Notre hall était un ramassis des plus sordides, composé de débris et de la pourriture, des scories et de la lie de la société : individus tarés, fous crétins, épileptiques, monstres, avortons, en résumé un vrai cauchemar d’humanité. D’où les crises fréquentes chez nous. Elles semblaient contagieuses. Quand un détenu commençait à piquer une crise, d’autres suivaient son exemple. J’ai compté jusqu’à sept malheureux pris d’accès au même moment, emplissant l’air de leurs cris affreux, cependant qu’un nombre de détraqués, devenus furieux, vociféraient du haut en bas de la prison.