Vidéo de Nicolas Carteron
"Il est important d'avoir de belles dents blanches pour rire jaune et faire de l'humour noir."
"Il me semble que tout le monde a le droit de lire. Si la littérature devient élitiste alors il n'y aura plus de rêves."
J'appris que toujours n'est pas éternel...
Bien entendu le plus simple serait un autodafé mais là où on brûle un livre, on finit aussi par brûler un homme.
Mais il y a deux sortes d'amour, celui de la conscience, de la raison, du quotidien et l'autre, l'amour fou, celui qui fait faire tout et n'importe quoi, celui qui vous pousse à tout plaquer, celui qui vous fait vivre en marge de la société, celui qui empêche de prêter attention aux regards des autres.
Je suis ce que je dois être et non ce que je voudrais être.
Cette phrase résonne dans mon esprit avant chaque début de concert. Le miroir me renvoie une image enviable par beaucoup. Mon corps est techniquement parfait, des heures entières à travailler ont été nécessaires pour atteindre cet idéal. Chacun de mes muscles est dessiné avec le crayon de Léonard quand, en son temps, sa main avait esquissé l'homme de Vitruve. Il suffirait d'une pose lascive pour que l'on me compare à un Dieu Grec. Apollon me va très bien. Plusieurs tatouages embellissent, à des endroits stratégiques, mes membres d'athlète. L'illusion d'optique, sous mon pectoral gauche, d'un trou béant de chair en lambeaux et d'os brisés offrant une vision de mon cœur ouvert sur le monde, est de loin mon préféré. N'importe quelle femme, ou homme d'ailleurs, n'a qu'un désir, caresser cet organe palpitant pour se l'approprier.
Mon cœur est à prendre.
Je crois que personne ne devrait cacher ses différences, quelles qu'elles soient. Le monde est assez grand pour que l'on vive tous comme on l'entend.
Mon copain d'enfance, Eustache, au prénom rigolo avait toute sa vie subi moqueries et quolibets. Aucun parent ne devrait infliger un tel fardeau à un enfant, même si un ancêtre familial l'avait porté. Ce prénom est plus facile à lire sur une bonne épitaphe qu'avec une mauvaise épithète.
J'ai toujours préféré Paris la nuit, les rues sont atteintes d'une légère désertion, les piétons y sont moins nombreux, seuls les vrais parisiens flânent encore entre quelques banlieusards égarés. On distingue souvent les deux espèces à leur façon d'être, leur langage et leur goût vestimentaire. Je crains fort qu'une différence flagrante n'existe toujours. Le parisien élégant, raffiné et sobre ne se mélangera jamais avec l'extravagance de l'ignorance ; c'est l'image des torchons et des serviettes, il vaut mieux les séparer.
La vitre blindée de ma limousine est une protection simple mais tranquillisante pour me rappeler que je ne fais pas partie de ces mondes-là. Je suis le foulard de soie rangé loin des torchons.
Le plus grand des illusionnistes ne porte pas toujours un haut de forme et une baguette magique, quand on suit un lapin blanc, le retour du pays des merveilles peut-être difficile.