Ainsi, même le plus humble ou le plus modeste des jardins nous apparait aujourd'hui comme une rupture dans le territoire et dans le tissu de non-lieux dont sont composés nos paysages, une zone franche, un maquis possible. Il constitue une subversion. Pas une subversion comme on l'entend couramment, à savoir un acte révolutionnaire visant à renverser le pouvoir en place et à le remplacer par un autre, mais une dissidence, une voix discordante. Davantage un bruissement qu'une voix, n'imposant rien, se limitant, comme le fait parfois le poème, à suggérer des cheminements possibles.