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Citation de dancingbrave


Le déferlement furieux des poneys quand ils passèrent devant lui. Leur robe luisante, les plumes volant à leurs brides, leurs crinières, leurs queues, les décorations sur leurs croupes. Et les hommes sur leurs dos, chevauchant avec l'abandon d'enfants sur des chevaux de bois. Leur peau riche et sombre, les lignes de muscles sinueux se découpant nettement. Les chevelures tressées et brillantes, les arcs, les lances, les fusils, les larges peintures courant en lignes sur leurs visages et leurs bras.
Et tout cela dans une harmonie magnifique. L'ensemble, hommes et chevaux, ressemblait à la grande lame d'une charrue filant sur le paysage, son sillon éraflant à peine la surface.
C'était d'une couleur, d'une rapidité, d'une magnificence qu'il n'avait jamais imaginées. C'était la célébration de la gloire de la guerre captée en une seule fresque vivante, et Dunbar resta cloué au sol, oubliant qu'il était un homme pour ne plus être qu'une paire d'yeux.
Dunbar se trouvait dans un épais brouillard qui venait juste de commencer à se dissiper quand il réalisa que l'un d'entre eux revenait.
Comme un dormeur dans un rêve, il lutta pour s'éveiller. Son cerveau essayait d'envoyer des ordres, mais la communication ne cessait d'être coupée. Il ne pouvait bouger un muscle.
Le cavalier arrivait vite, se précipitant sur lui en suivant une trajectoire qui rendait la collision inévitable. Le Lieutenant Dunbar ne pensa pas qu'il allait se faire piétiner. Il ne pensa pas à la mort. Il avait perdu toute faculté de raisonner. Il resta immobile, son attention fixée sur les narines du poney comme s'il avait été en transe.
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