AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Charybde2


Des entités d’une espèce essentiellement nouvelle pénètrent la sphère de la pensée scientifique. La science classique par ses diverses disciplines, que ce soit la chimie, la biologie, la psychologie ou les sciences sociales, essayait d’isoler les éléments de l’univers observé : composés chimiques et enzymes, cellules, sensations élémentaires, individus en libre compétition, que sais-je encore : elle espérait en outre qu’en les réunissant à nouveau, théoriquement ou expérimentalement, on retrouverait l’ensemble ou le système, cellule, esprit ou société, et qu’il serait intelligible. Nous savons maintenant que pour comprendre ces ensembles, il faut connaître non seulement leurs éléments mais aussi leurs relations : par exemple, le jeu des enzymes dans une cellule, celui des processus mentaux conscients ou non, la structure et la dynamique des systèmes sociaux, etc. Ceci nécessite l’étude des nombreux systèmes de l’univers observé dans leur ordre et leurs spécificités propres. Il apparaît en outre que des aspects généraux, des correspondances et des isomorphismes sont communs aux « systèmes ». C’est ce qui constitue le domaine de la théorie générale des systèmes ; bien sûr, ces parallélismes et ces isomorphismes apparaissent, et c’est quelquefois surprenant, dans des « systèmes » par ailleurs totalement différents. La théorie générale des systèmes est ainsi une étude scientifique des « tout » et des « totalité » qui, il n’y a pas si longtemps, étaient considérés comme des notions métaphysiques dépassant les limites de la science.
Commenter  J’apprécie          10









{* *}