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Citation de enkidu_


‘Alî mena une vie très simple, aussi bien du vivant du Prophète que lorsqu’il accéda à la dignité de calife. Pendant son califat exemplaire, il se conduisait comme les plus humbles ; mangeant, s’habillant et vivant sans ostentation ou faste, ce calife refusait tout privilège et avantage. ‘Alî disait : « Le gouverneur d’une société doit vivre de sorte que les déshérités ne l’envient pas et trouvent en lui réconfort et apaisement. » Lorsque le commandeur des croyants mourut en martyr, il ne possédait alors que sept cent dirhams, une somme qui devait servir à rétribuer l’employé de maison que l’Imam ‘Alî envisageait d’engager.

‘Alî travaillait pour vivre. En particulier, il creusait les canaux souterrains d’irrigation, et vivait aussi d’agriculture et d’arboriculture. Tous les revenus que lui rapportait son travail, tous les butins qu’il avait remportés sur les champs de bataille, ‘Alî les distribuait aux pauvres ; il faisait de même avec les terres qu’il avait fertilisées, et qu’il n’avait pas consacrées à des donations pieuses (waqf). Une année, au cours de son califat, ‘Alî ordonna qu’on lui apporte, avant de les dépenser, les revenus de ses donations pieuses ; le montant s’élevait à 24 000 dinars d’or.

Dans toutes les guerres auxquelles participa ‘Alî, celui-ci prit le dessus sur ses adversaires, sans jamais battre en retraite. Il disait : « Même si tous les Arabes se mettaient à m’attaquer, je n’aurais pas peur et m’en glorifierais ».

Malgré son étonnant courage – sans pareil dans l’histoire –, l’Imam ‘Alî ne manquait pas de douceur, de générosité, de bienveillance : au cours de ses combats, il ne tuait jamais les femmes ou les blessés ; il ne faisait pas de prisonnier et ne poursuivait pas les fuyards. Lors de la bataille de Siffîn, les troupes de Mu’âwiya occupèrent le point d’eau de Ferat empêchant ainsi les troupes de ‘Alî de se désaltérer. ‘Alî reprit, après une sanglante lutte, le point d’eau, et ordonna de laisser à l’ennemi libre accès.

Lors de son califat, ‘Alî recevait tout le monde avec simplicité, sans intermédiaire, ni portier ; il circulait tout seul en ville, encourageant les gens à la piété, les empêchant d’abuser ou d’opprimer leur prochain ; il aidait les indigents, les veuves, leur apportant son soutien de façon discrète ; il recueillait les orphelins, s’occupait personnellement de leurs dépenses et de leur éducation. (pp. 130-131)
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