Tu me disais que là-bas, au couvent, tu avais découvert la beauté pure, et que si ma voix ne se rendait pas jusqu'à toi, c'est parce qu'il y avait une musique qui chantait continuellement à tes oreilles, la musique de Mauriac, de Giraudoux, de Montherlant, de tous les grands chantres de la langue française, de Gide surtout, André Gide et ses Nourritures terrestres dont tu citais des phrases entières, des phrases qui magnifiaient le plaisir de la vie, le désir que tu en avais, et qui me laissaient sans voix, tu te souviens ?