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Citation de Acerola13


À Buenos Aires par exemple, la cathédrale, consacrée en 1791, doit recevoir une nouvelle façade. En 1822, comme pour plusieurs cathédrales d'Amérique du Nord, on fait appel à deux architectes français, Prosper Catelin et Pierre Benoît. Ils plaquent sur l'édifice une façade à portique et fronton, dotée de douze colonnes, qui reprend presque trait pour trait la façade nord du Palais-Bourbon à Paris, réalisée en 1806 suivant le projet de Bernard Poyet. Ce transfert étonnant du civique au religieux peut étonner mais la forme républicaine du nouvel État argentin a créé un horizon d'attente réel. De plus, l'édifice avait acquis un statut particulier aux yeux du gouverneur de Buenos Aires, Martin Rodriguez, qui voyait en elle un monument national. Les sculptures du fronton de cette façade sont encore plus éloquentes : le relief est l'œuvre d'un Français, Joseph Dubourdieu, qui sculpte en 1863 la rencontre de Jacob et de Joseph en Égypte; ce sujet biblique est une allusion à la réconciliation des Argentins en 1861, après la bataille de Pavón, la conclusion de la guerre civile et le retour à un État unitaire. Le rôle de la cathédrale est ici à la fois civique et religieux et la forme de sa façade annonce sans ambiguïté cette ambition
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