Je me demande s’il a pleuré quand il a été obligé de quitter le bled. Il a le regard profond de quelqu’un qui a laissé quelque chose de lourd derrière lui, du chagrin, des regrets, des remords, de la rancune ou une histoire d’amour qu’il se traîne. Lorsque, du bord de la rivière où je me baignais, je regardais le convoi d’automobiles de Français qui quittaient l’Algérie, je ne comprenais pas leurs larmes, leur désespoir de partir, puisque pour moi ils rentraient chez eux.