Les codes moraux d'une culture déterminent ce qui est permis et ce qui est interdit. Pour s'y conformer, la personne est amenée à refouler certaines qualités morales que le milieu considère comme peu importantes et parfois inacceptables. Si elle n'apprend pas à se libérer de certains conditionnements imposés par une culture donnée, elle risque fort de laisser inexploité tout un ensemble de valeurs négligées par son milieu.
N'a-t-il [Carl Jung] pas affirmé que les religions, en plus de relier l'âme à Dieu, sont des systèmes de guérison de maladie psychique et que la psychologie a besoin des intuitions véhiculées spécialement par le christianisme et le bouddhisme pour lui fournir une sagesse qui la dépasse ?
A celui qui entreprend de faire un travail sérieux sur son ombre, il importe de ne pas confondre la reconnaissance et l'acceptation d'une émotion ou d'une pulsion avec le fait de passer à l'acte sous sa poussée. En vérité, on n'est pas libre de ressentir ou de ne pas ressentir une émotion ou une pulsion, on se trouve simplement en présence d'une donnée à la fois physiologique et psychologique qui impose sa présence. Ne pas en reconnaître l'existence et ne pas en assumer la responsabilité serait nuire à sa santé mentale.
Une personne aux prises avec une projection de son ombre verra sa perception du réel perturbée. Les traits ou qualités qu'elle aura refusé de voir en elle seront attribués à d'autres, comme si elle leur mettait des masques. Elle aura alors tendance soit à idéaliser les porteurs de ses projections, soit à les mépriser ou à en avoir peur.
En d’autres mots, quand une personne reste en contact avec sa mission, celle-ci devient un phare dans sa vie: elle se fait sagesse de l’âme, lui permettant de prendre de bonnes décisions, de choisir ses vrais amis et de s’engager dans des activités épanouissantes.
Sans une véritable et profonde acceptation de soi-même, la vie spirituelle repose sur des bases psychologiques piégées et n'est que fuite dans un monde illusoire. L'humble connaissance de soi n'est-elle pas a condition primordiale de toute vraie spiritualité ?
Le pardon se situe à la charnière de l’humain et du spirituel. Il est important de respecter ces deux composantes afin de bien les articuler, sinon on risque d’amputer le pardon de l’un ou l’autre élément essentiel.
Plusieurs fois, mon client versa des larmes au moment d’exprimer son pardon. Et, spontanément, sans avoir été sollicité, il demanda à son tour pardon à chacun d’eux pour ses nombreuses absences et son manque d’intérêt général. Deux semaines après cette séance, il m’annonçait que ses ulcères s’étaient cicatrisés. Je me demandais comment expliquer que le pardon pût avoir comme effet de guérir même des maladies physiques.
Durant ton deuil, demeure tranquille et attentif.
Ne précipite pas la montée d'espoirs faciles, de peur de te créer des illusions.
La tâche la plus difficile à laquelle doit se mesurer celui qui désire "embrasser son ombre" est justement de la chercher au bon endroit. Cette quête est d'autant plus éprouvante que le propre de l'ombre est de se dissimuler dans l'inconscient. Comme la face cachée de la lune, l'ombre demeure ignorée, obscure et mystérieuse.