point de vue d'un des protagonistes. C'est celle que j'ai le plus appréciée et je n'ai pas pu lâcher le live avant de l'avoir terminée. On découvre le caractère entier et sincère d'un personnage confronté aux vicissitudes de la vie, à la duplicité, aux faux-semblants, au jeu des apparences, aux mensonges. C'est poignant et très réussi.

J'ai donc beaucoup aimé ce roman. Si seuls les techniques modernes, recherches d'ADN, traçage de GPS, torrents de sang, serial killer et poursuites échevelées vous intéressent, passez votre chemin. Si, comme moi, vous aimez prendre votre temps, flâner dans des villes brumeuses, faire la connaissance de personnes atypiques, n'hésitez pas. Cet ouvrage va vous plaire.

Je remercie donc de tout cœur l'Opération Masse critique et les éditions de l'Archipel de m'avoir offert ce voyage dans le passé.
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Frontière belge

Nouvelle édition, nouvelle couverture pour ce polar mené à l'ancienne par l'inspecteur Van der Valk.

Le roman commence par la rencontre de la séduisante et troublante Lucienne pour s'attacher ensuite à une mort banale mais énigmatique, celle d'un homme qui semble ne pas avoir vraiment d'identité.

L'inspecteur va mener l'enquête à sa façon, avec des manières peu légales et un bagout peu commun. Les retrouvailles avec sa femme sont des moments savoureux et cocasses.

J'ai bien aimé ce style simple et efficace.

Merci Babelio et les éditions l'Archipel pour cette découverte.



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Frontière belge

J'ai eu beaucoup de mal à finir cette lecture qui m'a pris un temps fou. J'ai somnolé, piqué du nez tant le rythme est mou et les digressions nombreuses. C'est vraiment dommage car en temps normal j'aurai adoré l'ambiance et le personnage atypique de Van der Valk.

Rendez-vous manqué, je réessaierai certainement de le relire à un autre moment
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L'amour à Amsterdam

Merci aux éditions L’archipel et Babelio pour l’envoi de ce roman policier.

Amsterdam, une femme est assassinée, son ex amant est arrêté car il se trouvait près du lieu du crime.

L’inspecteur Van der Valk va enquêter parce qu’il pense que ce n’est pas le coupable. Il va tenter de comprendre qui était la victime en écoutant l’ex amant.

Ce roman écrit dans les années 60 est réédité. Il est composé en 3 parties qui constituent les chapitres et je trouve donne une longueur à l’histoire.

J’ai eu du mal à entrer dans l’histoire car beaucoup de longueur, de lenteur. Les personnages ne m’ont pas inspirés.

Il y a des mots dans le roman qui sont bizarre est-ce un problème de traduction (inspecteraient)



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Le roi d'un pays pluvieux

"Si je ne suis pas un trop mauvais policier, c’est parce qu’en règle générale je sais rapidement établir des contacts avec les gens.

Je leur parle librement et je leur donne la tentation de me parler à cœur ouvert.

Alors je peux les flairer, les tâter, les goûter, et je sens que je commence à les comprendre".

Ainsi se décrit l’inspecteur chef Piet Van Der Valk du service des Recherches Criminelles de la Police d’Amsterdam.

Patient, voire têtu, curieux et obstiné, il s’intéresse plus aux personnes qu’aux faits, montre de la compassion pour les victimes autant que pour les coupables.

Pour son approche humaniste de ses enquêtes, pour l’empathie dont il fait preuve, l’inspecteur Van Der Valk a souvent été comparé au commissaire Maigret, un Maigret des brumes flamandes, des canaux d’Amsterdam et des marécages du plat pays.

Dans "Le Roi d’un pays pluvieux" (1967), il est à Cologne sur les traces de l’héritier d’un grand trust industriel qui a disparu en enlevant une jeune fille.

A lire absolument !
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Frontière belge

Je suis partie à la découverte d’un polar d’une autre époque, l’action se situe dans las années 60. Mais tout nous ramène à cette époque, le charme désuet du vocabulaire, les frontières entre les pays de l’UE qui n’existent plus de nos jours. Une lecture différente de celle des polars actuels, et cela fait du bien, cette lenteur, cette facilité à prendre son temps, des descriptions soignées entre Pays bas et Belgique ainsi que des personnages marqués. L’auteur pose ses personnages et nous donne un aperçu des lieux avant de lancer son intrigue, nous obligeant ainsi à la patience. Tout cela crée une ambiance très particulière que l’on peu rapprocher de l’écriture de Simenon avec son célèbre Maigret. L’inspecteur Van der Valk est policier à Amsterdam, il va rencontrer Lucienne Engelbert pour la première fois, lors de l’accident qui coute la vie à son père. On apprend à connaître et à apprécier cet inspecteur anticonformiste, qui sait observer et s’imprégner des particularités de la victime. L’intrigue va alors commencer par la découverte d’une Mercedes blanche abandonnée dans la rue en face d’une maison où un corps « muet » attend notre inspecteur, à lui de découvrir son identité. Il sera à nouveau face à la belle et indomptable Lucienne. Ce personnage féminin est attrayant, elle supporte mal la bourgeoisie néerlandaise, c’est une femme intègre qui ne supporte pas la trahison et le mensonge. En suivant son instinct, l’inspecteur va devoir se rendre en Belgique pour déjouer un trafic surprenant. C’est un personnage dont j’ai aimé la curiosité, la ténacité et le côté bon vivant. Je ne m’attendais pas à découvrir en plus d’une intrigue policière, une histoire d’amour. Toutes les pistes finiront par se rejoindre dans un final sombre et inattendu. Bonne lecture.
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Psychanalyse d'un crime

Une enquête policière classique. Un meurtre, un accusateur, un présumé coupable, un policier méticuleux.



J'ai moyennement aimé. L'écriture est simple mais pas captivante.



Le quatrième de couverture nous annonce que l'enquêteur est le Maigret hollandais. N'ayant jamais lu d'enquête de Maigret, je ne saurai donner mon avis.



Bref, un livre vite lu mais qui sera vite oublié et qui ne me donne pas envie de lire d'autres titres de l'auteur.



Je remercie les éditions Bibliomnibus et Babelio Masse critique pour m'avoir offert ce roman.

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Frontière belge

Un roman policier et un un inspecteur qui m'ont un peu fait penser à Simenon et Maigret. Cette réédition par les Éditions l'Archipel des enquêtes de Van der Valk qui datent des années 1960 m'a permis de découvrir un héros et un auteur ! A Amsterdam, l'inspecteur Van der Valk a des méthodes qui lui sont propres et un peu jugées vieille école. C'est un homme qui connait très bien les moeurs de la société et qui a une regard très intelligent sur la culture et la société qui l'entourent. Alors que son enquête le mène en Hollande, en Belgique et même en France, nous découvrons un inspecteur drôle et caustique sur le monde. C'est une enquête menée à l'ancienne où la vie et la psychologie du policier sont aussi importantes que l'enquête en elle-même. Les descriptions et réflexions de l'inspecteur sont un point fort de ce roman policier qui se lit d'une traite. #FRONTIÈREBELGE #NetGalleyFrance
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L'amour à Amsterdam

Cet été, mon rythme de lecture est quelque peu ralenti alors je me suis laissée tenter par une nouveauté : un auteur que je ne connaissais pas et un cadre inédit, Amsterdam. Ce roman bref me semblait être un bon compromis, un vent de nouveauté et en même temps, une lecture rapide grâce à la brièveté du livre.



Elsa de Charmoy a été assassinée chez elle. Cette femme intriguante laisse derrière elle un parfum sulfureux et son ancien amant qui rôdait non loin de son appartement est arrêté. Mais l’inspecteur Van der Valk trouve tout cela trop évident. Il creuse donc plus avant pour débusquer l’assassin.



Tout d’abord, ce roman est comparé à une enquête de Maigret, je m’attendais donc à retrouver une atmosphère bien particulière, lente et parfois déroutante. Nul doute que c’est le cas ici. Il y a beaucoup de lenteurs au cours de cette enquête – et peut-être même trop pour moi qui suis pourtant habituée aux polars islandais déjà réputés pour leur rythme lent. L’enquête avance sans que nous ne sachions vraiment comment, l’enquêteur parle beaucoup, plaisante, se perd dans les méandres de sa propre conversation, dans ses intimes convictions qui ne sont que vaguement étayées. La recherche d’indices est vague, nous n’assistons à presque rien, hormis une ou deux fouilles du domicile de la victime en présence du suspect. Les règles qui régissent le métier d’enquêteur paraissent bien loin des préoccupations de l’enquêteur qui parle ouvertement au suspect, qui semble parfois copiner avec lui – au point où le lecteur se demande si ce n’est pas une technique pour endormir sa méfiance et le piéger. L’attitude de l’enquêteur est donc trouble et m’a laissé un petit goût amer, car je peinais à trouver sa logique. Nous ne savons vraiment pas comment il démêle l’écheveau, nous ignorons les fondements de ses spéculations et cela m’a laissé un goût d’inachevé en bouche en plus de me frustrer terriblement.



Le principal suspect ne m’a malheureusement pas beaucoup plus convaincue. Il se laisse ballotter, accepte de jouer la poupée de chiffon aux mains du système judiciaire. Il ne clame pas spécialement son innocence, se sent manipulé, se confie, doute, hésite, mais n’entreprend rien de concret pour se sortir de cette mauvaise passe. Je l’ai finalement trouvé très (trop ! ) passif. Allié au tempo lent du récit, cela a sans doute joué dans ma réception de l’œuvre. Aucun personnage, aucun élément ne fait des remous dans le long fleuve tranquille de l’enquête. Aucun événement saillant, aucune rébellion, juste une acceptation résignée et douloureuse de la part de l’accusé, convaincu que la vérité éclatera d’elle-même. Je me fais peut être des illusions, mais je doute que nous soyons aussi placides face à une accusation de meurtre dont nous nous savons innocent, même si nos sentiments vis à vis de la défunte victime sont ambivalents. J’ai dans l’idée que nous nous débattrions comme un poisson piégé dans un filet, comme dans un ultime sursaut de désir de vivre. Finalement, il y a quelque chose de kafkaïen dans ce roman : l’homme est déshumanisé, il n’est plus qu’un pantin aux mains d’un système qu’il ne maîtrise pas et dont, nous-mêmes, nous ne comprenons pas le fonctionnement.



Les relations entre les êtres sont étranges dans l’Amour à Amsterdam. Martin est égal à lui-même face à l’enquête qui le vise et dans sa vie privée. Il se laisse porter, pense être actif mais en réalité se leurre sur les êtres, enfin surtout sur quelques-uns. Sa femme Sophia est quant à elle énergique et lucide. Cela crée un contrepoint intéressant. En fait, lorsque j’ai découvert le récit des amours passés de Martin et d’Elsa, il m’a irrésistiblement fait penser à Swan (merci les lectures de prépa : Un amour de Swann, de Proust). Martin arrive aux autres par une porte, les enferme dans un rôle et a toutes les peines du monde à les faire sortir de la case dans laquelle il les a rangés. Il n’est pas capable de voir au-delà des apparences premières et se débat comme un poisson dans la nasse quand on essaie de lui faire entrevoir un morceau de vérité. Son histoire avec Elsa est à la fois déroutante et pathétique. Il éveille notre pitié par son aveuglement et, osons le mot, il nous agace un peu aussi. Le récit de ses amours passées est donc intéressant puisqu’il éclaire la personnalité de Martin mais aussi celle d’Elsa. Cela permet de mieux cerner la victime. Le portrait qui apparaît entre les lignes n’est pas toujours flatteur et nous conduit à chercher ce qu’elle aurait pu faire pour éveiller la rancœur de son assassin.



La structure du roman enfin est intéressante. Elle est construite à n’en pas douter pour avoir un effet sur le lecteur. Mais cet effet est à double tranchant. Dans mon cas, j’ai trouvé que cela hachait l’intrigue et diluait encore l’enquête, ce qui ne m’a pas spécialement fait plaisir. L’interlude offert par l’histoire de Martin et d’Elsa peut bien évidemment passionner d’autres lecteurs qui apprécieront ce retour en arrière, éclairant la situation actuelle. Je pense qu’il y a là quelque chose de très personnel dans la question de savourer ou non le montage romanesque.



Ainsi, L’Amour à Amsterdam de Nicolas Freeling est un rendez-vous manqué pour moi. Si le roman a des qualités, il n’a pas réussi à me faire vibrer. J’ai trouvé l’ensemble trop lent et les personnages trop passifs pour un effet global trop brumeux et énigmatique dans la conduite des investigations. Ce n’est là bien évidemment que mon avis, et je ne doute pas que le livre conquière son public, d’ailleurs, qui sait… peut être ferez-vous partie des amateurs!
Lien : https://lesreveriesdisis.com..
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