AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.92/5 (sur 900 notes)

Nationalité : Norvège
Né(e) à : Oslo , le 06/12/1968
Biographie :

Karl Ove Knausgård est un écrivain norvégien.

Il étudie l'art et la littérature à l'Université de Bergen. Il publie son premier roman, "Ute av verden", en 1998 et reçoit pour son livre le prix de la Critique.

Son deuxième ouvrage, "En tid for alt", publié en 2004 reçoit lui aussi de multiples prix (il est même en nomination au International IMPAC Dublin Literary Award) et un accueil critique favorable. C'est ainsi que le journal "Dagbladet" le classe en 2006 dans sa liste des 25 meilleurs romans publiés dans les 25 dernières années.

La carrière de Knausgård a changé avec la publication de son troisième ouvrage, un roman autobiographique intitulé "Min kamp" (Mon combat), divisé en six tomes publiés entre 2009 et 2011. À l'origine de ce cycle littéraire, une frustration liée à la figure paternelle.

Cependant, ses romans, particulièrement le premier volume de son cycle, ont également été la cible de critiques. Les critiques et controverses ayant suivi la publication des premiers tomes de "Min kamp" ont considérablement modifié le style de son cycle et il a abandonné la spontanéité qui a fait son succès originel.

La série de livres "Min kamp" a rencontré un succès fulgurant et massif en Norvège : ils se sont vendus à un demi-million d'exemplaires et ont été traduit en plusieurs langues.

Considérée comme une entreprise unique en littérature, son incroyable autobiographie l’a fait accéder à une reconnaissance internationale.

L'auteur a également été récompensé entre autres du prix Brage, du prix des Critiques et du prix des Libraires pour son premier tome, traduit en français sous le titre "La mort d’un père".

En 2017, "Aux confins du monde" est sacré meilleur livre de l'année par le magazine Lire. L'auteur obtient le Prix Médicis essai 2020 pour "Fin de combat".

Karl Ove Knausgård a été marié à l'écrivaine suédoise Linda Boström Knausgård (1972) de 2007 à 2016. Ils ont eu quatre enfants.
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Karl Ove Knausgård   (14)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Cinq romans, cinq destins inoubliables avec Bernard Stora, Denis Dercourt, Alexis Salatko, Jacqueline Crooks et Karl Ove Knausgaard.


Citations et extraits (235) Voir plus Ajouter une citation
Les jours raccourcissaient et ils raccourcissaient vite, on aurait dit qu’ils se précipitaient vers la nuit. La première neige, tombée dès la mi-octobre, fondit au bout de quelques jours mais quand elle revint début novembre, ce fut sérieux, elle s’abattit pendant des jours et des jours et tout fut bientôt enveloppé d’épais coussins blancs, sauf la mer qui, avec sa sombre surface pure et ses immenses fonds, reposait là tout près comme étrangère et menaçante, comme un meurtrier logeant chez le voisin, se disait -on, dont le couteau luisait immobile sur la table de la cuisine.
La neige et la nuit métamorphosèrent le village au point de le rendre méconnaissable. À mon arrivée, le ciel était haut et lumineux, la mer immense et le paysage ouvert, de sorte que le village avec ses maisons réparties aléatoirement semblait incapable de se tenir, tout juste apte à exister en tant que tel. On avait l’impression que rien ne s’arrêtait là. Puis arrivèrent la neige et la nuit. Le ciel s’affaissa, formant un couvercle juste au-dessus des toits. La mer disparut, sa noirceur se fondit dans celle du ciel et l’horizon devint invisible. Même les montagnes disparurent, et avec elles le sentiment de se trouver au cœur d’un paysage ouvert. Il ne restait plus que les maisons, éclairées vingt-quatre heures sur vingt-quatre, toujours ceinturées d’obscurité, et ces maisons et ces lumières devinrent le point de mire, ce autour de quoi tout gravitait.
Commenter  J’apprécie          682
Karl Ove Knausgård
Le livre, c’est 50 % l’écrivain et 50% le lecteur. C’est une affaire de rencontre.

Interview de Baptiste Liger Lire 16 Août 2017
Commenter  J’apprécie          551
Tu ne sais pas ce qu'est l'air, cela ne t'empêche pas de respirer. Tu ne sais pas ce qu'est le sommeil, cela ne t'empêche pas de dormir. Tu ne sais pas ce qu'est la nuit, cela ne t'empêche pas d'être cernée par celle-ci. Tu ne sais pas ce qu'est le cœur, cela ne l'empêche pas de battre tel un métronome dans ta poitrine, nuit et jour, nuit et jour, nuit et jour.
Tu as trois mois et tu es comme emmaillotée dans une routine, couchée dans un lit d'événements qui se répètent quotidiennement, car, à la différence des larves, des kangourous, des blaireaux ou des ours, tu n'as ni cocon, ni poche, ni tanière.
(Incipit)
Commenter  J’apprécie          438
Karl Ove Knausgård
Qu'est-ce que la littérature si ce n'est l'expression d'un sentiment de proximité inaccessible et inexistant dans la réalité ?
Commenter  J’apprécie          445
Ce n'était pas en moi qu'il fallait chercher le sens de la vie ni chez le autres ; il naissait de nos interactions. Le chant choral en était l'illustration la plus élémentaire.
Commenter  J’apprécie          438
La pensée soudaine que les garçons dormaient dans la maison, derrière moi, tandis que l’obscurité tombait sur la mer était si plaisante et apaisante que je ne la laissai pas filer quand elle me traversa l’esprit ; au contraire, je tentai de la retenir pour déterminer ce qui la rendait si douce.
(Incipit)
Commenter  J’apprécie          410
Ces interminables nuits d’été, claires et ouvertes, où nous passions d’un bar à l’autre, d’un café à l’autre, d’un quartier à l’autre dans des taxis noirs, seuls ou avec d’autres, où l’ivresse n’était pas menaçante, pas destructrice, seulement comme une vague qui nous élevait toujours plus haut, ces nuits-là commençaient lentement et imperceptiblement à s’assombrir, comme si on avait accroché le ciel à la terre, comme si la légèreté et la fugacité perdaient leur marge de manœuvre, plombées par quelque chose qui les maintenait en place jusqu’à ce qu’enfin la nuit s’immobilise, tel un mur d’obscurité qui descendait le soir et remontait le matin, et soudain, on n’arrivait même plus à imaginer la nuit d’été vaporeuse et changeante, tel un rêve qu’on essaie en vain de récapituler au réveil.
Commenter  J’apprécie          403
- Les sentiments sont les sentiments, qu'on ait sept ou soixante-dix-sept ans. Ils ont la même importance, tu comprends?
Commenter  J’apprécie          401
En Suède, obtenir un bail est très difficile car il dure toute la vie et pour en avoir un comme le nôtre, en plein centre-ville, il fallait soit rester sur une liste d’attente une bonne partie de sa vie, soit en acheter un sous le manteau pour près d’un million. Linda l’avait hérité de sa mère et le perdre aurait signifié perdre le peu que nous possédions. Il ne nous restait donc plus qu’à être très attentifs, à tout faire correctement. Les Suédois, eux, ont ça dans le sang, ils paient tous leurs factures en temps et en heure, sinon ils sont inscrits sur une liste et peu importe le montant dû, la banque ne leur accordera pas de prêt, ils ne pourront pas prendre d’abonnement de portable ou louer une voiture. C’était évidemment incompatible avec moi qui ne faisais pas très attention à ce genre de choses et qui étais habitué à quelques petites affaires de recouvrement par an. J’en compris l’importance quelques années plus tard, lorsque j’eus besoin d’un prêt et qu’on me le refusa tout net. Moi, un prêt ! Mais les Suédois, eux, serrent les dents et vivent méticuleusement tout en méprisant ceux qui n’en font pas autant. Oh comme je détestais ce petit pays de merde. Et de surcroît tellement suffisant. Ils considéraient ce qui se faisait chez eux comme normal, et comme anormal ce qui était autrement. Et tout ça en se targuant de chérir la diversité culturelle et les minorités ? Je plains tous les Ghanéens et Éthiopiens de Suède qui s’inscrivent deux semaines à l’avance pour faire leur lessive dans les buanderies et s’en prennent plein la gueule quand ils oublient une chaussette dans le séchoir ou qui ouvrent leur porte à une personne apparemment bienveillante chargée d’un de ces maudits sacs IKEA et venue demander si par hasard ce ne serait pas le leur ? La Suède n’a pas subi la guerre sur son propre territoire depuis le dix-septième siècle et combien de fois ne me suis-je pas dit qu’il faudrait l’envahir, bombarder ses monuments, appauvrir sa terre, fusiller ses hommes, violer ses femmes et puis laisser un pays lointain quelconque, comme le Chili ou la Bolivie, accueillir gentiment les réfugiés suédois en leur disant qu’ils aiment la culture scandinave et en les mettant dans des ghettos, à la périphérie des villes, juste pour voir ce qu’ils diraient.
Commenter  J’apprécie          3511
En Norvège, c’est le peintre Munch qui marque la rupture, c’est dans ses œuvres que pour la première fois les êtres humains prirent toute la place. Alors que jusqu’au siècle des Lumières, on subordonnait l’homme au divin, qu’à la période romantique on le subordonnait au paysage dans lequel il était représenté — les montagnes y sont imposantes et tumultueuses, la mer y est imposante et tumultueuse et même les arbres et les forêts y sont imposants et tumultueux, mais tous les hommes sans exception y sont petits —, chez Munch c’est le contraire. C’est comme si l’humain engloutissait tout en lui, faisait sien absolument tout. Les montagnes, la mer, les arbres et les forêts, tout y est teinté d’humain, non pas des actes et de la vie extérieure des êtres humains mais de leurs émotions et de leur vie intérieure. À partir du moment où les hommes avaient pris le dessus, aucune marche arrière n’était plus possible, de même qu’il n’y eut plus de marche arrière possible pour le christianisme après qu’il se fut propagé comme un incendie de forêt dans toute l’Europe aux premiers siècles de notre ère. Munch, lui, donne forme aux émotions des êtres qu’il peint, il donne forme à leur vie intérieure et bouleverse le monde. Une fois cette porte-là ouverte, la représentation du monde extérieur fut abandonnée : chez les peintres après Munch, ce sont les couleurs elles-mêmes et les formes elles-mêmes qui sont porteuses d’émotions, pas ce qu’elles représentent.
Commenter  J’apprécie          352

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Karl Ove Knausgård (736)Voir plus

Quiz Voir plus

Bussi or not Bussi ? that is the question !

Mince, j'ai oublié le vrai titre, au sec.... (Pas Charlélie C. pour deux sous, ni Tom Novembre d'ailleurs !)

Un avion sans elle
Un avion sans ailes

10 questions
16 lecteurs ont répondu
Thème : Michel BussiCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..