En une année, il n’avait ni grandi d’un pouce ni pris un kilo, et personne ne s’en était rendu compte. Il n’était pas malade mais figé, enfermé dans l’immensité que revêt le temps quand on a douze ans, lorsque les événements d’un mois peuvent défiler en une journée, lorsque certains jours, certaines heures, voire de simples moments peuvent durer, s’étirer à n’en plus finir sur des semaines, et même pour toujours.