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Citation de Erik35


Erik35
02 septembre 2018
La forêt tout entière hurlait alors, l'ours s'écroulait lourdement, un flot de sang rouge sombre s'écoulait de son museau et il mourait, alors qu'il essayait de le ravaler. Kojûrô posait son fusil contre l'arbre, il s'approchait prudemment de l'ours et lui disait :
«Ours ! Ne croit pas que je t'aie tué par haine. Je dois faire mon travail, toi, il te faut mourir pour cela. Ce serait bien que je fasse un métier différent qui ne réclame pas de sang, mais je n'ai ps de champ, les arbres, il a été dit qu'ils appartenaient au gouverneur, et quand je vais au village, on ne me regarde même pas. Je n'y puis rien, je suis un chasseur. Ton destin a voulu que tu naisses ours, et le miens, c'est d'effectuer ce commerce de peaux. Voilà, la prochaine, fois, ne renaît pas sous cette forme !»
Dans ces moments-là, le chien restait assis, ses yeux se faisaient plus étroits et il avait un air de grande désolation.

[Extrait de la nouvelle "Les ours de la montagne Nametoko]
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