Napoléon tira une fois de plus sa tabatière et fit quelques pas sans mot dire, puis tout à coup, il fonça sur Balachev, et, d’un mouvement sûr, prompt, simple, comme s’il accomplissait un acte important et flatteur, il leva la main vers le visage de ce général russe de quarante ans et lui tira légèrement l’oreille, tout en esquissant un sourire.
Avoir l’oreille tirée par l’empereur passait à la cour de France pour un très grand honneur, pour une faveur suprême.
(Livre troisième, Première partie, Chapitre VII)