A Istamboul, dans son enfance, Selma a vu la misère, sans doute aussi atroce qu'aux Indes. Mais cette misère était due à la guerre qui depuis des années ravageait le pays; c'était une situation exceptionnelle que l'on combattait et que l'on savait pouvoir surmonter.
Ici, chaque jour, des milliers d'enfants meurent de faim, c'est un fait accepté, prévu, entré dans les habitudes.