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Critiques de Marguerite Yourcenar (825)
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Feux

La plus classique, la plus virile de nos écrivains n’a pas écrit que des chefs-d’œuvre. Feux, qu’elle décrit comme des poèmes d’amour et dédicace à Hermès (oui, le messager, dieu des voyageurs et des voleurs) est un livre décoratif, désordonné, à mi-chemin du décadentisme et du surréalisme, jouant sur le baroque et l’anachronie : « Antigone seule supporte les flèches décochées par la lampe à arc d’Apollon, comme si la douleur lui servait de lunettes noires » « Elle marche sur les morts comme Jésus sur la mer ». Quelques trouvailles aussi : « Un cœur, c’est peut-être malpropre. C’est de l’ordre de la table d’anatomie et de l’étal de boucher. Je préfère ton corps ».
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Feux

La lecture de Feux a été pour moi un véritable choc esthétique, et rien que pour cette émotion rare, je dis chapeau bas la Yourcenar !

Yourcenar : vénérable, marmoréenne, que dis-je, immarcescible! On la regarde avec respect, à distance, intimidé par Hadrien, L’œuvre au noir ou les Nouvelles orientales, structures parfaites, blocs de marbre polis avec le plus grand soin par un style toujours tendu vers la justesse historique.



J’étais donc un peu paralysé par avance en ouvrant ce livre. M’attendant à un classicisme épuré, j’ai été bien secoué.



L’auteur reprend des modèles antiques (fidèle en cela à ses fondamentaux, les classiques grecs et latins, excepté pour la figure de Marie-Madeleine), Achille, Phèdre ou Antigone entre autres, tous placés sous le signe d’un amour protéiforme. Pour être plus précis, Feux ne parle pas d’amour, mais de passion, cette malédiction.

Nous sommes dans un temps indéterminé, le temps du mythe, néanmoins parsemé d’anachronismes et de références à son époque (les années 30).

Les textes sur ces archétypes sont entrecoupés de réflexions personnelles sur les affres de l’absence, sur la souffrance des sentiments. Ces courts passages ont valeur de maximes universelles tant ils sont directs et bien sentis. On sent le cœur de Marguerite battre avec violence. Et saigner. L'auteur avoue d’ailleurs volontiers dans sa préface que l’origine de ces Feux vient d'une expérience passionnelle et douloureuse.



Loin du dépouillement de ses autres œuvres, le style est ici flamboyant, baroque, et après un léger temps d’adaptation, une vraie délectation.

Ce recueil est de la véritable poésie en prose, au phrasé ouvragé, orné, parfois au risque de l’asphyxie, mais aux éclats foudroyants.

Feux est un alliage entre une recherche de transcendance et la constatation de ce que la passion et le manque de l’être aimé ont de physique, charnel. Une alchimie inespérée.



La préface de l’auteur est elle-aussi parfaite. Yourcenar (malice? ironie? fausse modestie ?), semble presque s’excuser de ce que cette œuvre de jeunesse peut avoir d’excessif.

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Feux

Feux est un ouvrage admirable. Lors d'un "Midi de la poésie", en 1980, j'ai écouté l'intégralité de la nouvelle "Clytemnestre ou le crime" lu par Suzanne Philippe, qui fut professeur au Conservatoire de Bruxelles.

C'était une de mes premières rencontres avec Marguerite Yourcenar, après Alexis ou le traité du vain combat. C'était peu avant l'entrée de Marguerite Yourcenar à l'Académie française, ce sont de beaux souvenirs. Un Apostrophes où elle était invitée avec Jean d'Ormesson, une conversation brillante... un régal. Puis il y eut son discours sur Roger Caillois, l'homme qui aimait les pierres.

Feux, né d'une déception sentimentale, d'après les termes mêmes de Yourcenar, alterne des nouvelles (comme Clytemnestre et le crime) et des réflexions, de courtes proses et des aphorismes sur l'amour.

C'est sans doute un de ses livres que je préfère, avec son extraordinaire trilogie de souvenirs. Ses romans sont exceptionnels, ses essais brillants... mais Feux a vraiment une résonance tout à fait particulière...
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Feux

Feux qui m'avait été conseillé parce que j'ai le goût des antiques & des figures mythologiques.



Feux se compose comme un recueil, des bribes de bravoure amoureuse, de la prose poétique à vif qui raconte l'amour comme à la fois un appel irrésistible et une malédiction, une maladie incurable. Toujours racontées du point de vue de l'écorché, « je » est à la fois protéiforme, mais constamment lyrique voire élégiaque.



Si vous avez envie d'amour absolu, celui qui fait rougir honteusement d'y avoir cru, si inaccessible et si beau, Feux est pour vous, dans la droite lignée de la poétesse Sapphô qui est d'ailleurs une des figures antiques évoquées dans ce recueil, comme Achille, Antigone, Marie Madeleine, ou encore Phèdre et Léna qui m'ont particulièrement touchée.



J'ai d'ailleurs vu en Feux, par son lyrisme, ses figures mythologiques et le point de vue choisi, une sorte de réécriture inavouée des Héroïdes d'Ovide (recueil de lettres fictives des femmes abandonnées des héros de la mythologie).

« Je » peut en même temps, bien caché au milieu de ce kaléidoscope, s'adonner à l'abandon de soi et oser l'écorchure amoureuse, bien loin de la posture érudite et débonnaire de la figure de l'écrivain.



C'est dans ces aphorismes incandescents, entre chaque portrait d'amoureux éperdu qu'il m'a semblé percevoir Marguerite poétesse, impression encouragée par des incursions modernes dans un cadre antique comme des réminiscences du réel biographique au milieu de ces transes brûlantes et passionnées.



« Brûlé de plus de feux... Bête fatiguée, un fouet de flammes me cingle les reins. J'ai retrouvé le vrai sens des métaphores de poètes. Je m'éveille chaque nuit dans l'incendie de mon propre sang. »



Des amours déçues, bafouées, abîmées, abandonnées, trahies, assassinées, tues, voilà ce que vous lirez.
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Fleuve profond, sombre rivière - Les Négro spir..

Marguerite Yourcenar traduit les négro spirituals américains.



Elle retrouve, en français, le parler des esclaves des grandes plantations du sud américain, elle recrée et retrouve le chaloupé des rythmes, la tristesse infinie de l'exil et la sourde colère de l'humiliation, rendant soudain la langue française plus souple, plus populaire, plus inventive.



C'était une gageure: c'est une réussite!
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Fleuve profond, sombre rivière - Les Négro spir..

Marguerite Yourcenar avait été émue, lorsqu'elle résida aux Etats-Unis, par ce « Peuple noir » qu'elle découvrit grâce à ses chants sacrés, dont elle tente ici, dans cette admirable anthologie, dont on peut regretter qu'elle ne soit pas bilingue, de restituer le parler – une sorte de patois du Sud − et la musique, laquelle roule comme un fleuve profond, emporté par des rythmes venus d'Afrique, et faisant de la Bible et de ses symboles, la matière de ses plaintes et de ses espoirs. Ce « peuple », si maltraité, ne pouvait que s'identifier à celui de Moïse, et les évangiles lui devinrent dans la misère une source de réconfort. Une poésie émane de ces chants populaires, où la déveine se transforme en une ritournelle simple mais puissante, une poésie qui les place à côté des plus grands hymnes chrétiens.
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Fleuve profond, sombre rivière - Les Négro spir..

Un livre très atypique de Marguerite Yourcenar puis qu’il s’agit de traductions libres de Negro spirituals, publié en 1964. Elle a essayé de retranscrire l’esprit de ces chants tant dans leur rythme que dans leurs rimes, ainsi que le côté populaire de la langue. Cela me semble plutôt bien réussi, mais pour moi, c’est tout aussi difficile de lire une dizaine de ces chants à la suite que d’écouter un disque en entier. Mais à petite dose, c’est plutôt assez beau, et en tout cas, touchant par le côté simple de cette poésie, par la tristesse ou la rage qui en émane selon les cas. D’autre part cela a été l’occasion pour moi de découvrir qu’elle a d’abord été plutôt une poète avant de devenir la grande romancière que l’on connaît.
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Fleuve profond, sombre rivière - Les Négro spir..

"Le Spiritual, qui est essentiellement un sermon lyrique, et les diverses variétés dont il se compose, le Shout, c'est-à-dire le cri, l'Exaltation, dont le nom se suffit, le Mellow, autrement dit la romance pieuse, la "chanson douce", sont nés le plus souvent au cours de ces assemblées illicites ou seulement à demi permises, sur les lèvres du prêcheur lui-même ou sur celles d'un fidèle saisi par l'Esprit, lançant vers Dieu sa supplication ou son témoignage aussitôt repris et amplifiés par la foule, ponctués de battements de mains, entrecoupés d'Alléluia, de Gloire à Dieu, ou même de simples Hum, qui sont les bruits de fond de ces poèmes."



Poésie sacrée "entrecoupé[e] de Hum", le Spiritual est à la naissance du gospel et du blues. Chants d'amour, les Spirituals sont des poèmes pleins de spiritualité, des chants religieux ou non, car les Spirituals regroupent aussi bien des prières que des chants de travail ou de révolte, des chants de vagabonds désoeuvrés aussi. Les Spirituals sont pétris d'espoir et de désespoir ; les chants étant chantés pour se donner du courage, assez souvent, du courage nécessaire pour vivre, pour travailler car il s'agit de vivre pour travailler, surtout pour les esclaves.



CHANSON DE RAMEURS



"Os de mon genou, travaille !

Han ! Han ! Os de mon genou !

Plie-toi, os de mon genou !

Jésus ! Os de mon genou !

Plie-toi ben jusqu'à terre !



Han ! Han ! Os de me genou !

Os du genou, Zachaniah !

Os de me genou, travaille !

Travaille au point du jou' !

Travaille quand le soir tombe !

Han ! Han ! Os de mon genou !"



Ici le travail apparaît comme une souffrance, comme une torture. Et on comprend pourquoi les Noirs des Spirituals s'adressent tant à Jésus, torturé, crucifié. Peut-être qu'ils s'identifient à lui ? Qu'ils se comprennent, en tout cas. En même temps, ces chants religieux sont assez souvent naïfs voire primitifs (Marguerite Yourcenar les compare d'ailleurs à la poésie du Moyen-Âge) et on y retrouve avec intérêt aussi, le désir de retrouver le Paradis ( le désir de mort crée le pathétique comme dans les berceuses qui sont aussi des chants de deuil ...) ou le Paradis perdu, au-delà des rivières si nombreuses à traverser ... au-delà de l'Océan, au-delà de cette traversée qui a causé tant de souffrances ... Et les Spirituals qui sont le résultat d'une conversion réussie au christianisme, ou au protestantisme ( j'insiste, ils s'adressent vraiment beaucoup à Jésus, à Dieu, et réécrivent même l'Ancien et le Nouveau Testament), se moquent par moments de cette culture qui s'est imposée à eux, ou s'en vantent au contraire peut-être, car il ne leur était pas toujours autorisé de prier même Dieu ... Et en même temps, on retrouve bien distillé dans les poèmes, l'essence de la négritude comme dans la CHANSON DES RAMEURS où le poème se construit avec un os, ou comme dans LA VISION D'EZECHIEL :



"Dans la vallée, l'Esprit de Dieu

Cria : "Zéchiel, écoute un peu !"

Zéchiel vit le val plein d'ossements,

Plein d'ossements tout secs et tout blancs.



Ossements tout secs, au point du jour,

J'vous recueillerai avec amour,

J'vous ramasserai, j'vous rejoindrai,

Et tout debout vous vous tiendrez !

Vieux os qui sont mes propres os,

Vous r'luirez tout neufs et tout beaux !



Dans la vallée, l'Esprit de Dieu

Dit à Zéchiel : "Ecoute un peu !

I's'ranimeront au bruit du vent,

Ces vieux os qu'étaient des vivants !"



Et l'Esprit de Dieu dit à Zéchiel

D'app'ler les quatre vents du ciel,

Et d'souffler sur les os des morts

Pour qu'i's'raniment et vivent encore,

Et pour qu'i' sortent de leurs tombeaux

Avec leurs tendons et leur peau.



Dans la vallée, l'Esprit de Dieu

Dit à Zéchiel : "Ecoute un peu !"

Zéchiel vit le val plein d'ossements,

Plein d'ossements tout secs et tout blancs.



Quéqu'z-uns d'ces os sont à mon père :

I's'lèveront d'dessous la terre.

Quéqu' z-uns d'ces os sont à ma mère,

I'sortiront d'dedans l'cimetière,

Et quéqu' z-uns de ces pauv' vieux os

Sont ceux d'mes jambes et ceux d'mon dos.



Dans la vallée, l'Esprit de Dieu

Cria : "Zéchiel, écoute un peu !"

I's'ranimeront au bruit du vent,

Ces vieux os qu'étaient des vivants !"



Quéqu'z-uns d'ces os sont à mon frère ;

I'se dresseront dessus la terre :

Quéqu'z-uns d'ces os sont à ma soeur ;

I'se lèveront tout pleins d'douceur ;

Vieux os qui sont mes propres os,

Vous r'luirez tout neufs et tout beaux !



Dans la vallée, l'Esprit de Dieu

Dit à Zéchiel : "Ecoute un peu !"

Zéchiel vit le val plein d'ossements,

Plein d'ossements tout secs et tout blancs.



Ya d'ces os qui m'ont fait bien rire,

Sutôt qu'i's'mettent à tressaillir,

Sitôt qu'i' s'mettent à gambader !

Mais yen a qui m'ont fait pleurer,

Car quéqu'z-uns de ces pauv'vieux os

Sont ceux d'mes jambes et ceux d'mon dos."

















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L'homme couvert de dieux

"L'homme couvert de dieux" est un article publié par le magazine l'Humanité en 1926. Marguerite Yourcenar avait 23 ans. Il s'agit d'un très court texte sans grande prétention postfacé par Achmy Halley et illustré par Philippe Hélénon (réédité par Fata Morgana)



L'auteure ne le retravailla jamais comme elle le fit pour de nombreuses oeuvres de jeunesse, telle "Denier du rêve". On peut supposer qu'elle ne lui accordait pas un grand intérêt.



Elle y narre comment 'homme ploya longtemps sous le poids de Dieux voraces et cruels ; et comment, voyant un jour réfléchie à la surface d'un fleuve son corps rabougri martyrisé par ces divinités mauvaises, il s'en débarrassa en les jetant dans l'eau.



L'intérêt de cette publication est éclairé par la postface qui replace l'oeuvre dans son contexte biographique et dans l'évolution des idées politiques de l'auteure qui fréquenta en effet dans ces années-là le milieu anarchiste. Elle s'en inspira dans l'écriture de "Denier du rêve".





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L'Oeuvre au noir

Etant en thèse sur l'art hollandais des XVIe et XVIIe siècle, je me suis dit que ce livre serait intéressant... Je n'ai pas été déçue. Il n'est pas simplement "intéressant", il est bouleversant, complètement happant, passionnant et, personnellement, tellement en accord avec ce que je pense...

Je crois que c'est le roman que j'ai préféré ces quinze dernières années (au moins !).
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L'Oeuvre au noir

J'aime cette alternance d'actions et de méditations.
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L'Oeuvre au noir

J'ai dû le lire pour l'école, j'ai détesté. C'était long, c'était noir, je ne sais pas si je vais trouver 250 mots pour décrire ce livre que je n'ai aps du tout apprécié. Et ce n'est pas "parce que j'ai dû le lire pour l'école", parce que j'ai dû lire quantité de livres que j'ai appréciés, de Poil de carotte à Vipère au poing, Au Bonheur des dames...
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L'Oeuvre au noir

Livre conseillé par la Grande Librairie. J'ai lu 68 pages sur les 443, puis mis le livre de côté. Roman trop historique pour moi, et je ne le conseillerai donc pas.
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L'Oeuvre au noir

Acheté en 2007, commencé puis laissé de côté jusqu'à aujourd'hui, "l'oeuvre au noir" fait partie de ces grandes oeuvres littéraires de part sa richesse sur le plan historique, mais surtout grâce à la plume de l'auteur qui dévoile au fil des pages une adresse dont seuls les plus grands ont le secret.

Néanmoins, l'alchimie n'a pas opéré sur moi.
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L'Oeuvre au noir

je le fais vraiment très rarement, mais là j'abandonne. Ce roman de Marguerite Yourcenar est écrit dans un français un brin désuet et magnifique, riche, c'est un plaisir ! mais je n'accroche pas à l'histoire, ni au personnage de Zénon, ... c'est pourtant ma période historique préférée, j'en apprécie tout le questionnement métaphysique, scientifique et religieux, mais là, non, c'est trop lent, ... et peut-être trop sombre pour l'été, j'ai envie de plus de légèreté après ce début d'année morose ! tant pis ! j'y reviendrai peut-être ?
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L'Oeuvre au noir

roman se passant au 16e siècle. je m'attendais à une lecture plus facile, mais l'histoire regorge de détails, de termes anciens, de personnages. j'ai adoré "les mémoires d'Hadrien", mais j'ai abandonné ce livre après 100 pages. on n'arrive pas à suivre ou à prendre du plaisir.
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L'Oeuvre au noir

Oui, j’y ai trouvé une montagne de réflexions intéressantes, qui font réfléchir sur le sens de la vie, la religion, la torture, la façon dont les humains traitent les autres humains, la condition humaine par rapport à l’Eternité…C’est vraiment très intéressant, d’autant plus qu’on est plongé dans ce 16e siècle assez effrayant, en somme. Mais il m’a fallu beaucoup de temps pour parvenir à entrer dans l’histoire, je ne suis pas parvenue à m’attacher à cette multitude de personnages dont l’auteur relate la vie avec force détails au début du roman…. Malgré tout, c’est une impression positive qu’il me reste, aidée aussi par la force du style de Yourcenar, limpide et imagé.
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L'Oeuvre au noir

quand on accueille beaucoup les êtres, on n'est jamais ce qui s'appelle seul
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L'Oeuvre au noir

Je me souviens avoir été un peu déçue en lisant ce livre il y a maintenant 20 ans: le sujet semblait passionnant (l'histoire d'un alchimiste au moyen-âge à la recherche de la pierre philosophale), mais le style ardu de l'auteur me l'avait rendu hermétique, je ne suis en fait jamais vraiment rentrée dedans.

Il faut peut-être préciser que le contexte ne s'y prêtait peut-être pas non plus: en vacances au bord du Nil, les ruelles putrides des villes moyenâgeuses semblaient bien loin...



Bref, l'impression d'être passée à coté.
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L'Oeuvre au noir

J'ai retrouvé la plume de Marguerite avec toujours la même admiration dans ce roman plutôt sombre. Parcours d'un médecin philosophe à une époque où la liberté de pensée et de mœurs n'était pas à l'ordre du jour. Un personnage étonnant capable de s'extraire de lui même et de s'analyser. Un XVIème ou la religion est loi ... Tout cela n'est pas sans rappeler une réalité actuelle tout aussi dogmatique et cruelle. J'ai terminé avec peine tant la froide lucidité de cet homme m'a fait frissonner...

Marguerite a décidément un talent fou. Ce roman est le fruit d'un travail sans doute considérable pour rendre à ce point la réalité historique.
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