THE BEAST - Official US Trailer
N'ayez pas peur de la vie, sachez qu'elle vaut la peine d’être vécue, la force de cette conviction la rend réelle.
"Il est temps de vivre la vie que tu t'es imaginé."
La seule obligation que nous puissions d'avance imposer au roman, sans encourir l'accusation d'arbitraire, est qu'il intéresse. Cette responsabilité générale lui incombe, mais c'est la seule que je puisse concevoir. Les moyens dont il dispose librement pour obtenir ce résultat (nous intéresser) m'apparaissent innombrables : ils ne peuvent que souffrir d'être classés ou clôturés par des préceptes. Ils sont aussi divers que les tempéraments humains, et leur succès est fonction de leur aptitude à révéler un esprit particulier, différent des autres. Dans sa plus vaste définition, un roman est une impression directe et personnelle de la vie : là réside avant tout sa valeur, qui sera grande ou petite suivant l'intensité de l'impression.
On est orgueilleux quand on a quelque chose à perdre, et humble quand on a quelque chose à gagner.
À quels expédients serait-elle réduite si elle essayait d'éviter toutes ces traces ? Le Musée était rempli de traces, des traces par centaines — elle les avait multipliées, les errances ! — mais il fallait bien voir les gens quelque part, et elle ne pouvait prétendre se soustraire à tout fantôme.
Elle pouvait seulement ne pas faire de confusion, ne pas faire de mélanges avec les faces de l'existence ; toutefois elle se demandait quel mélange elle aurait d'elle-même préparé si Mr French […] venait à passer par là-bas tandis qu'elle serait assise avec le personnage à moustaches dont Mrs Maule avait sans doute environné le nom de plus épais faisceau d'anecdotes corrosives. Il existait, elle en était sûre, un luxuriant foisonnement de légendes sur l'« étendue » qu'avaient prises ses fiançailles avec Murray Brush ; elle pouvait les percevoir dans l'air, ces flammes du mal — papillons noirs flottant au vent en avertissement, mêlées de mauvais drapeaux émanant de la société, et qui venaient finalement claquer au-dessus des demeures qu'elle avait quittées l'une après l'autre, vides à présent, après tant d'affairements, et, si semblables que c'en était grotesque.
La seule raison d'être d'un roman est de s'attacher vraiment à reproduire la vie.
Ne dites jamais que vous savez tout d'un coeur humain.
- Je me méfie des maris charmants, dit Mrs. Almond, je ne crois qu’aux bons maris.
J'avais fait l'amère réflexion que de donner la sensation d'une individualité différente des autres, de se montrer d'une qualité supérieure, finit toujours par provoquer une vengeance de la majorité [...].
Mais tandis que ma conductrice, avec ses cheveux d’or et sa robe d’azur, bondissait devant moi aux tournants des vieux murs, et sautillait le long des corridors, il me semblait voir un château de roman, habité par un lutin aux joues de rose, un lieu auprès duquel pâliraient les contes de fées et les plus belles histoires d’enfants. Tout ceci n’était-il pas un conte, sur lequel je sommeillais et rêvassais ? Non : c’était une grande maison vieille et laide, mais commode, qui avait conservé quelques parties d’une construction plus ancienne, à demi détruite, à demi utilisée. Notre petit groupe m’y apparaissait presque aussi perdu qu’une poignée de passagers sur un grand vaisseau à la dérive. Et c’était moi qui tenais le gouvernail.