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Citation de PrettyYoungCat


Dans ses Mémoires, Rudolf Höss souligne combien il importait que tout se déroule dans le plus grand calme pour que puisse s'accomplir un meurtre d'une telle ampleur. [le Bunker 2 avait été transformé en centre d'extermination avec la capacité de tuer près de 1 200 personnes en même temps] Mais, rapporte Höss, qu'un membre du groupe approchant des chambres à gaz parlât "d'asphyxie et d'extermination" et une sorte de panique s'empara[it] immédiatement du convoi", rendant la tuerie bien plus difficile. Dans les convois ultérieurs, on devait tenir à l'oeil les individus jugés susceptibles de créer ainsi des ennuis. Au premier signe de perturbation de l'atmosphère de docilité créée par les nazis, on éloignait discrètement les "trublions" pour les abattre avec une arme de petit calibre assez peu bruyante pour que les gens qui se trouvaient à proximité n'entendissent rien.
Il est presque impossible d'imaginer le tourment des mères qui soupçonnaient ce qui allait leur arriver au moment de marcher vers la mort avec leurs enfants alors que "les arbres fruitiers qui entouraient la maison étaient en fleurs", précise Höss. Un jour, rapporte ce dernier, une femme passa devant lui en chuchotant : "Comment pouvez-vous prendre la décision de tuer ces beaux petits enfants ? Vous n'avez donc pas de coeur ?" Une autre fois, il vit "une femme s'efforcer de faire sortir ses enfants au moment où l'on fermait les portes. Elle criait dans ses sanglots : "Au moins, sauvez la vie de mes enfants chéris !" Ces "scènes bouleversantes" ébranlaient certes un peu le commandant, mais, si l'on en croit ses Mémoires, une bonne promenade à cheval au galop ou quelques verres, et c'était oublié.
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