Trois poèmes
II
Le soleil et la lumière
apparemment réels ô formes de la vie
Femmes de la vie toute entière
Les oiseaux chanteurs ne se tairont plus jusqu’à présent
Jusqu’à présent tambours bénissez la souffrance
des femmes par milliers
enchantées et ravies
suivront cheveux en feu ces femmes éternelles
La tombe de Rosa Luxembourg est fermée
O tombe où le printemps bouleversant de nos âmes
déverse ses amours et sa réalité
Une tombe est fermée et tant d’autres s’entrouvrent
Des colombes enchantées iront porter les armes
à des mains magnifiques et parfaitement libres
Traces lumineuses de vos pas femme parfaite
Nous vous suivrons toujours
Merveille de la foi
Texte paru dans la Revue « La Révolution surréaliste, N°8, Ier Décembre 1926 »