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Il se mit debout sur mon lit, me jaugeant de toute sa hauteur. Il n’y avait que quelques centimètres entre sa tête et le plafond.
— Il me nargue. Ce mec me met au défi, déclara-t-il.
— Ah bon ?
— Le connard.
— Moi qui ai toujours pensé que Nate était un type sympa, ironisai-je.
Il me tendit une main.
— Allez, Anne. L’heure est venue de défendre notre fausse vie sexuelle.
— Merde. (Je saisis sa main pour qu’il m’aide à me lever.) Ne me laisse pas tomber. Et ne te cogne pas la tête.
— Je ne vais pas me cogner. Tu peux arrêter d’être rabat-joie deux secondes ? Détends-toi !
« Plus fort, Nate. »
Mal s’éclaircit la gorge.
— Anne !
— Mal.
— Plus fort, siffla-t-il tandis que nous commencions à sauter.
Le cadre en bois de mon lit craqua, ce qui ne lui était pas arrivé depuis très longtemps – si ça lui était déjà arrivé un jour. J’aurais préféré que cela arrive parce que nous étions en position horizontale. Et nus. Ça aurait été tellement bien.
— Mal !
— Tu es vraiment une fille géniale, Anne, cria Mal à l’intention de nos voisins. Je t’aime beaucoup.
— T’es sérieux ? C’est comme ça que tu parles pendant l’amour ?
— Montre-moi comment toi tu fais, alors. Allez.