Le poète de "Romances sans paroles" et des "Fêtes galantes" [Paul Verlaine], que j'ai tant aimé à l'adolescence sans savoir que mon aïeul avait été son bon médecin, qu'il l'avait libéré de ses fureurs et encouragé à la ferveur, ne mourut pas à Broussais, mais chez lui, au 39 rue Descartes, le 8 janvier 1896, d'une congestion pulmonaire. La veille, le docteur Chauffard fut appelé à l'aide. Pour ne pas repartir sans avoir rien tenté, il ordonna des sinapismes, c'est à dire des cataplasmes à base de farine de moutarde dans l'espoir de dégager ses bronches encrassées et de « réveiller cet organisme abattu ». Mais ce fut en vain. Le corps, épuisé, avait abdiqué sans même avoir eu le goût de se révolter.