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Critiques de Joe R. Lansdale (603)
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Bad Chili

Du Hap et Leonard classique dans sa première partie avec notre duo qui a un don pour se foutre dans les emmerdes et un Hap qui se fait carrément attaquer par un écureuil enragé. Et puis les cadavres arrivent et on découvre des trucs glauques comme Lansdale aime bien, cette première partie est sympa comme toujours puis arrive la seconde où débarque Jim Bob, le perso joué par Don Johnson dans Cold in July, le voir ici est carrément jubilatoire et l'intrigue devient carrément bis même si on se rend compte que Lansdale recycle pas mal notamment pour les snuff movie mais bon c'est fait avec un vrai talent et y a des passages épiques notamment une torture des couilles (ouais ça vend du rêve), le meilleur des 4 pour le moment.
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Bad Chili

En ce dimanche, jour de glandage national, la main dans le calbute, de toute façon il fait trop chaud pour travailler, je décidais de lire un livre pour passer le temps. La veille Je venais de terminer « Les hauts de machin truc », donc je souhaitais une lecture plus fantaisiste, plus rigolote.



Pour se faire j’ai choppé dans mon placard tous mes bouquins en attente :



Plouf plouf, une vache qui pisse dans un tonneau.... bon c'est tombé sur : « Bad Chili »



Ah voilà qui est fort intéressant, passer de la littérature Anglaise du 19 ème à de la littérature texane, une transition toute en douceur :



Pas beaucoup de lady, les seules nanas du livre sont soit des salopes, soit des putes, soit des femmes battues, soit des anciennes femmes battues qui ont fini pas fumer leur mari. Pas de dandy non plus, beaucoup de blancs, de sales PD, de racistes et des sales blancs racistes et PD. Quelques noirs, pas mal de sales PD encore, et des sales noirs PD évidement… Ça me file des frissons



youhouuuuuuuuuuuuu, je sens que je vais bien me marrer.



Sinon, il y a aussi des fils de putes (voir putes ci-dessus), des binouses, du soleil poussiéreux, un écureuil enragé, des bikers, des enculés de psychopathes qui vous grillent les roubignolles, de la baston, des bastos, un détective éleveur de cochons, des potes hétéros (gens normaux), des bourres pifs, putain ça va saigner… Ça me file des frissons



youhouuuuuuuuuuuuu, je sens que je vais bien me marrer.



Fils de pute je l’ai déjà dit ?? Non mais c’est qu’il y en a beaucoup alors bon, je voulais être sur.



Enfin bref c’est vulgaire à souhait, l’auteur tourne en dérision tous ces trouduc d’armeloc qui vivent encore comme des culs terreux : chômage, misère, violence, racisme, drogue, c’est franchement glauque je vous l’accorde mais assez drôle.



Si tu vas à la messe tous les dimanches bouffer le corps de dieu, ce n’est pas la peine.



Si tu adores la poésie ou la littérature du 19 ème siècle, ce n’est pas la peine.



Si tu n’aimes pas la levrette, la fellation et les PD ce n’est pas la peine.



Par contre si tu es second degré, athée et pour la légalisation des PD, fonce car tu devrais te marrer… Si ce n'est pas le cas c'est que tu es certainement un croyant refoulé.



A plus les copains
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Bad Chili

Combien de chances à t-on de se faire mordre par un écureuil enragé ? Oui, je parle bien de ce charmant animal... pas de chauve-souris. Aucune ? Ben si ! On a au moins une chance de se faire courser par un écureuil enragé qui ne rêve que d'une chose : vous mordre ! Un Spip avec la bave aux lèvres... Vous imaginez ? Hap Collins (le blanc hétéro) en a fait les frais...



Ça court vite, en plus, un Spip enragé ! Il a fallu que son pote Léonard Pine (le noir homo avec un nom prédestiné) poursuive la bête en voiture et lui rentre dedans, avant de lui rouler dessus. Une fois... Bouge encore. Deux fois. Ça vit toujours. Trois fois, adjugé, écrasé !



Ce livre que j'ai dévoré dans un grand éclat de rire, je vous en parlerais bien plus, vous détaillant TOUT ce que j'ai aimé, mais vu que Canel et Junie ont trouvé ma dernière critique fort longue (Questions royales), je vais la faire plus courte, ainsi, elles ne pourront plus dire qu'elle est trop longue (comme quoi, parfois, trop longue, ça ne va pas - mdr)...



Si j'avais posté toutes les citations qui m'ont fait rire, j'aurais fait péter le compteur et les admin de Babelio m'auraient dénoncé au comité anti-dopage pour prise massive d'EPO ainsi qu'au comité de l'éthique, parce que les gros mots et mots cochons auraient abondés.



Je m'amusais tellement, qu'à un moment donné, j'avais mis l'enquête de côté. Pourtant, enquête, il y avait bien, mais le duo d'enquêteurs est au poil et m'a fait disjoncter les zygomatiques avec leurs réflexions qui valaient bien celles d'un Patrick Kenzie.



Pour la faire courte et bonne (enfin, j'espère), je te dirai, ami lecteur(trice) :



- Tu cherches un polar différent de Higgins Clark et Cornwell ? Lis-le.

- Tu aimes la castagne ? Lis-le.

- Tu aimes le sang et les morts ? Lis-le.

- Tu aimes des scènes qui te glacent d'effroi avec une paire de couilles qui trempe dans un bac de glace (toujours attaché à leur proprio, je précise) et une batterie électrique à proximité ? LIS-LE !

- Tu n'es pas pudibond et les mots cocasses ne te font pas rougir ? Lis-le !

- Tu n'as pas d'accointances avec une certaine Frigide et le fait qu'un des personnages soit ouvertement homo ne te fais rien ? Lis-le !

- Tu ne fais pas partie de la "Marine" et le fait que le personnage homo soit noir, tu t'en moques bien ? Lis-le !

- Tu aimes les enquêteurs qui ne se prennent pas au sérieux et qui te font rire ? Quoi, tu le lis pas encore ??



C'est décidé, mon incursion dans les polars noirs passera aussi par le talentueux Lansdale ! Oui, malgré le rire, c'est noir parce que violent... Oui, une certaine partie de la population doit encore sacrément évoluer !



Psssttt, laisse pas traîner le bouquin sur la table si tu as de jeunes enfants parce que celui-ci, il n'est pas pour les petits de quatre ans ! Même pas les 5+ !


Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Bad Chili

Dans Bad Chili, Hap Collins et Leonard Pine enquêtent sur l'assassinat du copain de Leonard, lequel venait de le quitter pour un biker. Ce faisant ils vont tant bien que mal démanteler un réseau de vidéos pornographiques illégales, puisque dédiées aux violences faites aux homosexuels.



Cette troisième aventure de Hap Collins et Leonard Pine se démarque des deux précédentes par l'abandon de la gravité de la thématique principale, en tout cas d'un point de vue universel. Il reste donc la légèreté du ton, bon nombre d'éclats de rires et quelques scènes d'anthologie, comme celle d'ouverture dans laquelle Hap se fait attaquer par un écureuil enragé. Accessoirement, l'hospitalisation qui s'en suit nous en apprend beaucoup sur l'assurance maladie aux Etats-Unis...



Bad Chili n'est certainement pas le meilleur opus de la série. Il demeure néanmoins un divertissement très plaisant.
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Bad Chili

Je découvre Joe R.Lansdale avec Bad Chili pour mon plus grand bonheur. Qu'est-ce que j'ai pu rire! quelle aventure! quels personnages! Tout semble permis pour le duo infernal Hap et Leonard où malgré la peine de mort en vigueur au Texas, on passe outre la loi et on castagne, on trucide avec une certaine facilité et décomplexion. Je classerai Lasdale dans le même registre que Carl Hiaasen et j'ai évidemment hâte de lire "l'arbre à bouteille" puis "le mambo des deux ours".

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Bad Chili

Bad Chili est la 4ème aventure de Hap Collins (blanc, hétéro) qui revient de plusieurs mois à bosser sur une plateforme pétrolière et de Leonard Pine (noir, homo) dont le petit ami Raul vient de plus ou moins le laisser tomber pour un type en moto, à combinaison de cuir, qui a pour nom "Cheval" Mc Nee. Son surnom "Cheval" vient de ce qu'il a été gâté par la nature au niveau braquemard.



Leonard n'a pas de pot car, outre le fait qu'il ait perdu son boulot de videur au Hot Cat Club, pour avoir pissé sur le crâne d'un punk fouteur de merde, il est soupçonné d'avoir tué "Cheval McNee", malheureusement décédé des suites immédiates d’une décharge de fusil de chasse en pleine tronche.



Hap, sans avoir eu le temps de rentrer chez lui, est mordu par un écureuil atteint par la rage, et lors de son séjour à l'hôpital, rencontre Brett, infirmière, qui a à moitié tué son mari qui avait pour habitude de la "...balancer par-dessus la télé le vendredi soir, la faire rebondir partout dans la chambre, lui foutre la peignée.."



Raul, l'ex de Leonard, est retrouvé lui aussi mort après avoir été salement torturé.



Couverts par Charlie, flic au grand coeur, et aidés par Jim Bob Luke, détective privé mandaté pour travailler sur le "lattage de lopettes" Hap et Leonard vont mener une enquête dangereuse, marquée par des épisodes très durs.



En effet, Joe Lansdale navigue habilement entre humour désopilant et une très grande violence, qui n'est pas sans rappeler celle de Dave Robicheaux et Cletus Purcell dans les bouquins de James Lee Burke (ils sont voisins, tout ceci se passe dans la petite ville de Laborde, East Texas, à cent kilomètres de la Louisiane).



Il écorche méchamment les mentalités du coin, qui ne sont pas connues pour leur grande ouverture d'esprit à l'égard des minorités visibles et invisibles.



Ce roman parle aussi beaucoup d'amitié entre deux hommes que la sexualité et la couleur de peau séparent, d'amour entre les êtres, de relations humaines riches et honnêtes. Le personnage de Charlie, embourbé dans des problèmes de couple qu'il va finir par régler d'une manière ou d'une autre, est à ce titre intéressant.



Enfin, la violence faite aux femmes est omniprésente, que ce soit Brett (qui a résolu le problème toute seule) ou Ella, mariée à un alcoolique violent.



Les romans de Joe Lansdale sont donc sacrément intéressants : des anti-héros, un humour décapant, des enquêtes qui tiennent la route, mais aussi une description très crue des Etats-Unis : conservatisme, boulots de merde, mobile homes, assurances sociales privées.
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Bad Chili

Ouille ouille ouille Je viens de prendre une Lansdale en pleine tête ! Hugo m'avait prévenu pourtant.

Une Lansdale ? Oui une mandale avec des ailes. Du genre de celles qui te transportent dans un autre univers, celui des durs, des rudes, des tatoués, des bikers, des gros dingues à la masse corporelle dix fois supérieure à la tienne et qui vont te massacrer les couilles, des femmes chaudes comme la braise qui ne feront qu'une bouchée de ta pomme, des mecs abrutis pour qui battre leur femme est un sacerdoce incontournable et vital comme le pain quotidien, des femmes battues qui ne s'en laisseront pas compter et n'hésiteront pas à te cramer ta petite gueule.

Bienvenue au Texas, mec !



Hap Collins et Léonard Pine te souhaitent la bienvenue et tu ferais mieux de vite décamper avant qu'un raton-laveur enragé t'envoie ad patres rejoindre le seigneur.



Hap et Léonard sont 2 des personnages récurrents de Joe R. Lansdale. 2 losers magnifiques qui se retrouvent toujours au centre d'embrouilles tarabiscotées mais qui démènent les enquêtes beaucoup plus facilement que la police locale corrompue au sommet et inefficace à souhait. Si Hap est l'âme du duo, Léonard en est le cœur mais cumule 2 défauts impardonnables au pays des Bush : il est noir et gay. Ouch et en plus il s'appelle Pine (bon le gag est typiquement français lol). Mais comme c'est un costaud, autant dire que t'iras pas y chercher des poux, l'ami. Car il est gay certes mais c'est toi qui repartira la tête à l'envers si tu l'emmerdes.

Je m'attarde sur ce point car c'est du côté de la lorgnette anale que se porte l'enquête et autant te dire que c'est fou ce qu'on peut y trouver dedans. Hap et Léonard vont s'y perdre mais la lumière est toujours au bout du tunnel. Ah je digresse là.



De plus, Lansdale en profite pour nous donner un petit cours social sur l'état de délabrement et de précarité du système de santé américain de l'époque pré-Obamienne. En Amérique (particulièrement au Texas, d'ailleurs) on a tous des armes mais pas de couverture sociale ni d'emploi pour ne pas être confondus avec ces putains de communistes. Du coup le travail précaire est roi et le travail sous-payé est loi. Ahurissant.



Ce qui est bon ici, ce sont les personnages croqués par l'auteur. Principaux ou secondaires, ils ont tous en eux un petit je ne sais quoi de folie revigorante ou de mélancolie hilarante.



Lansdale nous régale certes mais Lansdale s'éparpille un peu sur la fin, ralentissant le rythme et perdant un peu de sa déraison. Un peu seulement. Ouf. 3,5/5
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Bad Chili

Un roman bien décapant avec de l'humour trash, de l'action, et du suspense ... On retrouve les héros habituels Hap et Léonard et on se laisse happer (c'est le cas de le dire) par une histoire et des personnages bien déjantés !
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Bad Chili

ça commence vraiment mal pour le duo de choc de Lansdale

Leonard noir et homo a les boules et le moral à zéro : viré comme un malpropre de son boulot de videur, voilà qu'en plus son copain Raul le largue pour un barbu biker.

Pas mieux pour son pote Hap blanc hétéro qui s'est fait mordre par une sale bestiole enragée et se retrouve cloué sur un lit d'hôpital jusqu'à ce qu'on lui apprenne aux dernières nouvelles la disparition de Léonard...après la découverte du cadavre du nouvel amant de son ex...Tout l' accuse.

Hap qui se fait un sang d'encre se lance à sa recherche....



Lansdale tape fort avec ce polar délirant qui défile à plein gaz hilarant.

Hap se la joue décontracté du gland. A l'hosto, il lit des revues cochonnes, dragouille des infirmières sexy et... s'en prend les roustons.



La recette du Chili est gratinée à la sauce Lansdale

Les dialogues sont marinés aux petits oignons comme les durs à cuir et à farcir. Le scénario palpitant et extravagant où tous les coups bas sont permis au son de grosses bécanes et de rutilantes Pontiac jaunes ou Cadillac rouges.

J'ai un petit faible pour le personnage Big Mountain taillé dans un roc qui dérouille tout ce qui bouge...entre les jambes.



Un Bad Chili pimenté et déjanté à souhait comme seul Lansdale a le secret.

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Bad Chili

Après quelques mois passés sur une plate-forme pétrolière, Hap n'est pas mécontent de retrouver son Texas, sa maison et surtout son pote, Leonard, qui venait de perdre et son boulot de videur pour avoir pissé sur un client et son petit ami, Raul, qui s'était entiché de Monsieur Cuir. Pour se changer les idées, rien de tel que quelques tirs sur des canettes. Malheureusement, un écureuil complètement fou les charge et les pourchasse. Même si ce dernier finit écrasé par le pick-up, il aura eu le temps de mordre Hap. Direction l'hôpital pour s'assurer que l'animal n'était pas enragé. A cause de ses mutuelles de merde, Hap est contraint de passer plusieurs jours à l'hosto durant lesquels Leonard ne donnera aucun signe de vie. Ça l'inquiète d'autant plus que le nouveau lieutenant de la police, Charlie Blank, le cherche. En effet, un motard a été retrouvé mort, une décharge de fusil de chasse en pleine. de là à penser que Leonard a cherché à se venger du nouveau petit ami de Raul, il n'y a qu'un pas. Hap décide donc d'aller à sa recherche...



Un roman qui commence sur les chapeaux de roue avec cet écureuil enragé ! L'on aura droit à des vidéos trash, des motards un brin homophobes, de la castagne, des coups de feu, des trafics en tous genres, des hommes d'affaires mais pas que, cachant bien leur jeu et une belle infirmière sexy tout plein ! Avec Hap Collins et son homologue noir et gay Leonard Pine, l'on ne s'ennuie pas une seule seconde. Joe R. Lansdale nous livre un roman à la fois noir et bourré d'humour où les rebondissements et les situations un peu barrées ne manquent pas et où ces deux acolytes vraiment attachants s'en donnent à coeur joie. L'écriture est remarquablement travaillée: des dialogues riches, percutants et un humour caustique.



Bad Chili... Ouaip !
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Conan And The Songs Of The Dead

Ce tome regroupe les 5 épisodes de la minisérie parue en 2006.



Quelque part dans un désert, Conan essaye de survivre en se nourrissant de chien sauvage cru. Son voyage l'amène aux pieds de 3 hommes enterrés debout dans le sable, avec seulement la tête qui dépasse. L'un d'entre est mort, le deuxième est à l'agonie et le troisième semble encore à peu près frais et conscient. Il s'appelle Alvazar et Conan le connaît pour être un voleur. Il explique à Conan qu'il a volé une relique sacrée de valeur et qu'il s'est fait attraper par des prêtres peu commodes qui surveillent sa mort. Conan éviscère vigoureusement les prêtres et libère Alvazar, tout en prenant soin de récupérer son butin. Son objectif est de vendre la relique pour en tirer un bon profit, Alvazar n'a rien de mieux à faire que de voyager avec celui qui vient de le tirer du pétrin. Chemin faisant, il lui explique qu'il a été engagé pour récupérer ce trésor, ainsi que 2 autres. Une rencontre étonnante et revigorante avec un djinn femelle au milieu du désert va convaincre Conan de poursuivre l'aventure.



En 2004, Scott Allie (le responsable éditorial de la série Conan chez Dark Horse) avait relancé les adaptations des écrits de Robert E. Howard avec Kurt Busiek (à commencer par The Frost-Giant's Daughter And Other Stories). Il souhaitait ensuite étendre la gamme de produits avec des histoires nouvelles (comme celle-ci) ou des adaptations réalisées par d'autres créateurs (comme The Jewels of Gwahlur par P. Craig Russell). Dans le cas de ce récit, ce sont les noms des créateurs qui ont attiré mon attention : Joe R. Lansdale (écrivain de romans policiers et de thriller dont l'inénarable L'arbre à bouteilles), et Timothy Truman (auteur de comics à part entière avec en particulier les aventures d'Emanuel Santana dans Scout).



Premier plaisir : les illustrations. Timothy Truman s'est vraiment donné du mal pour donner une identité visuelle marquée et travaillée à Conan, aux autres personnages et aux différents lieux traversés. Le lecteur a le droit à autre chose qu'un grand gaillard musculeux avec un pagne en peau de bête, une paire de bottes en cuir et une grosse épée. Conan porte une tenue composée de plusieurs vêtements réalistes, des parures et une épée à la garde ouvragée. Toutefois Truman évite d'en faire de trop et il lui donne des vêtements fonctionnels, des bijoux qui évoquent des civilisations antiques et barbares tout en s'inspirant de pièces réelles. En fait chaque élément comprend des détails qui aident le lecteur à se projeter dans ce monde sauvage et encore jeune, mais ayant déjà connus différentes civilisations. La tenue d'Alvazar n'est pas une simple copie de celle de Conan, elle comprend des éléments qui montrent qu'elle est issue d'autres traditions culturelles, à commencer par son couvre-chef avec les perles, ou sa façon de se coiffer avec des nattes. Même le harnachement des chameaux portent l'empreinte de la culture dont il est issu. De même, Truman ne se contente pas de décliner le même type de morphologie ou de visage indépendamment des personnages. Il introduit des diversités de races et de morphologies réalistes.



Timothy Truman apporte le même soin à la conception et à la réalisation des différents monstres que combat Conan. C'est un vrai plaisir de voir se dresser devant lui des morts vivants partiellement recouverts de bandelettes, une djinn bien en chair, des humanoïdes à tête d'animaux (empruntés à la mythologie égyptienne, dessinés à la manière de Joe Kubert), un hybride entre un vautour et un chameau (tout à fait convaincant, malgré ce que l'on pourrait craindre). Donc l'aspect visuel de cette aventure s'avère très entraînant, même s'il subsiste quelques maladresses anatomiques, ou la révélation sur l'identité d'Ohala (avec un vêtement qui aurait dû se découvrir dans une scène précédente).



Deuxième plaisir : Truman ne se gêne pas pour profiter des éléments humoristiques du scénario avec de savoureuses mises en scène quand Conan se retrouve à lutter contre les morts vivants vêtu uniquement de ses bottes, ou quand il prend les vêtements d'Ohala sous les yeux admiratifs d'Alvazar. Il faut dire que Lansdale se fait plaisir en insérant des sous-entendus sexuels plus ou moins explicites (avec même une scène entre Conan et la djinn dépourvue de toute ambigüité). Conan massacre et éviscère, avec une bonne dose de sarcasme et d'ironie, même si tout n'est pas toujours très fin. L'histoire principale repose sur une trame de quête d'objets magiques risquant de provoquer la fin du monde s'ils tombent dans de mauvaises mains (un sorcier maléfique), pas très original mais bien construit. Les différents rebondissements relancent l'histoire, tout en tournant légèrement en dérision le méchant sorcier. Mais au fur et à mesure le lecteur a l'impression que le scénario n'est prétexte qu'à une fuite en avant qui n'arrive pas déboucher sur un dénouement à la hauteur des promesses. Le combat final est tellement convenu que même les illustrations appliquées et soignées n'arrivent pas à masquer son aspect superficiel.



Timothy Truman propose une vision dense de Conan et du monde dans lequel il évolue pour une aventure un peu gore, dépaysante, mais un peu convenue.
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Deadwood Dick, tome 5 : Black Hat Jack

Les baraquements d’Adobe Walls posés dans la prairie permettent le regroupement des chasseurs de bisons en butte à la vindicte indienne. Deadwood Dick et Black Hat Jack chevauchent de concert à destination du campement de fortune. Un puissant regroupement de Comanches, Cheyennes et Arapahos menace les Blancs destructeurs déterminés à vendre chèrement leur peau.

Répartie sur trois fascicules de 66 pages chacun, la dernière aventure de Deadwood Dick inspirée du roman du prolifique auteur américain Joe R. Lansdale, « Black Hat Jack » (2014) est une pépite portée par le virtuose dessinateur Stefano Andreucci déjà responsable de plusieurs merveilles graphiques chez Bonelli. Tout est splendide dans cette aventure noir et blanc haute en couleur. L’apparition fantomatique des Indiens traversant la plaine la nuit jusqu’à l’attaque en cadrage panoramique avec les ombres portées de l’aurore représentent bien la puissance narrative et la maestria graphique des auteurs.
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Diable rouge

Hap Collins et Leonard Pine sont de retour et travaillent désormais pour leur ami Marvin, l'ex-flic qui tente de développer son agence de détectives privés. Cette fois-ci il s'agit d'enquêter sur une affaire classée de double homicide, où se mêlent les activités d'une secte gothique, un héritage conséquent et une organisation de tueurs à gage. C'est d'ailleurs dans cette dernière qu'a été formée la fameuse Vanilla Ride, laquelle viendra donner un coup de main aussi salutaire qu'inattendu à Hap. Le duo sera également aidé par Cason Statler, personnage principal d'un roman qui ne fait pas partie de la série consacrée aux deux indéfectibles potes.



Le résultat est un roman sans originalité particulière et qui n'a d'autres prétentions que de divertir grâce à son rythme, son humour et le charisme d'Hap et Leonard.
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Diable rouge

Septième et dernier en date des romans mettant en scène le duo le plus violemment déjanté de l’East Texas, Diable Rouge voit de nouveau Hap et Leonard aux prises avec un tueur dont ils ont tôt fait de s’apercevoir qu’il sème depuis quelques temps un nombre important de cadavres. Embauchés par leur ami détective Marvin pour enquêter sur la mort du fils d’une cliente mécontente du travail de la police, ils mettent en effet une fois encore les pieds dans un drôle de panier de crabes.



Il y a un moment – depuis Bad Chili – que Joe Lansdale a laissé tomber l’arrière-plan social des romans de cette série pour en faire une œuvre de pur divertissement dans laquelle l’intrigue, toujours plus ou moins la même et toujours assez peu crédible, n’est là que pour permettre l’accumulation de scènes d’actions et de répliques amusantes. Un parti pris totalement assumé par l’auteur qui l’exprime même ici à travers une savoureuse réplique au deuxième degré :



« En cours de route, Leonard lança soudain :

-J’ai l’impression d’être dans un polar, mais sans policiers.

-C’est exactement ça ! m’exclamai-je.

Et on se tapa les poings. »



Équivalent littéraire du buddy movie, écrit par un auteur élevé au lait du cinéma de drive-in et des comic books, la série des aventures de Hap et Leonard trouve ici, après l’avoir un peu cherché quelques romans durant, son rythme de croisière. Sans surprise, Diable Rouge voit ainsi défiler tous les passages obligés mis en place dans les livres précédents : quelques ploucs locaux complètement débiles, des scènes de castagne sanglantes, des tueurs implacables, le running gag des couvre-chefs dont Leonard tient à s’affubler, du sexe cru, et des dialogues et descriptions jouant à merveille la partition de l’ironie et l’art de la chute :



« Marvin frappa à la porte et Mme Johnson nous ouvrit au bout d’un temps qui nous parut assez long pour qu’une nouvelle espèce ait eu le temps de se développer à partir d’une cellule unique. On aurait dit qu’on avait aspiré toute sa sève tellement elle était petite et ridée, mais une certaine dureté, dans ses yeux, indiquait que sa vie avait été riche en événements – dont certains avaient même pu être heureux. Sa joue droite été enflée et elle avait une main dans le plâtre. »



Creusant par ailleurs un peu plus les états d’âme d’un Hap toujours un peu gêné aux entournures par la violence dont il fait preuve en compagnie de son acolyte mais sans jamais se départir de son humour, Lansdale livre ici un roman de genre équilibré, certes peu propice à la réflexion de fond ou au lancement d’un débat sociologique, mais percutant et réjouissant.


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Diable rouge

Si l’on me demandait une définition de l’amitié, je parlerai du lien indéfectible qui unit Hap et Léonard, au delà de tout ce qui peut leur arriver. Etre ami, c’est accepter l’autre tel qu’il est, respecter ses décisions, l’aider en cas de coup dur, et rester toujours franc avec lui : « Laisse-moi te dire, mon pote, va falloir te calmer avec les pancakes si tu veux que je continue à charrier ton gros cul dans l’escalier » dit Léonard à Hap, après un sérieux burn-out de celui-ci. Brett, l’amoureuse fidèle, n’est pas en reste : « J’étais à deux doigts d’appeler le véto pour lui demander d’abréger tes soufrances ». Même les héros texans ne sont pas à l’abri d’un coup de barre – ou d’une panne de cracker en pleine dégustation d’un chili, avec des conséquences parfois dévastatrices. Suis-je nébuleuse ? Alors n’hésitez pas à lire cette aventure de Hap et Léonard, qui les plongent bien malgré eux dans un bain de violence.

En effet, c’est fou le nombre de personnes qui leur en veulent. Je commencerai par deux voyous, qu’ils ont sévèrement dérouillé au début de l’intrigue. Pas pour le plaisir, vous vous doutez bien, non, pour donner une belle leçon après que ces deux charmants individus s’en soient pris à une charmante vieille dame, abondamment tabassée et dépouillée par leurs soins. Il est encore des gentlemen dans l’Ouest – je parlai de Hap et Léonard, bien sûr.

Je poursuivrai par un criminel de plus grande envergure, qui avait déjà mis un contrat sur leurs têtes dans un opus précédent. Cette fois-ci, aussi. Certains ont de la suite dans les idées. Hap et Léonard aussi.

Reste leur principal ennemi : Diable rouge en personne. Certains auteurs parviennent à nous faire ressentir de l’empathie pour un tueur, après que l’on découvre ses motivations profondes. là, Joe R. Lansdale n’essaie même pas. Il énonce ses motifs, libre au lecteur de juger, ou plutôt d’être horrifié. Rien ne justifie la violence, mais rien ne justifie non plus que l’on reste les bras croisés alors que l’on veut vous tuer et que l’on a presque réussi.

Diable rouge est une réussite, je ne me lasse pas de lire les romans de Joe R. Lansdale.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Diable rouge

Hap Collins et Léonard Pine sont deux collègues déjantés devenus détectives privés, qui adorent la manière forte pour régler les litiges. Hap est un petit blanc rongé par ses états d'âmes et Leonard un gros black homosexuel amateur de baston. Leur nouvel employeur leur demande d'enquêter sur une affaire classée de double homicide. Dans leurs recherches, nos deux acolytes vont vite se retrouver plongés dans une histoire d'héritages et de pseudo-vampires gothiques lorsqu'ils vont découvrir sur la scène du crime un dessin de diable rouge. D'autres meurtres vont alors être rapidement reliés à cette affaire.



Sans jamais se prendre au sérieux, dans un style très simple, accessible à tout le monde, Joe R. Lansdale nous entraîne dans une enquête truffée de scènes d’actions et de fusillades. Il nous propose des personnages singuliers, des dialogues drôles et un rythme toujours tenu par une succession de séquences mouvementées. Cette première approche du « vieux couple » Hap et Leonard m’a donné l’envie de connaître leurs aventures précédentes, pour mieux appréhender certains éléments et certains personnages liés à leur passé et pour étoffer ma connaissance de cette amitié si particulière. Je serais davantage enthousiaste si l’humour omniprésent, qui fait la singularité de ce polar, est autant présent dans les autres opus. J’ai d’ailleurs pris quelques petits fous rires lors de la lecture de certains échanges verbaux entre les deux protagonistes, qui excellent dans l’art de la cocasserie et la répartie.



Joe R. Lansdale ne révolutionne pas le monde du roman policier dans sa structure et l’enquête n’a d’ailleurs que peu d’intérêt. Mais il apporte une bonne touche de sourire qui fait de ce « Diable rouge » un divertissement très sympathique à lire.
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Diable rouge

Un polar plutôt agréable avec des héros originaux. Il fait partie d'une série; Bon, comme enquêteurs, ils ne sont pas toujours au TOP mais ils aiment se bagarrer ...

Quelques scènes scatologiques ....
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Diable rouge

Une étoile et encore !



Juste pour l'humour de certaines remarques ! Car oui, il y a une bonne dose d'humour dans ce livre et heureusement, parce que ça aide sacrément à faire passer la pilule !



Parce que vraiment, ça ne vole pas haut ! Le style est pauvre de chez pauvre, l'intrigue inexistante, les personnages sans consistance, et tout est à l'avenant !

Seul point positif, se lit très rapidement comme cela on peut passer à autre chose ! Je ne pense pas lire un autre livre de cet auteur !



En bref, nullissime et très vulgaire. Lecteur, passez votre chemin !
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Diable rouge

Hap et Leonard sont chargés par leur ami Marvin d'enquêter sur l'affaire classée d'un double homicide. Les détectives découvrent que les victimes étaient sur le point d'obtenir un héritage. En observant la scène de crime, ils trouvent une tête de diable rouge dessinée sur un arbre, qui se révèle être liée à d'autres meurtres.

Bonne nouvelle : Hap et Leonard sont de retour! Joe Lansdale rameute ses deux compères texans pour une nouvelle histoire pleine de grosses bastons qui tâchent et d’humour décapant. Depuis le temps l’auteur tient bien en main ses deux héros et on ressent tout le plaisir qu’il a à les mettre en scène.

Allez on ne boude pas son plaisir
Lien : https://collectifpolar.com/
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Diable rouge

Enchantée par els aventures de Hap & Leonard je me suis réjouie dès le début mais ce diable rouge est bien moins bon que les autres et ce n'est pas avec ce titre qu'il remportera un prix, malgré quelques phrases bien balancées Lansdale peine à faire sourire, enquête trop facile, narration médiocre...décevant
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le 1e, Savage Season (1990), est paru en France en 2014 sous le titre :

Les Mécanos de la Lune
Les Mécanos de Vénus
Les Mécanos d'Uranus
Les Mécanos de la Terre

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