Vent du soir, que fais-tu de l’humble marguerite?
Mer, que fais-tu des flots? Ciel, du nuage ardent?
Ô mon rêve est bien grand et je suis bien petite,
Destin, que feras-tu de mon rêve géant?
Lumière, que fais-tu de l’ombre taciturne,
Et toi qui de si loin l’appelle près de toi,
Ô flamme, que fais-tu du papillon nocturne?
Songe mystérieux, que feras-tu de moi?
« Mémoires de Louise Michel, écrits par elle-même », F. Roy, libraire-éditeur, 1886. (Tome I, Première partie, II)