« Les Cèdres »
En partance vers des horizons nouveaux,
Naît cette patriote exubérante
D'un soleil quêtant un monde à part
Comme un papillon en quête d'une fleur.
Cette nuit fut fébrile au-delà de ma demeure.
Je pars, hors de cette tragédie bien affûtée,
Que je porte en banderoles autour de moi
Sans y perdre l'écho, qui interpelle le vent.
L'autre côté du chemin est sombre.
Qui s'est levé, à vrai dire, dans l'obscurité
Sans compter les pas laissant empreintes
Dans la boue où chante la cigale ?
Le crépuscule se chagrine : lui aussi rêve
du lendemain
Se charge d'entamer la profonde léthargie
Dans une chaumière peu éclairée et sobre
En bâillant aux étoiles comme vole le silence.
Quand les cèdres cesseront-ils de perdre leurs feuilles
Et de se mystifier ?
De racornir leurs ombres frustes,
Et de former un corps ailé cherchant asile ?