Bruno était en effet rentré découragé. Le président avait rendu son arbitrage en sa défaveur, et choisi de fermer une dizaine de centrales nucléaires, tout cela dans l'espoir de grappiller quelques voix écologistes qui étaient de toute façon acquises à la majorité, aucun écologiste ne voterait jamais pour le Rassemblement national, c'était ontologiquement impossible, tout au plus ces fermetures lui permettraient-elles d'éviter quelques abstentions. Bruno n'était pas absolument hostile aux écologistes (..) mais il les considérait quand même globalement comme de dangereux imbéciles, et surtout il trouvait absurde de se priver du nucléaire.