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Citation de Carolinedesprez


Un lundi, après la première classe, pendant la récréation de dix heures, un certain Roger s'approcha de moi. (...)
Roger sortit deux sous de sa poche et me les tendit. "Tiens, dit-il, tu les donneras à ton père pour qu'il puisse se faire couper les cheveux."
C'était la première fois que j'entendais critiquer mon père. Je sentis une chaleur intense me monter à la tête. Pendant quelques secondes les arbres de la cour et les figures de mes camarades se voilèrent. Puis je me précipitai sur le blasphémateur avec une telle furie que, surpris, il se défendit à peine. il roula à terre et je continuai à frapper. je l'empoignai à la gorge et sans l'intervention de deux ou trois frères, je l'aurai probablement étranglé. Je comparus devant le préfet des études qui ne comprit rien à cette histoire de cheveux et m'envoya me reposer quelques jours chez mes parents. C'était toujours cela de gagné. Quand je revins je m'aperçus avec surprise que je jouissais de la considération générale. Roger me serra la main. "Il fallait le dire que ton père est un artiste!"
Cela fit bien rire Renoir quand je lui racontai le dimanche suivant.
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