Pour un amour de déraison II
Du doigt tu dessinais ta fougue sur mes lèvres
par ma langue assouplie ta bouche j’écrivais
et le plain-chant brûlait dans la fraîcheur des voutes
au battant de la nef je vibrais de silence
mes mains te composaient un regard d’au-delà
tes reins me décrivaient la cambrure de l’ogive
et ton corps s’aveuglait à flamber dans ma nuit.
(Suzy Doleyres)