Il y a longtemps que les ennemis de la vérité ne prennent plus la peine d’argumenter : en général, ils se satisfont de formules passe-partout qui les dispensent de penser ce qu’ils disent. Je me souviens qu’un jour, alors que je me permettais de la contredire, une personne de ma connaissance coupa court à la conversation en usant d’une de ces formules qu’il me sembla avoir déjà entendues souvent : « Même si c’est vrai, à qui ça sert ? »
Prologue : Erick Audouard