Il était une fois, ô gué,
Un cœur si neuf, ô gué, ma mie,
Qu’il n’avait jamais navigué
Jamais navigué de sa vie.
Le cœur craignait de chavirer,
Mais la mer se faisait si belle,
Qu’il ne sut pas lui résister,
Et vogue, vogue la nacelle.
Le cœur, essuyant son chagrin,
S’embarqua, jeune d’espérance ;
Et, seul, Dieu sait ce qu’il advint
De ce pauvre cœur en partance...
Il était une fois, ô gué,
Un cœur si neuf, ô gué, ma mie,
Qu’il n’avait jamais navigué,
Jamais navigué de sa vie.