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Citation de martineden74


Musique d’avant les machines et le ciel dans la tête endormi, je fus pays pour l’oiseau. Je passais par-là, l'enfance déployée dans l’herbe tel éventail solaire, les arbres étaient ma parole fraîche et la rivière mon verbe clair. Soudain l’ère livrée au ciment, voici jusqu’à l’os asséchée ma langue et ma bouche bétonnée tel ciseau déchu face à la pierre : de ma pensée-forêt, dévastée, nul fruit à tresser vent.

Mes vœux râpent le désastre, je résiste car songe frère du feu possible. Si j’ai vie à dire, c’est non le mur ma sève, non le barbelé mon fumier, mais un figuier qui renfloue le mot, un acacia qui ébranche le silence.
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